Jorge Cafrune

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Jorge Cafrune
Jorge Cafrune
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 40 ans)
Benavídez (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jorge Antonio Cafrune HerreraVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Auteur-compositeur-interprète, guitariste, acteur, artiste d'enregistrementVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Yamila Cafrune (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
Label
Genre artistique
Discographie
Discographie de Jorge Cafrune (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jorge Antonio Cafrune (né à Jujuy, Argentine, le - mort à Tigre, Argentine, le ), surnommé El Turco (Le Turc), fut un des chanteurs du folklore argentin les plus populaires de son époque, ainsi qu'un infatigable chercheur et compilateur de la culture de son pays.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jorge Cafrune est né au sein d'une famille d'origine arabe puisque ses grands-parents étaient originaires de Syrie et du Liban. C'est la raison pour laquelle il a été surnommé Le Turc, surnom donné habituellement en Argentine aux descendants de familles arabes[1].

Il a étudié à San Salvador de Jujuy, et a pris des cours de guitare. Sa famille a ensuite déménagé à Salta, où il a rencontré Luis Alberto Valdez, Tomás Campos et Gilberto Vaca, avec qui il a créé son premier groupe, nommé Las Voces de Huayra et enregistré son premier disque. Le groupe est découvert par Ariel Ramírez, qui l'accompagnera durant une tournée. Le groupe finit par se séparer.

Cafrune crée ensuite un nouveau groupe nommé Los cantores del Alba, avec Tomás Campos, Gilberto Vaca et Javier Pantaleón. Puis il décide de mener sa propre carrière en solitaire et quitte donc le groupe en 1960. Après des débuts difficiles, il parvient à se faire connaitre. Il parcourt son pays en recueillant le folklore des gauchos qu'il contribue à faire connaitre sur les scènes d'Argentine.

Dans les années 1970, Jorge Cafrune passe plusieurs années en Espagne où il épouse Lourdes López Garzón. Il retourne en Argentine en 1977, alors que le pays est gouverné par le dictateur Jorge Rafael Videla. Lors du festival de Cosquín (), son public lui demande une chanson alors interdite (Zamba de mi esperanza). Cafrune accepte de l'interpréter, en affirmant que "si [son] peuple [lui] demande cette chanson, [il] la lui chante". Teresa Celia Meschiati affirme que cela déplut au régime militaire en place. Le lieutenant Carlos Enrique Villanueva affirme qu'il fallait supprimer Cafrune "comme exemple pour les autres".

Le , voulant rendre hommage à José de San Martín, Cafrune entreprit une traversée à cheval pour se rendre à Yapeyú, lieu de naissance du libérateur. Cette nuit-là, il fut renversé près de Benavídez par une camionnette conduite par un jeune homme de 19 ou 20 ans, Héctor Emilio Díaz. Cafrune mourut quelques heures plus tard. Bien que cela n'ait jamais été prouvé, cet accident est en général considéré comme un attentat dû au régime militaire de l'époque.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est le père de Yamila Cafrune.

Discographie officielle[modifier | modifier le code]

Titre Année Editeur
Las voces de Huayra 1957 Columbia
Folklore 1962 H. y R.
Tope puestero
Cafrune
Jorge Cafrune
Emoción, Canto y Guitarra 1964 CBS
Cuando llegue el alba
Que seas vos
Ando cantándole al viento y no sólo por cantar 1965
El Chacho, Vida y obra de un caudillo
La Independencia 1966
Yo digo lo que siento
Jorge Cafrune 1967
Yo he visto cantar al viento 1968
Este destino cantor 1969
Zamba por vos
Jorge Cafrune interpreta a José Pedroni 1970
Lindo haberlo vivido para poderlo contar 1971
Labrador del canto
Yo le canto al Paraguay
Virgen india (con Marito) 1972
Aquí me pongo a contar… Cosas del Martín Fierro
De mi madre (con Marito)
De lejanas tierras. Jorge Cafrune le canta a Eduardo Falú y Atahualpa Yupanqui
Siempre se vuelve 1975
Jorge Cafrune en las Naciones Unidas 1976

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gladys Jozami, « L’identité nationale de ceux qu’on appelle les migrants turcs en Argentine », Les Arabes du Levant en Argentine, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman,‎ , p. 59-64 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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