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Jardin botanique de l'université de Strasbourg

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Image illustrative de l’article Jardin botanique de l'université de Strasbourg
L'observatoire astronomique au centre du jardin.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Alsace
Commune Strasbourg
Quartier Neustadt
Superficie 3,5 hectares
Histoire
Création 1619 (ancien jardin)
1884 (jardin actuel)
Caractéristiques
Type Jardin botanique universitaire
Gestion
Propriétaire Université de Strasbourg
Ouverture au public Oui
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1990, jardin avec mur de clôture d'origine)
Logo monument historique Classé MH (1993, serre Victoria)[1]
Logo affichant deux demies silhouettes d'arbre Jardin remarquable
Lien Internet jardin-botanique.unistra.fr
Accès et transport
Tramway tram C E F
station Observatoire
Bus bus C1 2
arrêt Observatoire
Localisation
Coordonnées 48° 34′ 59″ nord, 7° 46′ 05″ est

Carte

Le jardin botanique de l'université de Strasbourg est un jardin botanique fondé en 1619 au sein de l'ancienne Académie protestante de la ville, devenu deux ans plus tard université de Strasbourg. Sa création par des professeurs de la faculté de médecine de Strasbourg est due au besoin de formation de leurs étudiants.

À l'origine situé dans le quartier de la Krutenau, il déménage en 1884 au cœur du campus historique dans la Neustadt à l'arrière du palais universitaire après l'annexion de l'Alsace-Lorraine[2].

Il est le deuxième plus ancien jardin botanique de France après celui de Montpellier créé en 1593.

Le premier jardin

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L'université de Strasbourg trouve ses origines dans la création du Gymnase Jean-Sturm, devenu une Académie en 1566 alors doté de quatre facultés : Théologie, Droit, Médecine et Philosophie. L'Académie souhaite la création d'un jardin botanique. Des négociations entre le Sénat de la ville, le recteur Storck et le couvent Saint-Nicolas-aux-Ondes permettent d’obtenir une partie du cimetière situé dans l'actuel quartier maraîcher de la Krutenau signifiant « plaine à choux » en alsacien. Il est alors agencé à la française et ses collections sont progressivement enrichies avec la création de serres et des agrandissements successifs pour atteindre presque un hectare. Dès 1622, il est qualifié de « splendissimus » par le professeur de botanique et d'anatomie Gaspard Bauhin[2],[3].

Le jardin de l’université impériale

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Le jardin botanique en cours d'aménagement en 1880.
La serre et l'institut de botanique.
Pièce d'eau, en arrière-plan le clocher de l'église Saint-Maurice.

La guerre franco-allemande de 1870 empêche l'accès aux cimetières extra-muros. Le Jardin botanique est alors utilisé comme lieu de sépulture. Dès son couronnement comme Empereur d'Allemagne (en 1871), Guillaume Ier lance un programme ambitieux pour la reconstruction de Strasbourg, avec notamment la création de l’Université impériale dès 1880. Le jardin, sous la direction du botaniste Anton de Bary, est alors annexé à cette université impériale. Inauguré le , on y aménage un arboretum et des serres monumentales[2].

Description du jardin botanique actuel

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Nymphaea capensis dans la serre.
Une grenouille photographiée au Jardin botanique

Le jardin actuel est située à l'arrière du campus historique. En son centre se dresse l'observatoire astronomique de Strasbourg. Il comporte également une pièce d'eau.

Très gravement endommagées par un orage en 1958, les grandes serres sont détruites en 1963, pour laisser la place aux nouveaux bâtiments de l’Institut de Botanique. La réalisation des locaux actuels et de la serre froide et serre chaude est effectuée sous la direction du doyen Henri Jean Maresquelle, directeur du Jardin de 1945 à 1968. La construction est achevée en 1967. Le Jardin botanique conserve la même superficie qu'à sa création. Seule la serre de Bary est conservée et partiellement rénovée[4].

Le jardin botanique de l’Université de Strasbourg est inscrit aux Monuments historiques le 7 décembre 1990. La serre dodécagonale de Bary (ancienne serre Victoria) est classée monument historique le 25 mars 1993[5].

Le Jardin Botanique est également classé Jardin remarquable depuis 2004[6].

Le cadran solaire

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Le cadran solaire du jardin a été remis en place en 1995, après avoir été oublié dans les entrepôts du barrage Vauban, à Strasbourg où il a été retrouvé en 1993. Initialement, il se trouvait dans le premier jardin botanique de Strasbourg, avant d'être déplacé[7].

Il est en grès des Vosges et composé de deux parties : le bloc gnomonique et un socle.

  • Le bloc gnomonique est un petit rhombicuboctaèdre (polyèdre à 26 faces) de 53 cm[8]. Il est gravé de tracés et pourvu de styles (tiges de métal) sur 23 de ses faces, permettant la lecture de la même heure sur chacune d'elles, quelle que soit la position du soleil ou la saison.
  • Le socle porte l'inscription « Academia decori horti ornamento ut quibus fovetur hortus radio solares ad hospitum commodum et oblectamentum in arte metiretur illustre coll scolarch pon cur MDCXCIV mens sept », qui se traduit par « Pour la gloire de l'Académie et pour l'ornementation du jardin afin qu'il mesure, selon les règles de l'art, les rayons du soleil grâce auxquels le jardin est réchauffé, pour la commodité et l'agrément des hôtes. Bien en lumière, le scholarque du collège l'a fait placer. Septembre 1694 »[9].

Ce cadran solaire a été découvert et restauré par Mr Paul Schott[10]. Il a aussi découvert un document (Notes extraites de l'Histoire du Jardin Botanique de Strasbourg, offerte en 1858 aux membres de la session extraordinaire de la Société Botanique de France.) permettant de confirmer la datation visible sur le socle : « Ce fut pendant la gestion de Mappus, en 1694, que l'on construisit le cadran solaire, encore debout aujourd'hui dans le petit jardin Villars ; ce cadran disposé d’une manière fort ingénieuse, est destiné à donner l’heure pendant toutes les saisons de l’année et à toutes les heures du jour. ». Document signé A.F. Strasbourg ce . (Laurent Apollinaire FEE 1789 – 1870 directeur du Jardin Botanique de Strasbourg de 1833 à 1870).

Il existe d'autres cadrans solaires de ce type, un à Gundershoffen[11], un autre à Oberhausbergen, ou encore au mont Sainte-Odile.

Les serres monumentales

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Serre de Bary.

Les serres monumentales, détruites en par un violent orage de grêle, étaient composées d'une coupole centrale qui abritait la serre à palmiers (Palmenhaus) et de petites serres attenantes qui représentaient différents milieux naturels[2], notamment la « Serre Victoria » avec sa cheminée de chauffage en briques bien reconnaissable.

Ce jardin a une triple vocation, botanique (en liaison avec l’Institut de botanique[12]), historique et universitaire.

Ouvert au public, il constitue un lieu de promenade particulièrement apprécié par les Strasbourgeois.

Espèces remarquables présentes

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Références

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  1. Notice no PA00085285, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b c et d « Historique », sur jardin-botanique.unistra.fr (consulté le )
  3. A. Chatel 1879, p. 23
  4. Jardin Botanique de l’Université de Strasbourg, Historique, Unistra.
  5. Monuments Historiques, Jardin botanique Strasbourg avec son mur de clôture d'origine, exception faite des constructions modernes (cad. 92 18) inscription MH 1990/12/07, classement MH 25/03/1993; Serre Victoria (cad. 92 18), classement MH 25/03/1993, Patrimoine architectural (Mérimée), Notice PA00085285, 16/06/1993.
  6. Jardins remarquables, Région Grand Est, Ministère de la Culture, Drac Grand Est.
  7. Aude Gambet, « La part d'ombre du cadran solaire », sur sitemap.dna.fr, (consulté le )
  8. « Bloc gnomonique du Jardin Botanique de Strasbourg (67) », sur michel.lalos.free.fr (consulté le )
  9. « Cadran solaire », sur jardin-botanique.unistra.fr, (consulté le )
  10. « Jardin Botanique - 28 rue Goethe », sur archi-wiki.org (consulté le )
  11. « Bloc gnomonique du Moulin de Griesbach à Gundershoffen (67) », sur michel.lalos.free.fr (consulté le )
  12. « Ancien Institut de botanique », sur jardin-botanique.unistra.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Albert Chatel, Université de Strasbourg : origines, historique, réorganisation et projets d'agrandissement, Paris, Hachette & Cie, , 50 p. (BNF 30820931, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • A Gagnieu, La botanique universitaire en Alsace, au jardin, au laboratoire, S.A., , 239 - 257 p.
  • Philippe Wendling, « Un “musée du vivant” au cœur de la ville », in Les Saisons d'Alsace, no 72 (L'Alsace, ce beau jardin), printemps 2017, p. 80-85

Articles connexes

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Liens externes

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