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Manuel Álvarez Bravo

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Manuel Álvarez Bravo
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 100 ans)
MexicoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Conjoints
Lola Álvarez Bravo
Doris Heyden (en)
Colette Álvarez Urbajtel (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Centre photographique « Manuel Álvarez Bravo » à Oaxaca

Manuel Álvarez Bravo né à Mexico le et mort dans la même ville le est un photographe mexicain.

Il est né en 1902 à Mexico[1]. Son père, qui était professeur, se consacre, de temps à autre, à la peinture et à la photographie. Il entame, dès 1915, son parcours artistique en s'inscrivant à l'Académie d'arts de San Carlos, à Mexico, en cours du soir[1]. Dès 1915, il travaille en parallèle, comme comptable, par nécessité, dans l'administration[1].

Sa première influence importante dans l'univers des images a lieu en 1923 grâce à la rencontre du photographe allemand Hugo Brehme (de). Il s'adonne lui-même à la photographie en achetant son premier appareil photo dès l'année suivante[2].

En 1925, Álvarez Bravo obtient le premier prix à un concours local dans la ville de Oaxaca. En 1925 toujours, Manuel Álvarez Bravo se marie à Lola Álvarez Bravo, une amie d'enfance depuis 1916[3] (Dolores Martinez de Anda de son vrai nom, elle devient photographe également). Le couple s'installe à Oaxaca[4].

Il fréquente entre autres Edward Weston, Tina Modotti, Diego Rivera[2]. Ces rencontres l'influencent politiquement et idéologiquement, ce que l'on retrouve dans le charisme social qui distingue son œuvre : imprimer la culture et l'identité mexicaines, avec une vision au-delà d'un simple documentaire, en s'immisçant avec une grande imagination dans la vie urbaine et des villages, les zones rurales[5], la religion, les paysages et les traditions[6].

En 1930, Tina Modotti est expulsée du Mexique à cause de ses sympathies communistes. Álvarez Bravo prolonge alors son travail de photographie des grands peintres de l'époque[2]. À cette époque, il embrasse complètement la photographie, abandonnant son travail de comptable, et, en 1932, présente sa première exposition à la galerie Posada[7]. Il expose aussi avec le photographe français Henri Cartier-Bresson dans les salles du Palais de beaux-arts de Mexico, puis à New York avec toujours Henri Cartier-Bresson mais aussi Walker Evans[7]. André Breton est fasciné en le découvrant. Lui et la photographe Lola Álvarez Bravo se séparent en 1934[3].

Il participe à des expositions et vers les années 1940, se tourne aussi vers le cinéma[7]. Il est notamment photographe de plateau sur plusieurs films de Luis Buñuel[7]. Il enseigne aussi la photographie, de 1947 à 1950, à l’Institut cinématographique mexicain, à l’École des arts plastiques et au Centre universitaire d’études cinématographiques de Mexico[7].

Il meurt à Mexico, centenaire, le 19 octobre 2002[7].

Prix et récompenses

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Pendant sa longue carrière nationale comme internationale, Álvarez Bravo a cumulé expériences, prix et expositions. Une grande partie de son travail consistait à rassembler et diffuser d'importantes collections photographiques. Il est aussi à l'origine de la création du premier musée de la photographie au Mexique.

Expositions (sélection)

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puis -  : Fundación Mapfre, Madrid.

Bibliographie

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Filmographie

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  • (fr) L'Art du photographe : Hay Tiempo, réalisé par Églantine Charbonnier, Hibou production, 2004?, 53 min (DVD)

Notes et références

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  1. a b et c Le Delarge - Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, (lire en ligne), « Álvarez Bravo, Manuel `éditeur= »
  2. a b et c Christian Caujolle, « Álvarez Bravo Manuel (1902-2002) », sur Encyclopedia Universalis
  3. a et b Laurent Aubague, « Manuel et Lola Álvarez Bravo : le couple fondateur de la modernité photographique au Mexique », Amerika, no 10,‎ (DOI 10.4000/amerika.5048, lire en ligne)
  4. Claire Guillot, « Lola Alvarez Bravo, pionnière méconnue de la photographie », Le Monde,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  5. Par exemple avec sa photo Escargot et courge reproduite dans l'article de Laurent Aubague "Manuel Álvarez Bravo, photographe mexicain de l'abstraction figurative" in Amerika (mémoires, identités, territoires), 4|2011,[1]
  6. D. Po., « L'univers poétique de Manuel Álvarez Bravo », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. a b c d e et f « Manuel Álvarez Bravo. Un photographe aux aguets », sur Musée du Jeu de paume ,
  8. (en) « Manuel Álvarez Bravo », sur MoMA.
  9. Claire Guillot, « Manuel Alvarez Bravo, sans les cactus », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).

Articles connexes

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Liens externes

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