Hippolyte Simon

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Hippolyte Simon
Image illustrative de l’article Hippolyte Simon
Hippolyte Simon en 2009.
Biographie
Nom de naissance Hippolyte Louis Jean Simon
Naissance
Saint-Georges-de-Rouelley (France)
Ordination sacerdotale
Décès (à 76 ans)
Caen (France)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Jacques Fihey
Dernier titre ou fonction Archevêque émérite de Clermont
Archevêque de Clermont
Évêque de Clermont

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Hippolyte Simon, né le à Saint-Georges-de-Rouelley dans la Manche et mort le à Caen dans le Calvados, est un archevêque catholique français émérite, ordonné évêque en puis nommé archevêque de à du diocèse de Clermont et vice-président de la Conférence des évêques de France de à .

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Hippolyte Simon a été élève à l’institut Notre-Dame d'Avranches (-) puis au grand séminaire de Coutances (-) et au séminaire de Bayeux (-) ; il a par la suite fait des études de philosophie à l’université de Paris I Censier-Sorbonne et à l’institut catholique de Paris. Il est titulaire d’une maîtrise de philosophie politique (Paris-I) et d’une maîtrise de philosophie (institut catholique de Paris).

Il a soutenu son mémoire sur Le Dépérissement de l’État selon Karl Marx, qui sera la base de l'ouvrage Chrétiens dans l'État moderne : comment peut-on être chrétien après Marx et Hegel ?.

Principaux ministères[modifier | modifier le code]

Hippolyte Simon est ordonné prêtre le pour le diocèse de Coutances-et-Avranches.

Après un premier ministère comme aumônier de lycée à Mortain (Manche), il s'est consacré à l'enseignement, tout d'abord comme supérieur du séminaire interdiocésain de Caen de à , puis comme vicaire épiscopal chargé de la formation permanente des prêtres et des laïcs et délégué diocésain pour le diaconat permanent de à du diocèse de Coutances-et-Avranches. Il a fait partie des auditeurs à l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN) entre et .

Nommé évêque du diocèse de Clermont le , il a été consacré le de la même année, des mains de Jacques Fihey dans la cathédrale de Clermont-Ferrand. Il est élevé à la dignité d'archevêque métropolitain de Clermont le , à la suite du redécoupage des provinces ecclésiastiques en France et a reçu le pallium des mains de Jean-Paul II à Rome le .

Il a été vice-président de la Conférence des évêques de France de à .

Il a été par ailleurs représentant des évêques de France auprès de la commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE) jusqu'en , date à laquelle Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg lui succède auprès de cette commission.

Hippolyte Simon présente par lettre sa démission le pour raisons de santé au pape François, qui l'accepte. Celle-ci prend effet le jeudi [1].

Hippolyte Simon meurt le à Caen à l’âge de 76 ans[2]. Il est inhumé dans la crypte des évêques de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Clermont le .

Prise de positions[modifier | modifier le code]

À propos des tests ADN[modifier | modifier le code]

En , Hippolyte Simon réagit vivement à l'amendement au projet de loi sur l'immigration proposant d’introduire le recours à des tests ADN pour les candidats au regroupement familial. Il explique que la paternité ne peut se réduire au lien biologique, mais est avant tout un lien d'amour. C'est d'ailleurs ce qui donne tout son sens à l'adoption[3].

À propos de la candidature de la Turquie à l’Union européenne[modifier | modifier le code]

En , comme vice-président de la COMECE, il apporte sa voix dans le débat concernant une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Il demande que l'État turc s'engage à reconnaître un statut officiel aux minorités religieuses présentes dans le pays, engagement qui « devrait faire partie des conditions préalables à l’ouverture des négociations d’adhésion ». Il existe en effet des manquements flagrants à la liberté religieuse dans ce pays[4].

À propos du dialogue interreligieux[modifier | modifier le code]

En , réagissant à une tribune de Christian Delorme, il publie une déclaration intitulée « Le dialogue interreligieux suppose et exige l'État de droit »[5].

Il y insiste sur l'importance de l'État de droit pour permettre et garantir les conditions d'un véritable dialogue par le respect des libertés individuelles.

Par ailleurs, il rappelle que dans ce dialogue, alors que les confessions religieuses différencient les participants, c'est la citoyenneté qui constitue leur point commun.

Il parle donc d'un « trilogue », associant l'État de droit aux acteurs du dialogue interreligieux.

À propos de l'Islam en France[modifier | modifier le code]

En , Hippolyte Simon réagit dans le quotidien La Croix au sujet de la question récurrente de l'organisation par l’État de l'islam en France : « Faut-il à tout prix un islam de France ? »[6]

Pour lui, c'est la compréhension de la laïcité et de la loi de 1905 qui est en jeu. La laïcité « n’est pas une question religieuse mais une question juridique et institutionnelle. » C'est pourquoi d'ailleurs il n’y a pas plus de sens à parler de « l’Église de France »[7].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cédric Gourin, Hippolyte Simon, un chemin chrétien, Éditions de la Courrière ()

Liens externes[modifier | modifier le code]