Littérature de la Mauritanie

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Dans un pays (et une région) où les expressions littéraires cohabitent en arabe, français, poular, soninké, wolof, la publication d'une première anthologie, francophone, est un premier pas vers la réévaluation de toutes les expressions littéraires de Mauritanie. La Mauritanie est riche d'environ 4 millions d'habitants en 2022, sans compter les diasporas. La population est globalement bilingue voire trilingue : langues en Mauritanie.

Oralité[modifier | modifier le code]

Une répartition plausible serait, toutes langues confondues :

  1. formes brèves : proverbes, maximes, adages, dictons, devises, emblèmes, devinettes, énigmes, contes, chansons,
  2. lignées (familles, villages) : listes ordonnées de noms (anthroponymes) et de lieux (toponymes),
  3. art et artisanat : lexique de termes, techniques, pratiques
  4. pharmacopée et médecine : plantes, traitement médical (et social),
  5. récits fondateurs (mythes, légendes), rites et rituels (religieux et civils)...

Arabe[modifier | modifier le code]

La source principale d'information est Al Wasît. Tableau de la Mauritanie au début du 20e siècle (Le Caire, 1911), de Sid' Ahmed Wall Alamin.

Pulaar[modifier | modifier le code]

  • chant-poésie de terroir, fantang (généalogie), goumbala (exhortation au combat), pékane (de pêche), kerondé (de chasse), dileré (de tissage), lelé (de nuit),
  • poésie islamique : louange au prophète, odes aux fondateurs des confréries,

Soninké[modifier | modifier le code]

  • chants : mariage, religion, circoncision,
  • contes, proverbes, devinettes, récits,

Wolof[modifier | modifier le code]

  • Contes, louanges, proverbes...

Actualité[modifier | modifier le code]

Les développements technologiques, dont la radio, la téléphonie, la télévision et (l'accès à) internet, contribuent à maintenir une forte présence orale, multilingue.

Littérature écrite[modifier | modifier le code]

Depuis l'islamisation, par les Berbères, puis l'arabisation des Berbères, la langue arabe écrite est la langue de référence, dans tous les domaines, et d'abord en religion.

Les contacts avec les puissances européennes restent limités jusqu'à la colonisation française, à partir du Sénégal. La langue française s'impose : commerce, politique, administration, enseignement (francisation), presse, vie courante, mais suscite aussi réticences et rejet.

Depuis l'indépendance, en 1960, l'expression littéraire s'est développée dans les différentes langues, en particulier en français. La littérature mauritanienne existe, même si elle est mal connue, même des Mauritaniens.

Il n'existe pas encore de source fiable sur les écrits mauritaniens en zénaga, tamasheq, bambara, sérère, diola, ou dans la langue des Imraguens.

en français[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

Les tendances majeures sont : négritude, féminité, rythme, chant, danse, lyrisme patriotique, prière, désir de Sahel.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Les pièces sont plutôt politiques.

Roman[modifier | modifier le code]

Les romans sont partiellement ethnographiques.

Témoignage[modifier | modifier le code]

en arabe[modifier | modifier le code]

en peul (ou poular)[modifier | modifier le code]

La littérature en peul concerne une bonne partie de l'Afrique de l'Ouest.

en soninké[modifier | modifier le code]

La littérature en soninké concerne le Mali, le Sénégal, et la Mauritanie.

Elle est recensée principalement sur le site soninkara[2].

Parmi les publications récentes, Yaxun Gundo Waanagoye[3],[4] (Le secret du mariage), de Aliou Sy (Aliyu Si Sawaane).

en wolof[modifier | modifier le code]

Diverses tentatives (sénégalaises) de traduction en wolof ou depuis le wolof ont lieu[5],[6].

Un exemple est Buur Tilléen (1962) de Cheikh Alioo Ndao et Doomi Golo de Boubacar Boris Diop[7]

Institutions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « UNESCO - L’épopée maure T’heydinne », sur Unesco.org (consulté le ).
  2. « Archives des littérature Soninké », sur Portail Soninkara (consulté le ).
  3. « LE portail du peuple Soninké », sur Soninkara.com, le portail du peuple Soninké (consulté le ).
  4. (en) « Soninke.tv », sur soninke.tv (consulté le ).
  5. http://www.osad-sn.com/index.php?option=com_content&view=article&id=3&Itemid=106
  6. « Éditions Zulma - littératures du monde entier », sur Zulma (consulté le ).
  7. Magdalena Nowotna, D'une langue à l'autre : essai sur la traduction littéraire, , 271 p. (ISBN 978-2-916063-02-7, lire en ligne), p. 143.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • GRELAF (Groupe de Recherches en Littératures Africaines), sous la coordination de Mamadou Kalidou Bâ, Anthologie de littérature mauritanienne francophone, Éditions Joussour/Ponts, Nouakchott, 2016, 228 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]