Giuseppe Cirillo

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Giuseppe Cirillo
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Spécialiste de l'art parmesan

Giuseppe Cirillo est un historien de l'art italien né le à Plaisance, spécialiste de l'art parmesan.

Biographie[modifier | modifier le code]

Giuseppe Cirillo naît en 1946 à Plaisance, dans la région d'Émilie-Romagne, en Italie[1],[2].

Historien de l'art, il collabore depuis 1983 à la revue Parma per l'Arte[3], fondée en 1951 par Giovanni Copertini (1893-1969), historien de l'art, graveur et dessinateur né à Parme[4].

Autoportrait avec deux amis (1753), Giuseppe Baldrighi, galerie nationale de Parme.

Il mentionne dans son premier article pour la revue en 1983 l'existence dans la collection du duc de Northumberland au château d'Alnwick d'une réplique plus tardive par Giovanni Francesco Bembo de son Portrait de jeune fille avec un chien (vers 1520-1525) conservé par la Galerie Canesso[5],[6].

En 1989, il identifie, à partir d'une gravure (1763) de Pietro Antonio Martini découverte dans une collection privée de Parme, dans les trois personnages de l'Autoportrait avec deux amis, à gauche, Giuseppe Baldrighi, auteur du tableau, au centre, le décorateur Rousselet et, à droite, le peintre Joseph-Marie Vien. L'identification est confirmée par un dessin de la bibliothèque palatine de Parme présenté dans le catalogue de l'exposition consacrée à Ennemond Alexandre Petitot en 1989. Cirillo date de manière convaincante le tableau vers 1753, année lors de laquelle Baldrighi vivait et étudiait à Paris[7],[8],[9],[10],[11].

Il est à l'origine de l'identification en 1996 d'Angelo Maria Rossi, auparavant connu comme « Pseudo Fardella » et « Pittore di Carlo Torre », à partir du monogramme AMR de sa signature figurant dans de nombreux inventaires de collections à Milan[12],[13].

Venere (1753), Jean Baptiste Boudard, parc ducal (Parme) (it).

Spécialiste de l'art parmesan, il publie en 2002 la monographie consacrée à Ennemond Alexandre Petitot[14], recensée par l'Académie nationale des Beaux-Arts de Parme[15] et qui fait suite à l'exposition organisée pour le bicentenaire de la disparition de l'architecte français actif à Parme de 1753 à sa mort en 1801[16]. Il relie à cette occasion la sanguine de la Vénus du musée Glauco Lombardi datée de 1753 et précédemment documentée dans son ouvrage de 1991, I disegni della Biblioteca Palatina di Parma[17], à sa traduction en marbre par Jean Baptiste Boudard la même année ou en 1754 sur le projet de jardin élaboré en 1752 par Pierre Contant d'Ivry pour le palais ducal de Parme (it) aménagé par Ennemond Alexandre Petitot[18],[19].

Il documente en 2002[20] le polyptyque réalisé, à la demande de la famille Pallavicino, par Filippo Mazzola (1460-1505), père du Parmigianino, pour l'église Santa Maria degli Angeli (it) de Busseto, démembré à la fermeture du couvent franciscain contigu, peu de temps après 1819, et dont une grande partie des panneaux se trouvait avant 1854 en possession du chanoine Pietro Seletti[21], professeur de Giuseppe Verdi au Ginnasio de Busseto[22].

En 2003, il attribue à Bernardino Gatti la Pietà vendue en 2006 par Christie's sous l'attribution du cercle de Scipione Pulzone[23],[24].

Il publie entre autres pour la revue Parma per l'Arte l'analyse de l'œuvre de Carlo Urbino da Crema en 2005[25] et la monographie de Clemente Ruta en 2012[26].

Il confirme, dans l'ouvrage qu'il publie en 2005[27], l'attribution à Arcimboldo, proposée en 1995 et 1998 par Giulio Bora[28], du dessin du Metropolitan Museum of Art, Study of a Figure in a Niche (Saint Ambrose; recto) (1564-1565), « entièrement convaincant sur la base du style, des preuves techniques et du contexte des documents discutés »[29].

En 2017, il publie le dessin à la craie rouge du British Museum, daté de 1557 et représentant un pèlerin (peut-être saint Roch) tenant un bâton, comme étant le seul dessin de Daniele de' Porri (ou Daniele da Parma ou Daniello Porri, 1500-1577), peintre parmesan, formé avec Correggio et Parmigianino à Parme et ayant travaillé avec Taddeo Zuccari à Rome[30],[31],[32].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Giuseppe Cirillo (BNF 16707380)
  2. Giuseppe Cirillo (1946), (it) « Notice d'autorité », sur opac.sbn.it
  3. (it) « Parma per l'arte : rivista d'arte e cultura », sur parmaperlarte.it
  4. Giovanni Copertini (1893-1969), (it) « Notice d'autorité », sur opac.sbn.it
  5. (it) Giuseppe Cirillo, « Fra Parma e Piacenza, un itinerario di pittura cremonese nel territorio pallavicino », Parma per l'arte, vol. 1-2,‎ , p. 21 (présentation en ligne)
  6. « Gian Francesco Bembo. Portrait de jeune fille avec un chien », sur canesso.art
  7. (it) « Autoritratto con due amici », sur complessopilotta.it
  8. (it) Giuseppe Cirillo, « Baldrighi », dans Paul Bédarida, Feste, fontane, festoni a Parma nel Settecento : progetti e decorazioni, disegni e incisioni dell'architetto E. A. Petitot, 1727-1801, Rome, Ed. dell'Elefante, , 143 p., Catalogue de l'exposition Rome, Parme, Lyon, mai-octobre 1989 (BNF 42299906, Service bibliothécaire national CFI0152407), p. 41
  9. Giuseppe Cirillo, 1991, p. 175.
  10. Giuseppe Cirillo, 1997, p. 283-284.
  11. Les seuls Rousselet (faiblement) documentés à notre connaissance pour cette période de 1753 sont un Jacob Rousselet, maître graveur, mort le 26 février 1772, et ses frères, Alexis-Louis Rousselet, Alexis-Étienne Rousselet, mort en 1757, également maîtres graveurs, et Nicolas Rousselet, marchand orfèvre : Jules Guiffrey, Nouvelles archives de l'Art français : Scellés et inventaires d'artistes, vol. VI, Charavey Frères, libraires de la Société d'Histoire de l'Art français, 1771-1790, 384 p. (lire en ligne), p. 33-34 et « Rousselet (Alexis-Étienne) », dans Augute Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, , p. 1094 lire en ligne sur Gallica
  12. (en) « Angelo Maria Rossi, dit Pseudo-Fardella (actif en Toscane dans la seconde moitié du XVIIe siècle) », sur dorotheum.com
  13. Giuseppe Cirillo, 1996.
  14. Giuseppe Cirillo, 2002.
  15. (it) « Bibliografia essenziale », sur accademianazionalebelleartiparma.it
  16. (it) « E. A. Petitot nel bicentenario della morte », sur fondazionecrp.it
  17. Giuseppe Cirillo, 1991, p. 159.
  18. Giuseppe Cirillo, 2002, p. 34 et 42.
  19. (it) « Figura di Venere », sur museolombardi.it
  20. (it) Giuseppe Cirillo, « Fra Cremona e Bologna : Aspetti della pittura parmense nel Cinquecento », Parma per l'arte, vol. VIII, 1,‎ , p. 68 (présentation en ligne)
  21. « Filippo Mazzola Parme, 1460-1505 : Saint François d'Assise », sur artcurial.com
  22. Pierre Milza, Verdi et son temps, Paris, Perrin, coll. « Tempus », (réimpr. 2004), 559 p. (ISBN 2-262-01619-4 et 2-262-02294-1, BNF 39301784), p. 35
  23. (it) Giuseppe Cirillo, « Ancora per la pittura parmense del Cinquecento », Parma per l'arte, vol. IX,‎ , p. 43-44 (présentation en ligne)
  24. (en) « Circle of Scipione Pulzone, called il Gaetano (Gaeta c.1540-1598 Rome) The Pietà », sur christies.com,
  25. Giuseppe Cirillo, 2005.
  26. Giuseppe Cirillo, 2012.
  27. Giuseppe Cirillo, 2005, p. 58.
  28. (it) Giulio Bora, Manuela Kahn-Rossi, Francesco Porzio, Rabisch : il grottesco nell'arte del Cinquecento : l'Accademia della Val di Blenio, Lomazzo e l'ambiente milanese : mostra, Museo cantonale d'arte, Lugano, 28 marzo - 21 giugno 1998, Milan, Skira, , 358 p., catalogue d'exposition (ISBN 88-8118-355-2, BNF 37543156), p. 40-42, 55
  29. (en) « Study of a Figure in a Niche (Saint Ambrose; recto); 1564–65; Giuseppe Arcimboldo », sur metmuseum.org
  30. « Drawing », sur britishmuseum.org
  31. (it) Giuseppe Cirillo, « Saggio di dipinti e disegni inediti del Cinquecento Parmense », Parma per l'arte, vol. XXIII,‎ , p. 55 (présentation en ligne)
  32. (en) « Porri, Daniello or Daniele or Pori, De Por, De Porr or de Porro; also called Chiovino or Daniele da Parma », dans Bénézit, Oxford Art Online (présentation en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]