Jean Bottéro

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Jean Bottéro
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean-Baptiste Marius Joachim Bottéro
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Œuvres principales
Il était une fois la Mésopotamie, Fischer Weltgeschichte (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Bottéro (né le à Vallauris et mort le à Gif-sur-Yvette) est un historien français, assyriologue, spécialiste de la Bible, du Proche-Orient ancien et l'un des plus grands spécialistes internationaux de la Mésopotamie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vocation religieuse[modifier | modifier le code]

Né à Vallauris, où son père était potier, Jean Bottéro entre au petit séminaire de Nice avant d'entamer son noviciat au couvent dominicain de Biarritz en 1931. Il prend l'habit en 1932 et vit au prieuré de Saint-Maximin, où il s'intéresse à la théologie et à la métaphysique. Il est distingué par le père Marie-Joseph Lagrange, le fondateur de l’École biblique de Jérusalem, qui discerne sa vocation à l’exégèse et à l’archéologie.

Retour à l'état laïc[modifier | modifier le code]

Il enseigne la philosophie grecque, l'hébreu puis l'exégèse biblique à Saint-Maximin, mais est suspendu alors qu'il refuse de créditer la Genèse d'un certificat d'historicité. Il s'installe alors dans un couvent dominicain parisien, poursuit ses recherches par l'étude de l'akkadien et traduit avec René Labat le Code de Hammurabi.

Interdit de retour à Saint-Maximin, où sa présence est considérée comme « un danger pour les jeunes », Bottéro intègre le CNRS en 1947 et est contraint de demander sa « réduction à l'état laïc » en 1950.

Apport à l'histoire de la Mésopotamie[modifier | modifier le code]

Buste d'un orant, temple d'Ishtar à Mari, musée du Louvre.

De 1947 à 1958, il est chercheur au CNRS[1] et participe à des fouilles au Proche-Orient avant de devenir directeur d'étude à l'École pratique des hautes études (Section des sciences philosophiques et historiques, chaire d'assyriologie).

Ses publications scientifiques lui confèrent une renommée internationale de premier plan que viendront appuyer des ouvrages de référence comme Naissance de Dieu : la Bible et l'historien ; Mésopotamie : l'écriture, la raison et les dieux ; Lorsque les dieux faisaient l'homme : mythologie mésopotamienne, ainsi que sa traduction de l’Épopée de Gilgamesh.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Principaux ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La Religion babylonienne, Paris, PUF, 1952
  • Le Problème du mal en Mésopotamie ancienne : prologue à une étude du « Juste souffrant », Paris, L'Arbresle, 1977
  • L'Épopée de la création, Paris, L'Arbresle, 1979
  • Mythe et rite de Babylone, Paris, Champion, 1985
  • Naissance de Dieu : la Bible et l’historien, Paris, Gallimard, 1986
  • Mésopotamie : l’écriture, la raison et les dieux, Gallimard, 1987
  • Initiation à l’Orient ancien : de Sumer à la Bible, Paris, Le Seuil, 1992
  • L’Épopée de Gilgamesh : le grand homme qui ne voulait pas mourir, Paris, Gallimard, 1992
  • Babylone : À l'aube de notre culture, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 230), Paris, Gallimard, 1994
  • Babylone et la Bible : entretiens avec Hélène Monsacré, Paris, Les Belles Lettres, 1994
  • La Plus Vieille Religion : en Mésopotamie, Paris, Gallimard, 1998
  • La Plus Vieille Cuisine du monde, Paris, Louis Audibert, 2002
  • Au commencement étaient les dieux, Paris, Pluriel, 2004

En collaboration[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dossier de carrière au CNRS conservé aux Archives nationales sous la cote 20070296/64.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]