Fosse de la Bleuse Borne

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Fosse de la Bleuse Borne anciennement Saint-Léonard ou Bleuse Nord
La fosse de la Bleuse Borne.
La fosse de la Bleuse Borne.
Puits de la Bleuse Borne
Coordonnées 50,380075, 3,519868[BRGM 1]
Début du fonçage 1783
Profondeur 604 mètres
Arrêt (extraction)
1953 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1953
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Anzin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Groupe Groupe de Valenciennes
Ressources Houille
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse de la Bleuse Borne anciennement Saint-Léonard ou Bleuse Nord
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse de la Bleuse Borne anciennement Saint-Léonard ou Bleuse Nord

La fosse de la Bleuse Borne, anciennement Saint-Léonard ou Bleuse Nord, de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Anzin. La fosse est commencée en 1783, l'épuisement réalisé est tel qu'il assèche les puits des environs et les fossés de la citadelle de Valenciennes. Les terrils nos 189, 189A, 189B et 218 sont édifiés à proximité de la fosse au fil des décennies. Des corons, puis des cités, sont construits. Elle est mise en communication avec les fosses La Cave et Saint-Louis, puis Thiers. Elle cesse d'extraire le . Elle est alors la fosse ayant le plus produit de la compagnie.

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Des habitations sont construites à proximité de la fosse. Celle-ci sert à l'aérage jusqu'en 1953, date à laquelle le puits est remblayé. La plupart des installations ont été détruites.

Une maison d'accueil spécialisée s'installe sur le carreau de fosse. Un sondage de décompression S10 est entrepris en 1991. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits de la Bleuse Borne, il ne subsiste que quelques vestiges de la fosse. Les terrils sont des espaces boisés, et les cités ont été rénovées. La cité pavillonnaire du Mont de la Veine, la cité moderne du Moulin et les terrils nos 189A et 189B ont été classés le au patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse de la Bleuse Borne est initialement nommée Saint-Léonard, et Bleuse Nord. Elle est ouverte à partir de 1783 par la Compagnie des mines d'Anzin à Anzin, à 1 190 mètres au nord-nord-est[note 2] de la fosse du Pavé[A 1], le long de la même route. Quatre puits avaient été creusés sans succès dans les environs[A 1].

Le chevalement.

Le fonçage est très difficile, trois ans sont nécessaires pour traverser le niveau des eaux. Leur épuisement est si conséquent que les puits des environs sont mis à sec, ainsi que les fossés de la citadelle de Valenciennes[A 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 78 mètres[JD 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Le charbon est découvert à la profondeur de 85 mètres[A 1]. La fosse de la Bleuse Borne est reliée aux fosses La Cave, Saint-Louis, et bien plus tard avec la fosse Thiers[A 1].

Après avoir remonté 8 830 000 tonnes, la fosse la plus productive de l'Établissement d'Anzin cesse d'extraire le , chiffre calculé à partir de 1807[A 1].

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. La fosse est conservée pour assurer l'aérage, notamment celui de la fosse Thiers. Le puits Bleuse Borne, profond de 604 mètres, est remblayé en 1953[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Une maison d'accueil spécialisée s'installe sur le carreau de fosse. Un sondage de décompression S10 est entrepris du au à 90 mètres à l'ouest[note 2] du puits. D'un diamètre de 19,4 centimètres, il a atteint la profondeur de 130,30 mètres[BRGM 2],[note 3].

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Bleuse Borne. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Il subsiste le mur d'enceinte, le mur du bâtiment de la machine d'extraction, et une partie des bains-douches[2].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Trois des quatre terrils de la Bleuse Borne.
Une autre vue des terrils nos 189.

Quatre terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3]. Les terrils nos 189A et 189B font partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le au patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent une partie du site no 10[4].

Terril no 189, Bleuse Borne plat[modifier | modifier le code]

50° 22′ 51″ N, 3° 31′ 01″ E

Le terril no 189, situé à Anzin, est avec les terrils nos 189A, 189B et 218, un des quatre terrils de la fosse de la Bleuse Borne des mines d'Anzin. Plat, il est considéré comme disparu, puisque la Groupe de Valenciennes y a construit les habitations de la cité du Moulin, mais le terril est toujours de facto présent, puisque les habitations ont été construites par-dessus, sans que celui-ci n'ait été exploité. Il s'agit du terril le plus ancien, puisqu'il est plat. Cet ensemble de trois terrils est indissociable[5].

Terril no 189A, Bleuse Borne gros cône[modifier | modifier le code]

50° 22′ 49″ N, 3° 30′ 57″ E

Le terril no 189A, situé à Anzin, est le terril conique le plus haut de la fosse Bleuse Borne. Il est entièrement boisé[6].

Terril no 189B, Bleuse Borne petit cône[modifier | modifier le code]

50° 22′ 53″ N, 3° 30′ 55″ E

Le terril no 189B, situé à Anzin, est le terril conique le moins haut de la fosse Bleuse Borne. Entièrement boisé, il est situé au nord du gros cône[7].

Terril no 218, Bleuse Borne Mine Image[modifier | modifier le code]

Le terril Bleuse Borne Mine Image.
50° 22′ 46″ N, 3° 31′ 05″ E

Le terril no 218, situé à Anzin, est un des quatre terrils de la fosse Bleuse Borne. Il s'agit d'un terril conique, entièrement boisé, situé juste au sud de carreau de fosse. Les trois autres terrils, nos 189, 189A et 189B, sont situés à l'ouest, de l'autre côté de l'ancienne ligne Somain - Péruwelz[8].

Les cités[modifier | modifier le code]

De vastes cités ont été bâties à proximité de la fosse. La cité pavillonnaire du Mont de la Veine et la cité moderne du Moulin font partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le au patrimoine mondial de l'Unesco. Elles constituent l'autre partie site no 10[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité pavillonnaire du Mont de la Veine, la cité moderne du Moulin et les terrils nos 189A et 189B.
  2. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. Le sondage de décompression est géolocalisé 50° 22′ 48″ N, 3° 31′ 07″ E.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c d e et f Dubois et Minot 1991, p. 17
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1913, p. 166

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 17. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 166. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article