Fosse Vieux-Condé

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Fosse Vieux-Condé dite de l'Avaleresse
La fosse Vieux-Condé en 1961.
La fosse Vieux-Condé en 1961.
Puits Vieux-Condé n° 1
Coordonnées 50,452019, 3,572814[BRGM 1]
Début du fonçage 1854
Mise en service 1861
Profondeur 417 mètres
Étages des accrochages 32, 112 mètres...
Arrêt années 1910 (extraction)
1982 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1982
Puits Vieux-Condé n° 2
Coordonnées 50,45160661, 3,573648[BRGM 2]
Début du fonçage 1904
Mise en service
Profondeur 511 mètres
Étages des accrochages 112, 305 mètres...
Arrêt 1972 (extraction)
1982 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1982
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Vieux-Condé
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Groupe Groupe de Valenciennes
Unité de production UP de Valenciennes
Secteur Secteur Est
Siège Siège Ledoux
Ressources Houille
Concession Vieux-Condé
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Vieux-Condé dite de l'Avaleresse
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Vieux-Condé dite de l'Avaleresse

La fosse Vieux-Condé dite de l'Avaleresse de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Vieux-Condé. La fosse est commencée en 1854 et commence à extraire en 1861. Le terril no 191, Vieux-Condé, st édifié à l'est du carreau. Un puits no 2 est creusé en 1904 et terminé en . À sa mise en fonction, il assure alors seul l'extraction. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Lors de la reconstruction, le puits no 1 est doté d'un ventilateur, afin de servir à l'aérage, et le puits no 2 voit son chevalement réparé et réutilisé. Des cités sont bâties à quelques centaines de mètres de la fosse. Leur architecture est tout particulièrement soignée.

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Le retour d'air est assuré par la fosse Trou Martin jusqu'à sa fermeture en 1969. Trois ans plus tard, la fosse Vieux-Condé cesse d'extraire et est concentrée sur la fosse Ledoux. Elle cesse l'aérage en 1982, les puits sont alors comblés, et le chevalement détruit l'année suivante. le terril est exploité.

Le carreau de fosse est reconverti en zone d'activités. Un sondage de décompression est entrepris en 1990. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Vieux-Condé nos 1 et 2. Le terril est devenu un espace vert, et les cités ont été rénovées. La cité-jardin Taffin a été classée le au patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse Vieux-Condé est commencée par la Compagnie des mines d'Anzin en 1854 à Vieux-Condé, le long de l'Escaut[A 1].

La fosse Vieux-Condé vers 1900.
Vue aérienne de la fosse vers 1960.

Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 27 mètres[A 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse Vieux-Condé commence à extraire en 1861[A 1]. Son aérage est assuré par les fosses Outre-Wez, Trou Martin et Vieille Machine, tandis que la fosse Neuve Machine est tenue en réserve.

Le puits no 2 est commencé en 1904[1] à 75 mètres au sud-est[note 2] du premier puits. Il est terminé en , et assure alors seul l'extraction[A 1]. Les fosses Taffin, Vieille Machine, Outre-Wez et Neuve Machine sont serrementées et comblées en 1916[2],[3]. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. À la reconstruction, le puits no 1 n'est plus doté de chevalement mais de ventilateurs. Le chevalement du puits no 2 est remis en état[A 1].

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. Le puits no 1 est doté d'un treuil pouvant desservir les accrochages de 32 et 112 mètres. Le puits no 2 est accroché à 112 et 305 mètres, il assure le service et l'extraction[B 1]. Le retour d'air est assuré par la fosse Trou Martin, sise à 1 617 mètres au nord-ouest[note 2], jusqu'en 1969. À cause de la proximité de l'Escaut, les infiltrations sont très fortes, et les pompes exhaurent 1 000 m3 par jour[B 1].

La fosse Vieux-Condé cesse d'extraire en 1972, lorsqu’elle est concentrée sur la fosse Ledoux[B 1], sise à Condé-sur-l'Escaut[A 2] à 3 316 mètres à l'est[note 2]. La fosse Vieux-Condé est alors utilisée comme fosse de service, et des mineurs creusent une bowette entre les deux fosses à l'étage de 500 mètres. Celle-ci est terminée le [B 1].

La fosse Vieux-Condé cesse le service et l'aérage en 1982. Les puits nos 1 et 2, respectivement profonds de 417 et 511 mètres, sont comblés la même année. Elle a alors extrait 21 853 000 tonnes de houille. Le chevalement du puits Vieux-Condé no 2 est détruit le [B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Le carreau de fosse est reconverti en zone d'activités. Un sondage de décompression est entrepris à 70 mètres à l'est[note 2] du puits no 2 du au . Il a atteint la profondeur de 51,25 mètres[BRGM 3],[note 3].

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Vieux-Condé nos 1 et 2. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[4]. Il subsiste les bureaux, la lampisterie[5], et quelques pans de murs.

Le terril[modifier | modifier le code]

Le terril Vieux-Condé.
50° 27′ 10″ N, 3° 34′ 29″ E

Le terril no 191, Vieux-Condé, situé à Vieux-Condé, est le terril plat de la fosse Vieux-Condé des mines d'Anzin. Initialement haut de quinze mètres, il a été partiellement exploité, il en reste la base[6],[7].

Les cités[modifier | modifier le code]

Des cités ont été bâties à proximité de la fosse, près du centre-ville de la commune. La cité-jardin Taffin fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue une partie du site no 5[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité-jardin Taffin.
  2. a b c et d Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. Le sondage de décompression est géolocalisé 50° 27′ 06″ N, 3° 34′ 29″ E.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c d et e Dubois et Minot 1991, p. 26
  2. Dubois et Minot 1991, p. 31
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 26, 31. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Pierre Choquet, Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Vieux-Condé et sa Région. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article