Jean Marie del Moral

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Jean Marie del Moral
Biographie
Naissance
Nationalité
espagnole/française
Activité
Conjoint

Esin Candan (1980-2005)

Catherine de Montalembert de Cers (2013)
Autres informations
Site web

Jean Marie del Moral est un photographe hispano-français, né en 1952 dont les portraits d'artistes et photographies d'ateliers font l'objet d'expositions, de livres et de parutions dans les magazines internationaux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et Adolescence[modifier | modifier le code]

Jean Marie del Moral est né en 1952 à Montoire-sur-le Loir d'un père andalou de Jaén et d'une mère catalane de Lleida, tous deux exilés républicains espagnols, internés en 1939 dans les camps d'Argelès-sur-Mer à l'issue de la guerre civile et de la victoire des fascistes. Les parents étant espagnols, et à l'époque en France la loi du sang régissant la nationalité, leurs trois enfants, Carmen, José et Juan Maria (qui deviendra Jean Marie à cause du refus du fonctionnaire de l'état civil d'enregistrer un prénom étranger) sont donc administrativement espagnols nés en France[1].

Il passe sa prime enfance dans le Loir et Cher avant que la famille ne s'installe en 1959 à Paris dans le XIe arrondissement tout près du Faubourg Saint Antoine, à l'époque quartier du meuble et des artisans bronziers. Dans ce Paris à la Robert Doisneau, l'enfant joue dans les ateliers d'ébénistes du passage de la Main d'or[2].

Il est élève à l'école primaire de la rue Trousseau où monsieur Mallet, un instituteur passionné de photographie et d'ornithologie projette en classe ses propres photographies d'oiseaux. Le gamin de 9 ans, achète pour 2 francs aux puces du marché d'Aligre, un vieil Agfa Box et se lance dans des premiers tâtonnements photographiques. Déterminé à devenir photographe, il quitte l'école à quatorze ans après son certificat d'études primaires[3]. Il est engagé comme assistant photographe à la SFENA, société d'équipement pour la navigation aérienne qui conçoit les boîtes noires des avions. Jacques Sapanel qui dirige le studio photographique lui enseigne la prise de vues en studio, le maniement de la chambre à soufflet et les techniques du tirage en laboratoire [4].

Il n'a pas encore 18 ans lorsqu'en 1969 avec Raoul Roucaute et Patrick Meneuze, deux amis à peine plus âgés que lui, ils décident de traverser le Sahara par l'axe oriental à bord d'une 4L. Le périple durera 2 mois et demi pour aller de Paris à Tamanrasset en passant par l'Andalousie, Algeciras, le Rif marocain, Tetouan, Alger, El Golea, Ghardaïa, In Salah et Tamanrasset. Après son service militaire effectué à Tahiti, il acquiert par "option" la nationalité française. Il ne renoncera néanmoins pas à la nationalité espagnole devenant ainsi binational. Il a vingt et un ans lorsqu'il est engagé comme reporter photographe au quotidien communiste l'Humanité dont Jacques Kanapa dirige le service photographique. Avant d'occuper ce poste, Kanapa, grand photographe, a voyagé à travers le monde et publié ses reportages dans Regards et l'Ecran Français. C'est lui qui initie le tout jeune photographe au reportage photographique. Del Moral couvre pour le quotidien ou l'Humanité Dimanche l'actualité sociale, les grèves, les manifestations ouvrières et la révolution des œillets au Portugal[5].

Photographe[modifier | modifier le code]

En 1974, il s'installe au Québec, à Montréal. Grâce à de fréquents séjours à New York, il découvre au MoMA les œuvres des peintres expressionnistes abstraits américains et les photographies de Paul Strand, Walker Evans, Manuel Alvarez Bravo et Harry Callahan. Il réalise des reportages industriels pour des multinationales canadiennes comme Alcan, Canadian International Paper [6] et des reportages pour le magazine américain Fortune[7].

En 1976, année des Jeux Olympiques de Montréal, il est engagé par l'office National du Film du Canada comme photographe de plateau du film officiel dont le réalisateur est Jean Claude Labrecque[8].

Il se rend en URSS pour photographier le Bolchoï, ses coulisses, ses ateliers de costumes et décors ainsi que Maïa Plissetskaia, Volodia Vassiliev et Ekaterina Maximova[9].

Il se réinstalle à Paris en 1978 et reprend contact avec la presse de gauche, notamment avec L'Humanité Dimanche, magazine tout en couleur faisant la part belle à la photographie et dont le directeur artistique est le peintre Jean Pierre Jouffroy. Franco disparu, il se retrouve à Barcelone en compagnie du journaliste Michel Boué afin de réaliser pour l'Humanité Dimanche une série de portraits d'intellectuels antifranquistes.

Photographier les Artistes[modifier | modifier le code]

C'est à cette occasion, qu'il rencontre Joan Miró. Ce dernier accepte de le recevoir dans son atelier de Majorque. "Miró était assis dans un rocking-chair, calme et serein, son regard allant sans cesse des taches de peinture du sol aux tableaux en cours adossés partout dans l'atelier. Je photographiai cet instant-là, celui du peintre silencieux tout comme son atelier'' [10].

Ebloui par l'atelier et les œuvres en cours occupant pratiquement tout l'espace, il décide à partir de cette date de photographier peintres et sculpteurs et tout particulièrement leur atelier, cet espace mental, laboratoire et lieu de toutes les métamorphoses[11]. À ce jour, il a photographié les ateliers et fait le portrait de près de 200 artistes européens, américains et asiatiques[12].

En 1980, à El Vendrell, il rencontre et se lie d'amitié avec le sculpteur catalan Apel.les Fenosa. Exilé républicain espagnol, ami des grands poètes du XXe siècle, Fenosa dont la première exposition en 1924 à Paris, galerie Percier, fut préfacée par Max Jacob, était un protégé de Picasso qui lui acheta près de 120 sculptures[13]. Le photographe entame alors entre Paris et El Vendrell une série sur le sculpteur jusqu'à la mort de ce dernier à Paris en 1988[14]. En 2021, il réunit ces photographies dans "La casa de l'escultor "un livre en édition limitée à 300 exemplaires numérotés, publié par la Fundació Apel.les Fenosa à El Vendrell[15].

Il photographie les artistes espagnols de "l'Ecole de Paris", tous exilés républicains: Baltasar Lobo[16], Antoni Clavé, Hernando Viñes, Xavier Valls, Orlando Pelayo ainsi que ceux de la génération suivante ayant fui l'étouffement du franquisme: Antonio Saura[17], Eduardo Arroyo, Miguel Angel Campano, Antoni Guansé, Jose Subira Puig...

En 1985 il rencontre à Paris le peintre majorquin Miquel Barceló. C'est le début d'un travail au long cours qui se poursuit encore aujourd'hui. [style à revoir]

"C'était un jour de novembre à Paris, triste et froid. De l'appartement en travaux qu'un collectionneur avait mis à sa disposition Miquel avait fait un atelier éphémère. Des toiles partout, une odeur âcre de peinture et de fixatifs. Il préparait sa première exposition à New York chez le légendaire Léo Castelli. Miquel se mit au travail. Dans le lecteur de cassettes, Jimmy Hendrix a fond. Je fis mes photos. Nous n'échangeâmes pas une seule parole. Ensuite, je fis un portrait. Il voulut me montrer les plans de sa maison et de son futur atelier à Majorque. J'ai acheté une montagne me dit-il "[18].

En 1986, il rejoint Miquel Barceló à Barcelone où celui-ci commence ce qui sera sa première œuvre monumentale, une coupole de 20 mètres de diamètre destinée au plafond du Teatre del Mercat de les Flors. La coupole moulée en résine est installée dans un entrepôt désaffecté et retournée comme une gigantesque cuvette. Dans la chaleur d'août, il photographie Barceló peignant un livre déchiré dont les pages arrachées dérivent sur un océan furieux[19].

L'idée d'un livre de photographies sur les ateliers et lieux du peintre commence à prendre forme.

En mai 1988, Barceló est au Mali. Il s'est installé à Gao dans une maison de torchis et où, comme à son habitude, il a immédiatement installé un atelier. À sa grande déception, il ne peut pas peindre à cause de la chaleur suffocante qui sèche immédiatement la peinture déposée sur la toile. Il en profite pour dessiner assis, face au fleuve, près d'un millier de dessins[20].

Le photographe décide de rejoindre le peintre à Gao. Sans aucune assurance de le retrouver sur place, il entreprend néanmoins un voyage de 8 jours aller-retour.

Arrivé à l'aéroport de Bamako, le surlendemain c'est un autocar brinquebalant qui le dépose à Gao après une nuit passée à la belle étoile au bord du fleuve Niger. Par chance, Barceló fiévreux n'est pas parti en excursion sur le fleuve comme il a l'habitude de le faire. Deux jours à photographier les paysages et le fleuve, l'atelier, la maison, et voyage retour dans les mêmes conditions[21].

Livres, Magazines, Expositions[modifier | modifier le code]

La Galerie Eude expose à Barcelone en 1988 trente-cinq de ses photographies sur Barceló.

De passage à Barcelone, découvrant cette série, Claude Hudelot qui vient d'être nommé quelques mois auparavant directeur artistique des Rencontres Internationales de la Photographie en Arles décide de l'inclure dans la prochaine édition des Rencontres.  L'exposition a lieu à l'été 1988 à La Chapelle Saint-Martin du Méjean[22].

Il photographie Robert Motherwell[23] en 1990 dans son atelier du Connecticut à Greenwich, Sam Francis à Santa Monica et l'année suivante Roy Lichtenstein[24] au travail dans son atelier de New York.

À l'automne 1990, il photographie le peintre Richard Texier, installé l'espace d'un mois dans un atelier éphémère au coeur d’entrepôts désaffectés du quai de la Gare dans le XIIIème arrondissement de Paris. Ces entrepôts Pignat se trouvaient à l'exact endroit de ce qui est aujourd'hui le patio de lecture de la Grande Bibliothèque de France. Texier y entreprend une série de tableaux de grand format qu'il travaille au sol. Fin novembre, les entrepôts sont détruits en vue du futur chantier de la Grande Bibliothèque. Les photographies sont réunies dans un livre "Richard Texier", texte et photographies Jean Marie del Moral, éditions Aaltus Cassendi,1991[25].

Del Moral retourne au Mali, à Ségou et retrouve en avril 1991 Miquel Barceló dans une ancienne maison coloniale située au bord du fleuve Niger. L'atelier est rempli de peintures de petits et moyens formats. Barceló parcourt le fleuve calé à l'avant d'une pirogue et dessine sur des carnets.

À partir de ses photographies et de ses images filmées au Mali en super 8 mm, Del Moral réalise un documentaire de 26 minutes: "les ateliers de Barceló" produit par Arkadin productions. Le film sera sélectionné et présenté à Paris en 1992 à la Biennale Internationale du Film sur l'Art au Centre Georges Pompidou et en 1994 à Lisbonne à la Fondation Calouste Gulbenkian lors de la Bienal do Filme sobre Arte[26].

Son travail ne se limite cependant pas aux artistes et aux ateliers. Comme de nombreux photographes de sa génération, il a collaboré et collabore encore avec de nombreux magazines internationaux tels que Vogue, Fortune, El País Semanal[27], Beaux-Arts Magazine, Ambiente, Elle, Town and Country, l'Expansion, Madame Figaro[28], Travel and Leisure, AD, Departures, ForbesLife, The World of Interiors, ArtKunstmagazin, Holiday[29], Icon. Il est l'auteur des photographies d'une soixantaine de livres de commande sur l'art de vivre ou la cuisine, publiés par les éditions du Chêne[30], Flammarion[31], Thames and Hudson, La Martinière[32], Actes-Sud[33], Aubanel[34], Assouline[35], Phaidon, Rizzoli, Harvill Press[36]. Au travail sur les artistes et les ateliers, à celui pour la presse ou les éditeurs, il convient encore d'ajouter toutes ses recherches personnelles sur les paysages urbains, la nature, le portrait, l'architecture. Une même façon de regarder les choses et le monde sans hiérarchie.

"Nous vivons dans un monde d'aveugles, nous regardons mal. Nous consommons les images sans les voir, et, comme le disait Julien Gracq: "Tant de mains pour faire ce monde, si peu de regards pour le contempler"[37].

Au mois de février 2000, il rejoint à nouveau Miquel Barceló au Mali, cette fois au coeur du Pays Dogon où les villageois ont construit pour le peintre un atelier au sommet d'une falaise. La même année, il voyage au Mexique avec le critique d'art Laurent Boudier pour visiter le peintre californien James HD Brown qui vit depuis dix ans avec sa famille à Oaxaca dans une hacienda au milieu du désert parsemé d'arbrisseaux et de pierres sous lesquelles se cachent des serpents. Le bâtiment avec son patio, ses arcades baroques, sa chapelle et ses hauteurs de plafond évoque un monastère espagnol perdu au milieu du llano. Le peintre travaille alors à sa série des "Planètes"[38]. Les photographies sont publiées sur 6 pages dans Vogue Germany.

Thomas Neurath qui dirige à Londres les éditions Thames and Hudson feuillette à Paris une maquette entièrement conçue par Jean Marie del Moral, le projet de son photo-livre sur Miquel Barceló. Après avoir tourné quelques pages, l'éditeur accepte de le publier. Avec pour préface un texte de Patrick Mauriés. Le livre parcourt 17 ans de photographies sur les différents ateliers de Barceló, de Paris avenue de Breteuil[39] à Barcelone pour la coupole du théâtre, de Gao à Farrutx, de Ségou au Pays Dogon, d’Artà à Paris dans l'atelier des Buttes Chaumont et celui du Marais, de Palerme, aux Rairies et Lanzarote.  

"Barceló, photographs by Jean Marie del Moral" [40]est publié en 2003 par Thames and Hudson. Suivent trois co-éditeurs: La Fàbrica en Espagne en 2004[41], Actes-Sud[42] en France en 2004 et Steidl en Allemagne en 2004. En Espagne, trois expositions accompagnent la publication du livre. La première a lieu en 2004 à Valence à l'IVAM Instituto Valenciano de Arte Moderno[43], la seconde à Madrid au Centro Cultural Conde Duque et la troisième à Valladolid à la Sala San Benito. L'exposition voyage ensuite au Portugal, à Lisbonne au Museu da Cidade[44].

Il est l'invité en 2006 du projet photographique " Cuenca en la Mirada" où chaque année, un photographe est sélectionné pour réaliser une série sur Cuenca et la région Castilla La Mancha en Espagne[45]. En 2008, en compagnie de la journaliste Laeticia Cénac, il photographie dans leur atelier à Pékin pour Madame Figaro les peintres Yue Minjun, Zhang Xiaogang, Zeng Fanzhi et Ai Weiwei[46]. Il épouse Catherine de Montalembert de Cers et le couple s’installe à Majorque en 2013. La même année, un portfolio de dix pages est publié dans la revue Matador sur "Le Club Silencio" conçu à Paris par David Lynch. Il voyage aux Etats-Unis, en Corée, en Chine et à Singapour[47]. "The Miró Eye"; livre regroupant ses photographies sur les ateliers et les objets de Miró avec un texte de Joan Punyet Miró, petit-fils du peintre est co-édité en 2015 par la Fundació Pilar i Joan Miró à Majorque et La Fàbrica à Madrid[48].

La même année il est invité à La Sorbonne pour une conférence dans le cadre du Colloque " Barceló, portraits/autoportraits"[49]. "Almas de casa"[50]; livre sur la maison de Cuenca du poète et collectionneur Antonio Pérez qui après des années d'exil en France à tirer le diable par la queue est revenu vivre en Espagne dès la fin de la dictature. Ami des peintres et des meilleurs écrivains de son temps, se définissant comme "collectionneur de nuages", Antonio Pérez a réuni depuis 40 ans dans cette incroyable maison toutes sortes d'objets trouvés évoquant tantôt un visage, un animal, une sculpture ou un poème-objet. Le livre édité en 2017 par la Fundación Antonio Pérez, conçu comme un objet surréaliste est accompagné d'un texte du poète Biel Mesquida.

La même année, exposition à Majorque dans le cadre du Festival Chopin 2017, Sala Capitular de la Chartreuse de Valldemossa: "Jean Marie del Moral, fotografies, 1978/2016". L’une de ses photographies est choisie pour l'affiche du Festival[51]. Suit une autre exposition au CICUS de l'Université de Séville, où sont montrés d'octobre à décembre, 32 de ses portraits d'artistes espagnols[52]. Deux autres expositions lui sont consacrées en 2018. La première: "Carte Blanche à Jean Marie del Moral" a lieu au Es Baluard Museu d'Art Modern i Contemporani de Palma de Mallorca et réunit un ensemble de ses photographies des ateliers et portraits des artistes de la collection du musée[53], La seconde: "Jean Marie del Moral, entre artistas" [54]a lieu à Madrid à La Tabacalera où sont exposés 58 de ses portraits d'artistes européens, américains et asiatiques. L'écrivain Pere Antoni Pons publie en 2018 chez enSiola editor "Conversaciones con Jean Marie del Moral"[55].

La même année «Jean Marie del Moral PHotoBolsillo» est publié dans le cadre de la collection de monographies en format poche sur les grands photographes espagnols. Le texte est de Biel Mesquida et les 65 photographies du livre ont été sélectionnées par Chema Conesa[56]. Voyage à Cuba en 2022. À San Francisco de Paula, près de La Havane, il photographie la Finca Vigía où Ernest Hemingway écrivit «Le Vieil Homme et la Mer» et vécut les trente dernières années de sa vie. Le magazine Holiday publie les photographies sur 12 pages.. Lors de ce même voyage, il photographie l'écrivain Leonardo Padura dans sa maison de Mantilla. Il expose au Palau Solterra, Fundació Vila Casas à Torroella de Montgri "Life vest under your seat", 67 photographies faites entre 1973 et 2021 à travers le monde[57]. En mai 2022, Del Moral est l'un des invités du festival Formentera Fotogràfica où sont projetées 115 de ses photographies sur Miquel Barceló[58].

En 2023, Del Moral se rend à Horta de Sant Joan et Montroig, deux villages de Catalogne ayant beacoup inspirés Pablo Picasso et Joan Miró. Il y photographie et piste les analogies, les indices détectés dans ces paysages, les rochers, dans les chapelles au sommets de montagnes liées à l’imaginaire des deux artistes[59]. Manuel Guerrero en est le commissaire. Un livre-catalogue est publié par les éditions RM, Barcelone [60].

En 2024, dans le cadre de la Foire internationale d’art contemporain de Madrid (ARCO), il est l’artiste invité pour le stand du quotidien El País où il expose vingt trois photographies “Jean Marie del Moral, suite Barceló 1985-2023” [61].

El País Semanal publie pour l’occasion et sur 16 pages un article de Borja Hermoso et Sofía Moro[62].

Le cinéaste Cesc Mulet termine la même année le tournage et montage de “Compàs de silenci, Jean Marie del Moral-Miquel Barceló “, film de 77 minutes produit par La Perifèrica, TV3 et IB3 [63].

,,Je suis photographe photographe parce que j'aime la peinture, le cinema et la littérature''[18].

Publications (sélection)[modifier | modifier le code]

  • Richard Texier, photographies et texte Jean Marie del Moral, Aaltus Cassendi, Paris, 1991 (ISBN 978-2-9503946-2-0)
  • Ateliers, photographies Jean Marie del Moral, texte Gérard de Cortanze, éditions du Chêne, Paris, 1994 (ISBN 9782851088529)
  • Miró, l'atelier, photographies Jean Marie del Moral, texte Joan Punyet Miró, Assouline, Paris, 1996 (ISBN 2908228688)
  • Miró, das atelier, Verlag Christian Brandsbatter, Viena, 1997 (ISBN 3854477449)
  • El taller de Miró, HK Onlybook, Madrid, 1997 (ISBN 9788496048423)
  • Miró's studio, Assouline, New York, 2004 (ISBN 9782843236259)
  • La maison des peintres, photographies et textes Jean Marie del Moral, Flammarion, Paris, 2000 (ISBN 978-2080128195)
  • Barceló, photographs by Jean Marie del Moral, Thames and Hudson, London, 2003 (ISBN 9780500238103)
  • Barceló, fotografías Jean Marie del Moral, La Fàbrica, Madrid, 2004 (ISBN 9788495471772)
  • Barceló, fotografien von Jean Marie del Moral, Steidl, Göttingen, 2004 (ISBN 9783882439595)
  • The Camondo Legacy, the passions of a Paris collector, photographs by Jean Marie del Moral, text by Marie Noel de Gary, Thames and Hudson, London, 2008 (ISBN 9782916914039)
  • Barceló detras del espejo, fotografías y texto Jean Marie del Moral, La Fàbrica, Madrid, 2007 (ISBN 9788492498659)
  • BarcelóMundo, photographies et texte Jean Marie del Moral, Actes-Sud, Paris, 2009 (ISBN 9782742786350)
  • El Ojo de Miró, fotografias Jean Marie del Moral, texto Joan Punyet Miró, La Fàbrica, Madrid, 2015 (ISBN 978-84-16248-17-9)
  • The Miró Eye, photographs by Jean Marie del Moral, text by Joan Punyet Miró, La Fàbrica, Madrid, 2015 (ISBN 978-84-16248-07-0)
  • L'ull Gaudi, text Biel Mesquida, fotografies Jean Marie del Moral, Seu de Mallorca, Palma de Mallorca, 2015
  • Almas de casa, fotografías Jean Marie del Moral, texto Biel Mesquida, Fundación Antonio Pérez, Cuenca, 2017 (ISBN 9788416463220)
  • Procesos, fotografías Jean Marie del Moral, texto Nekane Aramburu, Es Baluard, Palma de Mallorca, 2018 (ISBN 9788493938895)
  • Fuga Mundi, texts Mateu Coll, Catherine de Montalembert,Sebastià Perelló, Biel Mesquida,fotografies Jean Marie del Moral, enSiola, Muro, Mallorca, 2021 (ISBN 978-84-123038-4-1)
  • La casa de l'escultor, fotografies Jean Marie del Moral, text Josep Miquel García, Fundació Apel.les Fenosa, El Vendrell, 2021
  • Horta Picasso Miró Montroig, fotografies Jean Marie del Moral, textes Manuel Guerrero, Anna Maluquer i Ferrer, RM Editorial, Barcelona, 2023, (ISBN 9788419233608)
  • Passes per Palma, texte Biel Mesquida, fotografies Jean Marie del Moral, Vibop, Alella, 2023, (ISBN 8412619757)

Publications sur Jean Marie del Moral[modifier | modifier le code]


Film sur Jean Marie del Moral[modifier | modifier le code]

  • “Compàs de silenci Jean Marie del Moral – Miquel Barceló”, 77 minutes, réalisation Cesc Mulet, production La Perifèrica, Palma de Majorque, TV3 Barcelone, IB3 Palma de Majorque, 2024 [64].

Expositions (sélection)[modifier | modifier le code]

1987

  • Jean Marie del Moral, Les temps du peintre, Musée de Donjon, Niort, catalogue, textes Christian Caujolle et Guy Gendron[65].

1988

  • Jean Marie del Moral, Barceló Barcelona, Mallorca, Paris, Galeria Eude, Barcelone, catalogue[66].
  • Arles, Rencontres Internationales de la photographie, Jean Marie del Moral, Barceló, Chapelle Saint Martin du Méjan, catalogue, texte Daniel Dobbels[67].

2003

  • Jean Marie del Moral, 16 photographies sur Miquel Barceló, Galerie Suzanne Tarasiève, Paris[68].

2004

  • Jean Marie del Moral, Barceló, IVAM, Instituto Valenciano de Arte Moderno, Valencia[69].
  • Jean Marie del Moral, Barceló, Centro Cultural Conde Duque, Madrid[70].
  • Jean Marie del Moral, Barceló, Sala San Benito, Valladolid[71].
  • Jean Marie del Moral, Barceló, Museu da Cidade, Lisbonne[71].

2006

  • Jean Marie del Moral, Cuenca en la Mirada, catalogue, texte Juan Manuel Bonet[72].

2015

  • Jean Marie del Moral, Brindis, Fundación Belondrade, catogue, texto Catherine de Montalembert[73].

2017

  • Jean Marie del Moral, Retratos de artistas españoles 1978-2017, CICUS, Universidad de Sevilla, Séville, catalogue, textos Luis Meléndez Rodriguez, Luis F. Martinez Montiel[74].
  • Jean Marie del Moral, fotografies 1978-2016, Sala Capitular, Chartreuse de Valldemossa, Majorque, catalogue, text Pere Anfoni Pons[75].

2018

  • Jean Marie del Moral, Procesos, Es Baluard Museu d'Art Modern i Contemporani, Palma de Majorque, catalogue, texto Nekane Aramburu[76].
  • Jean Marie del Moral, Entre artistas, Tabacalera, Madrid, catalogue, textos Begoña Torres González, María Toral, Pere Antoni Pons[77].

2021

  • Jean Marie del Moral, Life vest under your seat, Fundació Vila Casas, Toroella de Montgri, catalogue, text Pere Antoni Pons[78].

2023

  • Jean Marie del Moral “Maridajes, retratos de artistas, colección Foto Colectania”, Bodegas Roda, Haro [79].
  • Jean Marie del Moral “Horta Picasso Miró Montroig”, Fundació Palau, Caldes d’Estrac, catalogue, textes Manuel Guerrero, Anna Maluquer i Ferrer
  • Jean Marie del Moral “Horta Picasso Miró Montroig”, Institut Français, Barcelone [80].

2024

  • Jean Marie del Moral “Suite Barceló 1985-2023” stand El País, ARCO, Madrid [81].

Collections publiques (Liens externes)[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pere Antoni Pons, Conversaciones con Jean Marie del Moral, enSiola, p.15-30
  2. Pere Antoni Pons, Concersaciones con Jean Marie del Moral, enSiola, p. 27-28.
  3. Conversaciones con Jean Marie del Moral. enSiola. 2018. pp. p.15 - 32.
  4. Juan Ignacio Orúe, « Jean Marie del Moral WINDOWS ON THE INVISIBLE », sur In Palma
  5. « recherche partout », sur Archives départementales de la Seine-Saint-Denis (consulté le )
  6. « Fundació Vila Casas » [PDF], sur fundaciovilacasas,
  7. « Jean Marie del Moral - Life vest under your seat » [PDF], sur fundaciovilacasas,
  8. (en) « Montreal 1976 Official Film | Games of XXI Olympiad », sur https://olympics.com/
  9. (en) « Maya Plisetskaya, Bolchoï, Moscou, 1978 photograph by Jean Marie del Moral for ELLE, 1978 »
  10. Pere Antoni Pons (2018). enSiola editor, ed. Conversaciones con Jean Marie del Moral. Mallorca.
  11. «Archives Depertamentales, Seine Saint Denis, (L'humanite)»
  12. (es) Jean Marie del Moral, « Processos 1978-2018 »
  13. (en) Nicole Fenosa, « Biography Apel·les Fenosa » [PDF] (consulté le )
  14. Jean Marie del Moral, « APEL.LES FENOSA STUDIO, PARIS, 1984 »
  15. « La Fundació Apel·les Fenosa publica el llibre “La Casa de l’Escultor” », sur Ajuntament del Vendrell
  16. Jean Marie del Moral, « BALTASAR LOBO, PARIS, 1983 », sur Jean Marie del Moral - photography
  17. Jean Marie del Moral, « ANTONIO SAURA, CUENCA, 1990 », sur Jean Marie del Moral - photography
  18. a et b Conversaciones con Jean Marie del Moral. enSiola. 2018.
  19. (es) « REVOLUCIONARIO MIQUEL BARCELÓ El pintor “espiado” », sur elmundo.es
  20. (es) « REVOLUCIONARIO MIQUEL BARCELÓ, El pintor “espiado” », sur elmundo.es
  21. « Barceló, Fotografías de Jean Marie del Moral », sur https://www.arteinformado.com,
  22. « Le programme des XIXes Rencontres d'Arles La Chine dans l'arène », sur lemonde.fr,
  23. Jean Marie del Moral, « ROBERT MOTHERWELL, GREENWICH,1990 »
  24. Jean Marie del Moral, « ROY LICHTENSTEIN, NEW YORK, 1989 », sur Jean Marie del Moral - photography
  25. Jean Marie del Moral, ,,Richard Texier, Aaltus Cassendi,1991.
  26. « Les ateliers de Barcelo". - Film sur la vie et l'oeuvre de Miquel Barcelo (1992). Réalisation : Jean-Marie del Moral. Production : Arkadin. », sur bibliothequekandinsky
  27. (es) « Jean Marie del Moral ‘Mantenga la distancia’ », sur elpais.com
  28. Lætitia Cénac, « L‘été grec », madame.lefigaro,‎ (lire en ligne Accès libre)
  29. «HOLIDAY MAGAZINE, THE CUBA ISSUE». N°389-2,
  30. Jean Marie del Moral (1996). Les promenades de Picasso. Chêne. (ISBN 2851089412).
  31. Jean Marie del Moral (2000). FLAMMARION, ed. LA MAISON DES PEINTRES.
  32. Jean-Louis André, Jean-Marie del Moral (Photographies) (2013). La Martinière, ed. Le Vrai goût du monde (en français). (ISBN 2732457167).
  33. Actes Sud (ed.). Barcelo/Mundo.
  34. Aubanel, ed. (2007). La montagne et le cuisinier. (ISBN 978-2-7006-0464-1).
  35. Editions Assouline, ed. (2004). Miro: L'atelier (Mémoire de l'art). (ISBN 2908228688).
  36. Harvill Press, ed. (1999). An English Garden in Provence
  37. Pere Antoni Pons (2018). Conversaciones con Jean Marie del Moral. enSiola.
  38. James hd Brown, « serie planetes », sur artsy.com
  39. Jean-Marie del Moral, « Taller de Miquel Barceló en la Avenida Breteuil / Le Marais, Paris », sur artnet.com
  40. Barceló. Thames & Hudson. 2003. (ISBN 0500238103).
  41. La fabrica (ed.). Barceló. (ISBN 9788495471772).
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