Lacaille 9352

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Lacaille 9352
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 23h 05m 52,03579s[1]
Déclinaison −35° 51′ 11,0552″[1]
Constellation Poisson austral
Magnitude apparente 7,34[2]

Localisation dans la constellation : Poisson austral

(Voir situation dans la constellation : Poisson austral)
Caractéristiques
Type spectral M2V[3]
Indice U-B +1,18[2]
Indice B-V +1,50[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +8,820 km/s[4]
Mouvement propre μα = +6 765,995 mas/a[1]
μδ = +1 330,285 mas/a[1]
Parallaxe 304,135 4 ± 0,020 0 mas[1]
Distance 10,724 1 ± 0,000 7 al
(3,288 0 ± 0,000 2[5] pc)
Magnitude absolue +9,77[6]
Caractéristiques physiques
Masse 0,489 ± 0,05 M
Rayon 0,471 2 ± 0,086 R
Luminosité 0,036 8 ± 0,004 L
Température 3 688 ± 86 K
Métallicité −0,06 ± 0,08
Âge 10(9,46 ± 0,58) a

Désignations

GJ 887, HD 217987, HIP 114046, CD-36 15693, CPD-36 9694, LFT 1758, LHS 70, LTT 9348, SAO 214301[5]

Lacaille 9352 (Lac 9352) est une naine rouge située à ∼ 10,72 a.l. (∼ 3,29 pc) de la Terre[1], dans la constellation du Poisson austral. Elle est entourée d'au moins deux planètes de type super-Terre.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Lac 9352 est le 12e système stellaire le plus proche du Soleil. C'est la naine rouge la plus brillante du ciel, et aussi la plus massive à moins de 6 pc du Soleil, suffisamment proche pour une mesure directe de son rayon par interférométrie. Sa variabilité photométrique est de seulement 500 ppm, ce qui en fait une naine rouge exceptionnellement calme[7].

Planètes[modifier | modifier le code]

Aucune planète de taille jovienne ou plus grande n'a pu être détectée en utilisant le télescope spatial Hubble.

En 2020 les mesures de vitesse radiale du spectrographe échelle HARPS ont permis de détecter un système planétaire compact de deux (peut-être trois) exoplanètes, de type super-Terre. Les deux planètes certaines, GJ 887b et GJ 887c, ont des périodes orbitales de 9,3 et 21,8 j. En supposant un albédo semblable à celui de la Terre, la température d'équilibre de GJ 887c est d'environ 350 K. Les planètes ne sont pas dans la zone habitable, mais proches de sa limite interne[8],[7]. La faible activité de la naine rouge pourrait avoir permis le maintien d'une épaisse atmosphère sur ces deux planètes, qui pourraient abriter de la vie[8].

Le troisième signal, encore incertain, a une période d'environ 50 j, ce qui pourrait correspondre à une troisième super-Terre sur une orbite plus tempérée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b et c (en) A. W. J. Cousins, « UBV photometry of some southern stars », Monthly Notes of the Astronomical Society of Southern Africa, vol. 32,‎ , p. 11 (Bibcode 1973MNSSA..32...11C)
  3. (en) C. A. O. Torres, « Search for associations containing young stars (SACY). I. Sample and searching method », Astronomy & Astrophysics, vol. 460, no 3,‎ , p. 695–708 (DOI 10.1051/0004-6361:20065602, Bibcode 2006A&A...460..695T, arXiv astro-ph/0609258)
  4. (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  5. a et b (en) HD 217987 -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a et b (en) S. V. Jeffers, S. Dreizler, J. R. Barnes et al., « A multiplanet system of super-Earths orbiting the brightest red dwarf star GJ 887 », Science, vol. 368, no 6498,‎ , p. 1477-1481 (DOI 10.1126/science.aaz0795).
  8. a et b (en) Seán Duke, « Two Earth-like planets discovered by team led by Irish astrophysicist », The Irish Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]