Siemens Gamesa

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Siemens Gamesa
logo de Siemens Gamesa
illustration de Siemens Gamesa

Création 1976
Forme juridique Société anonyme[1] et GmbH & Co. KGVoir et modifier les données sur Wikidata
Action BMAD : GAM
Slogan Tecnologías para la sostenibilidad energética
Siège social Zamudio
Drapeau de l'Espagne Espagne
Direction Jochen Eickholt
Actionnaires Siemens Energy (67,1 %), Norges Bank (1,54 %), BlackRock (1,24 %)
Activité énergie renouvelable
Produits éolienne
Société mère Siemens EnergyVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Siemens Wind Power (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 24 500 (2019)
TVA européenne DK76486212Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.gamesacorp.com

Capitalisation 13,64 milliards d'euros (octobre 2021)
Chiffre d'affaires 9,48 milliards d'euros (exercice 2020)
Bilan comptable 5,9 G ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net -918,18 millions d'euros (exercice 2020)
Des éoliennes de la marque Gamesa près de Florinas en Italie
Ancien logo de Gamesa Corporación

Siemens Gamesa est une entreprise germano-espagnole cotée à l'Ibex 35 ; classée second fabricant européen d’aérogénérateurs et l’un des principaux au monde (en 2009). Elle réalise la conception, la fabrication, la vente, l’installation ainsi que l’exploitation et la maintenance de ses aérogénérateurs. En tant que promoteur de centrales de production d’énergie, Siemens Gamesa mène aussi la promotion, la construction, l’exploitation et la vente de parcs éoliens.

Après l'annonce de défauts touchant près de 30 % de ses éoliennes, et la chute de l'action en bourse, Siemens Energy a pris le contrôle total de Siemens Gamesa en juin 2023[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Créée en 1976 sous le nom de « Grupo Auxiliar Metalúrgico », Gamesa est un groupe spécialisé dans la fabrication et la vente d'équipements industriels pour divers secteurs (automobile, aéronautique, robotique, microélectronique...)[3].

En 1994, Gamesa se lance dans la conception et la fabrication d'éoliennes[4]. En 1995, Gamesa étend ses activités aux panneaux solaires[Lequel ?][4].

En 2006, Gamesa se sépare de sa division automobile et aéronautique qui devient Aernnova Aerospace S.A. (es)[5]. En 2008, Gamesa se retire du secteur des panneaux solaires[Lequel ?] pour se concentrer uniquement sur celui de l'éolien[5]. Fin 2012, Gamesa a annoncé la suppression de 1 800 postes, soit le quart de ses effectifs[6].

Marché historique, la part de l'Europe tend à décliner dans le carnet de commandes de Gamesa en 2014. L'entreprise connaît par contre un développement important aux États-Unis, devenus l'un de ses principaux marchés, au même titre que l'Amérique du Sud et la Chine[7].

Rapprochement avec Areva[modifier | modifier le code]

En , le groupe Areva a annoncé la création d'une coentreprise avec Gamesa, via sa filiale Areva Wind[8],[9] (devenu Adwen) pour développer leurs activités dans l'éolien offshore en mutualisant leurs investissements (un accord similaire avait été passé entre Vestas et MHI à l'automne 2013). Cette coentreprise, nommée « Areva Wind Spain » sera détenue à parts égales par les deux groupes[10].

Ce rapprochement s'inscrit dans le cadre du projet d'Areva de développer une éolienne géante de 8 mégawatts se contentant d'un vent moyen de 12 m/s[11], qui pourrait intéresser de nombreux pays disposant d'un espace maritime. Avant cela, cette coopération pourrait déboucher sur un parc offshore de 126 éoliennes dès le début 2014 (630 mégawatts en fonctionnement), Areva ayant par ailleurs postulé fin 2013 au second appel d'offres français pour l'éolien offshore avec GDF Suez pour lequel il espère produire une nouvelle turbine de 8 MW[12], parmi les plus puissantes au monde, équivalente au prototype que le groupe danois Vestas avait annoncé pour 2014.

Fusion avec Siemens[modifier | modifier le code]

En , Siemens et Gamesa annoncent la fusion des activités de Siemens dans l'éolien avec Gamesa, créant un nouvel ensemble détenu à 59 % par Siemens, qui lancera un dividende extraordinaire d'un milliard d'euros aux actionnaires de Gamesa[13],[14].

En , Gamesa, à la suite de sa fusion avec les activités éoliennes de Siemens, annonce acquérir auprès d'Areva la participation de 50 % qu'il ne détenait pas dans Adwen pour 60 millions d'euros[15].

En , Siemens annonce augmenter sa participation de 8,1 points pour 1,1 milliard d'euros, montant sa participation à 67 %[16].

En 2022, Siemens Energy annonce l'acquisition de la participation de 37 % qu'il ne détient pas dans Siemens Gamesa pour 4,05 milliards d'euros[17].

En septembre 2022, Siemens Gamesa annonce la suppression de 2 900 emplois soit près de 11 % de sa force de travail[18].

En janvier 2023, l'entreprise annonce avoir détecté des problèmes de qualité majeurs sur des composants de ses éoliennes (principalement des roulements et des pales de rotors). Ces révélations coûtent à l'entreprise environ un tiers de sa valeur boursière, soit plus de 6 milliards d'euros[19]

En juin 2023, Gamesa est la cause de la chute de 30 % de Siemens Energy, après l’annonce de problèmes sur son parc éolien qui entraîne une révision à la baisse de ses perspectives de résultats. La division, spécialisée dans les éoliennes, est alors responsable d’une perte majeure révélés lors de la publication des résultats du troisième trimestre de son exercice décalé. En dépit du fait que ses commandes ont plus que doublé (7,4 milliards d’euros au 30 juin contre 3,5 milliards un an plus tôt), Gamesa affiche une baisse de 12 % de ses revenus à 2 milliards d’euros. L’excédent brut d'exploitation (Ebitda) avant éléments exceptionnels de ce pôle est en perte de 2,55 milliards d’euros, dont 1,6 milliard est relié aux problèmes des éoliennes, ce qui affecte fortement les résultats de Siemens Energy[20].

Siemens Gamesa prévoit une charge de 2,2 milliards d'euros pour l'année 2023, ce qui devrait provoquer une multiplication par six de sa perte nette, qui devrait atteindre 4,5 milliards d'euros[19].

Puissance éolienne[modifier | modifier le code]

Gamesa a installé près de 30 000 MW d'éoliennes dans 44 pays[21].

Son catalogue produit, comprenant des aérogénérateurs de moyenne puissance, les modèles Gamesa G5X-850 kW, et des aérogénérateurs MultiMW, les modèles Gamesa G8X-2.0 produisant 2 MW (60 % des ventes en 2008, dont 24 % aux États-Unis[22] se caractérise par une adaptation optimale à tous les emplacements et à toutes les conditions de vent, ainsi que par la très forte compétitivité du coût de l’énergie produite.

L'entreprise bénéficie de l'ouverture de nouveaux marchés, notamment au travers des parcs prévus en 2009 en Pologne, Roumanie, Bulgarie, Hongrie.

Production en équivalents MW[modifier | modifier le code]

  • 2006 : 2 250[22]
  • 2007 : 3 289[22]
  • 2008 : 3 600[22] (avec 25 sites de production situés en Espagne, quatre aux États-Unis et quatre en Chine[22])

Sponsoring[modifier | modifier le code]

Depuis 2011, la société sponsorise le voilier Gamesa barré par Mike Golding. Sa première course est la Transat Jacques-Vabre 2011.

La société sponsorise le club de Ligue 2 Havre Athletic Club pour trois saisons à compter de la saison 2020/2021[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « http://www.siemensgamesa.com/recursos/doc/accionistas-inversores/informacion-financiera/memoria-anual/2016-financial-statements.pdf »
  2. « Pannes à répétition pour les éoliennes géantes de Siemens », sur revolution-energetique.com, (consulté le )
  3. The start-up (1976-1993), site institutionnel de Gamesa, consulté le 23 janvier 2014
  4. a et b Start of the wind activity (1994-1999), site institutionnel de Gamesa, consulté le 27 janvier 2014
  5. a et b Global consolidation (2000-2009), site institutionnel de Gamesa, consulté le 23 janvier 2014
  6. Véronique Le Billon, Areva s'allie à l'espagnol Gamesa dans l'éolien en mer, Les Echos, le 20 janvier 2014, consulté le 21 janvier 2014
  7. Gamesa profite de la reprise de la demande au 1er semestre, AFP, site Romandie.com, le 24 juillet 2014, consulté le 29 juillet 2014
  8. Areva and Gamesa agree joint venture in offshore wind energy, Reuters, 20 janvier 2014
  9. Batiactu (2014), Éolien offshore : Areva se rapproche de Gamesa ; 2014-01-21, consulté 2014-01-21
  10. Jean-Michel Bezat, Entre Areva et EDF, le rapprochement n'est plus tabou, Le Monde, le 4 mars 2015, consulté le 4 mars 2015
  11. AREVA, Powerful: The AREVA 8MW wind turbine delivers up to 8 MW (for an average wind speed of around 12 m/s), consulté 2014-01-21
  12. Anne Feitz (2013), Éolien en mer : EDF EN et GDF Suez face à face, Les echos 2013-11-28
  13. Siemens, Gamesa to create largest wind farm business, Reuters, 17 juin 2016
  14. Gamesa et Siemens fusionnent dans l’éolien, Manuel Moragues, Usine Nouvelle, 17 juin 2016
  15. Spain's Gamesa buys half of Adwen from Areva for 60 million euros, Reuters, 15 septembre 2016
  16. John Revill, « Siemens to buy Iberdrola's stake in Siemens Gamesa for 1.1 billion euros », sur Reuters,
  17. (en) Ludwig Burger et Christoph Steitz, « Siemens Energy launches $4.3 billion bid for remaining Siemens Gamesa stake » Accès libre, sur Reuters,
  18. « Éolien : Siemens Gamesa annonce 2.900 suppressions d'emplois dans le monde » Accès libre, sur Le Figaro,
  19. a et b Siemens Energy toujours plombé par les problèmes de sa division éolien, usinenouvelle.com, 7 août 2023
  20. L’éolien de Gamesa au cœur des inquiétudes pour Siemens Energy, lesechos.fr, 7 août 2023
  21. Gamesa, site institutionnel de Gamesa, consulté le 22 juillet 2014
  22. a b c d et e Enerpress, Dossier "le Baromètre éolien 2008, par Eurobserv'er", page V du dossier, daté 22 mai 2009)
  23. « Siemens Gamesa, nouveau sponsor principal du HAC », sur www.tendanceouest.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]