Jean Bottéro
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Jean-Baptiste Marius Joachim Bottéro |
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École pratique des hautes études (à partir de ) Centre national de la recherche scientifique (- |
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Ordre religieux |
Il était une fois la Mésopotamie, Fischer Weltgeschichte (d) |
Jean Bottéro, né le à Vallauris et mort le à Gif-sur-Yvette, est un historien français, assyriologue, spécialiste de la Bible, du Proche-Orient ancien et l'un des plus grands spécialistes internationaux de la Mésopotamie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Vocation religieuse
[modifier | modifier le code]Jean Bottéro est né à Vallauris, où son père Alexandre Bottéro était potier, sa famille est d'origine piémontaise[1]. A l'âge de onze ans, il entre au petit séminaire de Nice[2]. Il fait son noviciat au couvent dominicain de Biarritz en 1931. Il prend l'habit le 25 décembre 1932 au prieuré de Saint-Maximin[1]. Il s'intéresse à la théologie et à la métaphysique. Il est distingué par le père Marie-Joseph Lagrange, le fondateur de l’École biblique de Jérusalem, qui discerne sa vocation à l’exégèse et à l’archéologie.
Retour à l'état laïc
[modifier | modifier le code]Il enseigne la philosophie grecque, l'hébreu puis l'exégèse biblique à Saint-Maximin, mais ses cours vont à l'encontre des instructions officielles et il est suspendu alors qu'il refuse de créditer la Genèse d'un certificat d'historicité[3]. Il s'installe alors dans un couvent dominicain à Paris, rue de la Glacière. Il poursuit ses recherches, il étudie l'akkadien et traduit le Code de Hammurabi, avec René Labat.
Interdit de retour à Saint-Maximin, où sa présence est considérée comme « un danger pour les jeunes », Bottéro intègre le CNRS en 1947, il est contraint de demander sa « réduction à l'état laïc » en 1950.
Apport à l'histoire de la Mésopotamie
[modifier | modifier le code]En 1947, il est chercheur au CNRS[4] et participe à des fouilles au Proche-Orient. En 1958, l'École pratique des hautes études (Section des sciences philosophiques et historiques), lui attribue la chaire d'assyriologie. André Parrot lui demande de participer au déchiffrement des tablettes de Mari (Syrie)[5].
Ses publications scientifiques lui confèrent une renommée internationale de premier plan que viennent appuyer des ouvrages de référence comme Naissance de Dieu : la Bible et l'historien ; Mésopotamie : l'écriture, la raison et les dieux ; Lorsque les dieux faisaient l'homme : mythologie mésopotamienne, ainsi que sa traduction de l’Épopée de Gilgamesh.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Principaux ouvrages
[modifier | modifier le code]- La Religion babylonienne, Paris, PUF, 1952
- Le Problème du mal en Mésopotamie ancienne : prologue à une étude du « Juste souffrant », Paris, L'Arbresle, 1977
- L'Épopée de la création, Paris, L'Arbresle, 1979
- Mythe et rite de Babylone, Paris, Champion, 1985
- Naissance de Dieu : la Bible et l’historien, Paris, Gallimard, 1986
- Mésopotamie : l’écriture, la raison et les dieux, Gallimard, 1987
- Initiation à l’Orient ancien : de Sumer à la Bible, Paris, Le Seuil, 1992
- L’Épopée de Gilgamesh : le grand homme qui ne voulait pas mourir, Paris, Gallimard, 1992
- Babylone : À l'aube de notre culture, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 230), Paris, Gallimard, 1994
- Babylone et la Bible : entretiens avec Hélène Monsacré, Paris, Les Belles Lettres, 1994
- La Plus Vieille Religion : en Mésopotamie, Paris, Gallimard, 1998
- La Plus Vieille Cuisine du monde, Paris, Louis Audibert, 2002
- Au commencement étaient les dieux, Paris, Pluriel, 2004
En collaboration
[modifier | modifier le code]- Avec Samuel Noah Kramer, Lorsque les dieux faisaient l’homme : mythologie mésopotamienne, Paris, Gallimard, 1989
- Avec Marie-Joseph Stève, Il était une fois la Mésopotamie, coll. « Découvertes Gallimard / Archéologie » (no 191), Paris, Gallimard, 1993
- Avec Jean-Pierre Vernant et Clarisse Herrenschmidt, L’Orient ancien et nous : l'écriture, la raison et les dieux, Paris, Albin Michel, 1996
- Avec Joseph Moingt et Marc-Alain Ouaknin, La Plus Belle Histoire de Dieu : qui est le dieu de la Bible ?, Paris, Le Seuil, 1997
Références
[modifier | modifier le code]- « Jean Bottéro », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Quand Jean Bottéro racontait la Mésopotamie », sur www.lhistoire.fr, (consulté le )
- Frédéric Gugelot et Mercè Prats, « BOTTÉRO Jean », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs. Dominicains des provinces françaises (XIXe – XXe siècles), (ISSN 2431-8736, lire en ligne, consulté le )
- Dossier de carrière au CNRS conservé aux Archives nationales sous la cote 20070296/64.
- Jean-Marie Durand, « Jean Bottéro (1914-2007) », Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale, vol. 102, no 1, , p. 1–2 (ISSN 0373-6032, DOI 10.3917/assy.102.0001, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Philippe-Jean Catinchi, « Jean Bottéro, éminent assyriologue, nous a quittés », in Le Monde,
- Durand Jean-Marie, « Jean Bottéro (1914-2007) », Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale 1/2008 (Vol. 102) , p. 1-2
- Frédéric Gugelot et Mercè Prats, « BOTTÉRO Jean », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs [En ligne], Notices biographiques, B, mis en ligne le 04 décembre 2018. URL : http://journals.openedition.org/dominicains/1319
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la religion :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Historien français des religions
- Assyriologue français
- Dominicain français
- Bibliste
- Auteur de la collection Découvertes Gallimard
- Enseignant à l'École pratique des hautes études
- Enseignant à l'École du Louvre
- Lauréat du prix Roger-Caillois
- Naissance en août 1914
- Naissance à Vallauris
- Décès en décembre 2007
- Décès dans l'Essonne
- Décès à 93 ans