Frédéric Ier (roi de Prusse)

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Frédéric Ier
Illustration.
Portrait de Frédéric Ier, roi en Prusse.
Titre
Prince-électeur de Brandebourg
Frédéric III de Brandebourg

(24 ans, 9 mois et 16 jours)
Prédécesseur Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg
Successeur Suppression du titre
Duc de Prusse
Frédéric III

(12 ans, 8 mois et 20 jours)
Prédécesseur Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg
Successeur Lui-même (roi en Prusse)
Roi en Prusse
Frédéric Ier

(12 ans, 1 mois et 7 jours)
Couronnement [1]
Prédécesseur Création du titre
Successeur Frédéric-Guillaume Ier de Prusse
Prince de Neuchâtel
Frédéric Ier

(5 ans, 3 mois et 22 jours)
Prédécesseur Marie de Nemours
Successeur Frédéric-Guillaume Ier
Biographie
Dynastie Hohenzollern
Nom de naissance Frédéric de Hohenzollern
Date de naissance
Lieu de naissance Königsberg (Brandebourg-Prusse)
Date de décès (à 55 ans)
Lieu de décès Berlin (Prusse)
Père Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg
Mère Louise-Henriette d'Orange-Nassau
Conjoint Élisabeth-Henriette de Hesse-Cassel (1661-1683),
Enfants Voir section
Deuxième conjoint Sophie-Charlotte de Hanovre (1668-1705),
Troisième conjoint Sophie-Louise de Mecklembourg-Schwerin (1685-1735)

Signature de Frédéric Ier

Frédéric Ier (roi de Prusse)
Rois de Prusse

Frédéric Ier de Prusse (né le à Königsberg – mort le à Berlin), est prince-électeur (Kurfürst) de Brandebourg (sous le nom de Frédéric III de Brandebourg) puis premier roi en Prusse le , en échange de son soutien à l’empereur Léopold Ier du Saint-Empire dans la guerre de Succession d’Espagne contre la France.

Il est électeur de Brandebourg, duc de Prusse de 1688 à 1701 puis roi en Prusse de 1701 à 1713.

Biographie

Il devient prince-électeur en 1688 à la mort de son père Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg, le « Grand Électeur ». À cette époque il est nommé Frédéric III et changera son titre lorsqu’il deviendra roi.

Enfance

C'est un enfant de santé fragile : à une époque où règne une très forte mortalité infantile, ses chances de survie sont ainsi très faibles. La malformation congénitale d’une épaule et une jambe plus courte que l'autre lui valent de la part des Berlinois le surnom de « Fritz qui penche », néanmoins il survit mais garde ce handicap.

Électeur et roi

Couronnement de Frédéric Ier en tant que roi en Prusse.

Les possessions détenues par la Maison de Hohenzollern sont connues alors sous le nom de Brandebourg-Prusse. La Maison de Hohenzollern possède la marche de Brandebourg dans le Saint-Empire romain germanique et le duché de Prusse externe à l’Empire. Bien qu’il soit margrave, prince-électeur de Brandebourg et duc de Prusse, Frédéric souhaite obtenir le titre prestigieux de roi. Toutefois, selon les règles en vigueur en Allemagne à cette époque, aucun royaume ne peut exister dans le Saint-Empire romain germanique, à l’exception du royaume de Bohême (qui n'eut le même souverain que l'Empire qu'entre 1355 et 1439, et depuis 1556).

Frédéric persuade l’empereur Léopold Ier d’accorder à la Prusse le statut de royaume. Cet accord est officiellement donné en échange d’une alliance de Frédéric Ier de Prusse contre Louis XIV de France lors de la guerre de Succession d'Espagne. L’argument avancé par Frédéric Ier étant que le duché de Prusse n’a jamais été la possession du Saint-Empire romain germanique, par conséquent aucun obstacle juridique ou politique ne peut entraver le couronnement de Frédéric Ier. Pour ces négociations, Frédéric Ier de Prusse obtient l’aide d’un diplomate français, membre de l'importante communauté protestante messine réfugiée dans les États des électeurs de Brandebourg, Charles Ancillon.

Frédéric Ier de Prusse se couronne lui-même roi en Prusse le à Königsberg. Il informe l’empereur que ce titre de roi est limité à la Prusse.

Frédéric Ier ne fut jamais nommé « roi de Prusse ». Son titre est « roi en Prusse » : la plus grande partie des territoires de Frédéric étant dans le Saint-Empire romain germanique, et cette association d’États ayant un empereur issu de l'archi-maison de Habsbourg. Son chiffre héraldique[2] FR (Friedrich Rex) timbra désormais les armoiries prussiennes jusqu'à l'époque du Deuxième Reich, disparu en novembre 1918.

Le roi Frédéric en tenue de couronnement.

Frédéric Ier demande à l’empereur Joseph Ier du Saint-Empire le titre de roi de Prusse, mais c'est son petit-fils Frédéric II de Prusse qui sera le premier roi officiel de Prusse.

En 1707, il succède à Marie de Nemours comme prince du comté de Neuchâtel : le canton de Berne veut ainsi former un État tampon entre les cantons suisses et le royaume de France, qui vient de s'agrandir de la Franche-Comté. Louis XIV, soucieux de ne pas froisser l'Angleterre, retire ses troupes de la principauté et le prince de Conti, candidat malheureux, rentre bredouille à Paris[3].

Frédéric Ier de Prusse est un protecteur des arts. En 1696, il fonde l’Académie des Arts (Akademie der Künste), le , il fonde l’Académie des Sciences (Preußische Akademie der Wissenschaften). En 1699, il ordonne l’agrandissement du château de Berlin et la construction du château de Charlottenburg.

Il est inhumé en la cathédrale de Berlin depuis la réunification allemande, après que le régime communiste de la République démocratique allemande avait fait transférer sa dépouille en 1952 au château de Hohenzollern dans le Jura souabe (en Allemagne de l'Ouest à l'époque).

Frédéric Ier, roi en Prusse.

Famille

Généalogie

Frédéric Ier de Prusse appartient à la branche cadette de la maison de Hohenzollern. Cette lignée donne des électeurs, des rois, des empereurs à la Prusse et l'Allemagne. Frédéric Ier de Prusse est l’ascendant de l’actuel prétendant au trône impérial d’Allemagne, le prince Georges-Frédéric de Prusse.

Il est le troisième fils de Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg et de Louise-Henriette d’Orange-Nassau (fille du stathouder Frédéric-Henri prince d'Orange, petite-fille du Taciturne, arrière-petite-fille de l'amiral de Coligny).

Mariages et descendance

Monument de Frédéric Ier au Tiergarten, allée de la Victoire, par Gustav Eberlein.

Veuf, Frédéric Ier de Prusse épouse en 1684 Sophie-Charlotte de Hanovre (1668-1705), fille du futur électeur Ernest-Auguste de Hanovre et de Sophie de Palatinat, mais également cousine et filleule de la duchesse d’Orléans. Deux enfants sont nés de cette union :

De nouveau veuf, Frédéric Ier de Prusse épouse en 1708 Sophie-Louise de Mecklembourg-Schwerin (1685-1735), fille de Frédéric Ier de Mecklembourg-Schwerin.

Notes et références

  1. Jacques Briard, « Protohistoire », sur http://www.universalis.fr, Encycopaedia Britannica (consulté le ).
  2. « chiffre », sur Wiktionary
  3. D'après Jean-Pierre Jelmini, 12 septembre 1814… et Neuchâtel devint suisse, Hauterive (Saint-Blaise : Zwahlen), G. Attinger, pour le Conseil d’État de la République et canton de Neuchâtel., , 110 p., 18 cm, p. illustrées avec un portrait de Marie de Nemours (ISBN 2882560389), p. 57-61.

Voir aussi

Liens externes