Julia Ducournau

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Julia Ducournau
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Julia Ducournau lors du Festival de Cannes 2021.
Naissance (40 ans)
Paris, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession
Films notables Grave
Titane

Julia Ducournau, née le à Paris, est une réalisatrice et scénariste française.

Diplômée de la Fémis en 2008, elle retient l'attention de la presse et obtient plusieurs prix avec son premier long-métrage, Grave (2016). En 2021, son deuxième long métrage, Titane, lui vaut de remporter la Palme d'or au festival de Cannes, devenant alors la deuxième femme à obtenir cette récompense et la première à la remporter seule.

Elle est aujourd'hui présentée comme l'une des artistes importantes du cinéma de genre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formations[modifier | modifier le code]

Julia Ducournau naît en , à Paris. Sa mère, une gynécologue, et son père, un dermatologue, sont tous deux cinéphiles[1],[2].

Elle aime écrire depuis son enfance, des poèmes, des histoires. Pendant les vacances scolaires, elle demandait même à ses parents des sujets de rédaction, pour s'y atteler[3],[2]. Son attirance pour les histoires gore date de ses six ans lorsqu'elle voit en cachette le film Massacre à la tronçonneuse, et de la lecture des livres de médecine de ses parents. Elle cite aussi comme influence déterminante la découverte des Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe[2].

En 2003, elle entre en 3e année de double licence de lettres modernes-anglais à l'université Paris-Sorbonne, actuelle Sorbonne Université, après avoir effectué deux années de classes préparatoires littéraires (spécialité lettres modernes) au lycée Henri-IV à Paris[1].

En 2004, elle obtient sa double licence avec mention assez bien. La même année, elle intègre le département scénario de La Femis[1]. Dans le cadre de ses études à La Femis, en partenariat avec l'école, elle a l'occasion de participer à un atelier d'écriture scénaristique à l'Université Columbia encadré par Israël Horovitz[4]. Elle sort diplômée de La Femis en 2008[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 2011, son premier court métrage Junior obtient le Petit Rail d'or au festival de Cannes[6].

En 2012, elle coréalise avec Virgile Bramly le téléfilm Mange pour Canal+, qui est centré sur une jeune fille boulimique cherchant à se venger de son bourreau d'université.

En , elle tourne son premier long métrage Grave en Belgique[7]. Après sa présentation en au festival de Cannes et sa sortie en , en France, il reste à l'affiche pendant encore plusieurs mois et achève son exploitation en avec un total de 149 239 entrées[8]. Il est également projeté aux États-Unis[9]. Le , elle reçoit le Grand prix de la 24e édition du festival international du film fantastique de Gérardmer[10],[11]. Son film est nommé dans six catégories à la cérémonie des César, mais ne récolte aucune récompense.

En , on révèle qu'elle est membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité sexuelle, de genre, de classe et de race dans le cinéma et l’audiovisuel[12],[13]. En , elle écrit et tourne son deuxième long métrage Titane, avec les acteurs Vincent Lindon et Agathe Rousselle[14],[15], puis en 2020, deux épisodes de la série américaine Servant, créée et produite par M. Night Shyamalan, pour Apple TV+[16].

En 2021, elle présente Titane au Festival de Cannes et remporte la Palme d'or, devenant la seconde femme à obtenir cette récompense, 28 ans après Jane Campion[17] et première à l'obtenir seule. Le cinéaste et président du jury Spike Lee a déclaré lors de la remise du prix : « La folie de Julia Ducournau m'a conquis. Le fait qu'elle soit une femme n'est pas entré en ligne de compte au cours des discussions »[18]. Lors de son discours, la réalisatrice remercie le jury de « reconnaître le besoin viscéral qu’on a d’un monde plus inclusif et plus fluide et d’avoir laissé entrer les monstres »[19].

En 2023, elle est de retour à Cannes mais cette fois-ci en tant que membre du jury de la compétition officielle, sous la présidence de Ruben Östlund.

Filmographie[modifier | modifier le code]

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En tant que réalisatrice[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]
Longs métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

En tant que scénariste[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]
Longs métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Julia Ducournau : « On nous fait croire que le genre n’est pas français depuis la Nouvelle Vague, alors que c’est faux » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c « Qui est Julia Ducournau, la lauréate de la palme d'or 2021? », sur rts.ch,
  3. Maroussia Dubreuil, « Julia Ducournau, dame de « Titane » : portrait d’une réalisatrice nourrie au cinéma d’horreur et à la mythologie », sur lemonde.fr,
  4. Mathieu Macheret, « « Grave » : festin de chairs à l’école vétérinaire », sur lemonde.fr,
  5. CC.Communication/CanalCast.Com, « Julia Ducournau - Fiche Artiste », sur agencesartistiques.com (consulté le )
  6. « Julia Ducournau », sur La Fémis (consulté le ).
  7. « Tournage imminent pour Grave de Julia Ducournau », sur cineuropa (consulté le ).
  8. « Box-office français pour Grave », sur JP's Box-Office (consulté le ).
  9. « Julia Ducournau : « On nous fait croire que le genre n’est pas français depuis la Nouvelle Vague, alors que c’est faux » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Cannes 2016 - De la Femis à Grave, le parcours saignant de Julia Ducournau, révélation cannoise », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Grave, le film qui fait s'évanouir le public », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Femmes dans le cinéma : "La parité n'est pas qu'un problème de nana !" », sur L'Express, (consulté le ).
  13. « Le collectif 5050 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectif5050.com (consulté le ).
  14. (en) Rebecca Rubin, « Neon Nabs Titane, Follow-Up Feature From ‘Raw’ Director Julia Ducournau », Variety,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) Fabien Lemercier, « Kirill Serebrennikov’s Petrov's Flu for Arte France Cinéma », sur Cineuropa, (consulté le ).
  16. Charles Martin, « La réalisatrice de Grave engagée par Shyamalan pour la saison 2 de Servant », sur Première, (consulté le ).
  17. « Festival de Cannes : Julia Ducournau remporte la Palme d'or pour "Titane" », sur ladepeche.fr (consulté le )
  18. Stéphanie Belpeche, « Palme d'Or de Julia Ducournau à Cannes : "Le fait qu'elle soit une femme n'est pas entré en ligne de compte" », sur lejdd.fr,
  19. « Qui est Julia Ducournau qui a conquis Spike Lee avec « Titane » ? », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  20. a et b « La réalisatrice de Grave engagée par Shyamalan pour la saison 2 de Servant », sur Premiere.fr, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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