Jean Peyrelevade
Naissance |
Marseille |
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Nationalité | France |
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Activité principale |
Homme politique et dirigeant d'entreprise français |
Autres activités | |
Formation |
Jean Peyrelevade, né le 24 octobre 1939 à Marseille, est un haut fonctionnaire, homme politique et dirigeant d'entreprise français.
Convictions et carrière politique
Il s'est toujours présenté comme un homme de centre-gauche.
Nommé en 1981 directeur adjoint du cabinet de Pierre Mauroy et conseiller économique du Premier ministre, il gère les nationalisations, tout en professant son scepticisme sur leur intérêt.
Longtemps professeur d’économie à l’École polytechnique, il a écrit des ouvrages sur l’évolution du capitalisme contemporain, dont Le capitalisme total publié via le think tank La République des idées en 2005. Dénonçant dans cet ouvrage une forme exacerbée du capitalisme, il propose d'interdire les stock-options comme part de la rémunération des dirigeants pour éviter les conflits d'intérêts et d'offrir des dividendes plus avantageux aux actionnaires anciens afin de limiter les aller-retour spéculatifs.
Il soutient François Bayrou lors de l'élection présidentielle française de 2007, et rejoint son équipe de campagne, en particulier pour s'occuper du programme économique. En 2008, aux élections municipales, il mène la liste du MoDem dans le XVIe arrondissement de Paris, qui recueille 8,64 % des voix au premier tour, se plaçant en quatrième position derrière les listes de Claude Goasguen (UMP), 51,71 %, Jean-Yves Mano (PS), 17,08 % et David Alphand (Divers droite), 13,22 %[1]. Seul élu sur sa liste, il est conseiller d'arrondissement. Le 13 juin 2008, il est nommé vice-président du MoDem aux questions économiques[2]. Il démissionne du conseil du XVIe arrondissement le 6 janvier 2009 et de toutes fonctions au sein du MoDem à la même époque. Il n'a plus aujourd'hui aucune attache partisane mais participe activement aux travaux de Terra Nova (think tank), le cercle de réflexion de gauche.
Dans une tribune au journal Le Figaro[3], il préconise une séparation entre banque de dépôt et banque d'investissement afin de réguler le système financier afin d'éviter une nouvelle crise financière. Selon lui, la banque est un vrai service public, qui doit être géré comme tel.
Le , il déclare soutenir la candidature de François Hollande à la primaire présidentielle socialiste de 2011. Lors des universités d'été du MoDem le et lors d'interviews radiodiffusées, Jean Peyrelevade déclare qu'il votera pour Manuel Valls au premier tour et - probablement - pour François Hollande au second tour[4]. Jean Peyrelevade reconnaît en effet à Manuel Valls la qualité d'être politiquement incorrect lorsque ce dernier parle des « 35 heures » comme d’une erreur majeure sur laquelle il faut revenir[5]. Le , il déclare avoir changé d'avis “le discours de Bayrou est plus cohérent, plus clair”[6]. Il est membre du comité stratégique de campagne de François Bayrou et affirme à ce titre qu'il faut une période de modération salariale pour relancer la compétitivité française[7].
Carrière en entreprise
Homme de confiance des gouvernements de gauche tout en étant reconnu par la droite et les milieux d'affaires comme tout à fait compétent, il est nommé puis confirmé à la tête de grandes entreprises contrôlées par l'Etat : président de Suez de 1983 à 1986, de la Banque Stern de 1986 à 1988, de l'UAP de 1988 à 1993, et du Crédit lyonnais de 1993 à 2003.
Il avait par ailleurs, en 1985, été chargé de négocier les accords d'implantation d'Eurodisney au nom des autorités françaises.
À partir de 2004, il rejoint le secteur privé et la banque d'affaires européenne Leonardo & Co. Il est aujourd'hui président du Conseil d'administration de Leonardo & Co et président de Leonardo Midcap Cf. Il est aussi administrateur de plusieurs sociétés françaises ou européennes de premier plan : Bouygues[8], DNCA Finance[8], BG Bonnard & Gardel Holding SA[9]. Il est aussi membre du conseil de surveillance de KLM[8].
En janvier 2006, Jean Peyrelevade signe une transaction avec la justice américaine dans le cadre de l'affaire Executive Life. Il accepte une peine de 500 000 $, cinq ans de mise à l'épreuve et trois ans d'interdiction d'entrée sur le territoire américain pour avoir fourni à la FED de fausses déclarations[10]. Jean Peyrelevade avait « plaidé coupable » dans l'affaire tout en maintenant son innocence personnelle.
Il est membre du club Le Siècle.
Formation
- École polytechnique (X 1958)
- École nationale de l'aviation civile (IAC 1961)
- Diplôme d'Etudes Supérieures d'Economie (Sorbonne - 1963)
- Institut d'études politiques de Paris, section Eco-Fi - 1963
Ouvrages principaux
- Pour un capitalisme intelligent, ed. Grasset, 1993
- La république silencieuse, (avec Denis Jeambar), ed. Plon, 2002
- Le capitalisme total, ed. Seuil, 2005, ISBN 978-2020829328
- Seul face à la justice américaine, ed. Plon, 2007
- Sarkozy : l'erreur historique, ed. Plon, 2008
- France, état critique, ed. Plon, 2011
Notes et références
- « Résultats des élections municipales du 9 mars », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le )
- Nomination de six vice-présidents, Mouvement démocrate
- Le Figaro, 14 novembre 2009
- « Jean Peyrelevade votera Valls à la primaire socialiste », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le )
- « La réforme des 35 heures », sur le blog de Jean Peyrelevade hébergé sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le )
- « J'ai changé d'avis », sur Nous Bayrou, 05/01/ 2012 (consulté le )
- Jean Peyrelevade : Il faut une période de modération salariale
- [1]
- [2]
- Article du Nouvel Obs du 19 Janvier 2006 relatant la condamnation de M. Peyrelevade