Félix Pyat

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Félix Pyat
Portrait photographique de Félix Pyat par Nadar.
Fonctions
Député des Bouches-du-Rhône
-
Sénateur du Cher
à partir de
Préfet du Cher
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
Saint-GratienVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Tombe de Félix Pyat (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Félix Aimé PyatVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Jules MayretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
Autres informations
Membre de
Archives conservées par
Tombe au Père-Lachaise.

Félix Aimé Pyat, né à Vierzon le et mort à Saint-Gratien le , est un journaliste, auteur dramatique et homme politique français, personnalité de la Commune de Paris.

Biographie

Fils d’un avocat d’opinion royaliste, il monta, âgé d’à peine seize ans, au sortir de ses études à Paris, où il devient lui-même avocat. Entrainé dans le mouvement politique des dernières années de la Restauration, ponctuée de banquets, de solennités, il signala sa hardiesse en portant un toast à la Convention nationale et en remplaçant le buste de Charles X par celui de Lafayette[2]. Puis il se lance dans le journalisme au Figaro, au Charivari et à la Revue démocratique. Il est aussi auteur de pièces de théâtre, dont certaines sont jouées par l'acteur en vogue Frédérick Lemaître.

Séduit par les thèses humanistes de la franc-maçonnerie, il est initié à la franc-maçonnerie, le par la loge parisienne « Clémente Amitié ». En 1848, il se bat en duel avec Pierre-Joseph Proudhon. Après la révolution, le Gouvernement provisoire de la Deuxième République le désigne comme commissaire dans le département du Cher. Il s'y fait élire comme député de gauche à l'Assemblée constituante de 1848, où il fait, en septembre, un remarquable discours sur le droit au travail, en réponse à Thiers et à de Tocqueville. Puis, en 1849, il est reconduit dans l'Assemblée législative. Il est opposé en 1848 à l'élection de Louis Napoléon Bonaparte, qui préfigure selon lui une nouvelle royauté[3]. Compromis dans l'émeute du 13 juin 1849, il doit se réfugier en Suisse, puis à Bruxelles et enfin à Londres. Il y fonde le parti révolutionnaire « La commune révolutionnaire » et publie et diffuse de nombreux textes révolutionnaires. Il adhère à l'Association internationale des travailleurs en 1864. Il revient en France en 1869. Au lendemain de l'assassinat du journaliste Victor Noir en 1870, il appelle à l'insurrection et repart en exil en Angleterre. Il est condamné, par contumace, à cinq ans de prison par la haute cour.

Après la proclamation de la République le , il rentre en France et fonde un journal : Le Combat. Le 11 février 1871, par décision du gouvernement de la défense nationale Le Combat est supprimé. Le 8 février 1871, il est élu à l'Assemblée nationale mais en démissionne le 3 mars. En février 1871, il fonde un nouveau journal, Le Vengeur, vite supprimé par le général Vinoy, gouverneur militaire de Paris, mais qui sera rétabli pendant la Commune. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. Il fait partie de la Commission exécutive de 1871, de celle des Finances et du Comité de Salut public (du 1er au 8 mai). Il ne participe pas à la Semaine sanglante et rejoint Londres. Il revient en France après l'amnistie de 1880. Il est élu sénateur du Cher en 1887 puis député des Bouches-du-Rhône en 1888.

Principales publications

  • Lettres d'un proscrit. La vile multitude. Le prince Tityre. Lettres à Barbès, à M. Chambord, 13 juin. Aux électeurs de la Seine, de la Nièvre et du Cher, Paris, , 2 vol (lire en ligne).
  • Loisirs d'un proscrit. Lettre au général Changarnier. Vive la République. Samedi et dimanche. Les carabiniers royaux. L'espion Schnepp, Paris (lire en ligne).
  • La Folle d'Ostende (1886)

Articles

Théâtre

Autres

Il est l'auteur en 1856[4] de la Lettre à Marianne, pastiche de l'Ave Maria, parfois citée par Jean-Louis Debré[5] :

« Salut Marianne pleine de force, le peuple est avec toi. Le fruit de tes entrailles, la République, est béni. Sainte Marianne, délivre-nous vierge de la liberté, des rois et des papes. Ainsi soit-il[6]. »

Adaptations cinématographiques

Son mélodrame à succès[7] Le Chiffonnier de Paris, transformé en 1886-1887 en roman-feuilleton, publié dans Le Radical, puis dans Le Cri du peuple, puis dans un gros volume posthume aux éditions Fayard dans les années 1890, a été adapté deux fois au cinéma :

Notes et références

  1. « http://hdl.handle.net/10622/ARCH01833 » (consulté le )
  2. Joseph-Marie Quérard, La France littéraire : ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, t. 11, Paris, Ambroise Firmin-Didot, , 717 p. (lire en ligne), p. 574.
  3. Sylvie Aprile, « Aux origines du présidentialisme », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  4. Antoine Compagnon, Les Chiffonniers de Paris, Gallimard, 2017 (ISBN 978-2-07-273514-1), p. 241
  5. Conseil constitutionnel : quand Jean-Louis Debré fait son état des lieux — Jean-Louis Debré, futur comédien ? sur www.francetvinfo.fr, 4 mars 2016 (consulté le 19 octobre 2019).
  6. Mireille Piarotas, Écrits et expression populaires, Paris, (lire en ligne), p. 125.
  7. Antoine Compagnon, Les Chiffonniers de Paris, Gallimard, 2017, (ISBN 978-2-07-273514-1) p. 225

Sources

Bibliographie

  • Michel Colombet-Schieferer, Felix Pyat (1810-1889), Révolutionnaire Berrichon, Paris, Bénévent, 2011.
  • Larousse du XIXe siècle
  • Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune de Paris, Flammarion, collection Champs, 1978.
  • Encyclopedia Universalis, Index Philippa — Zyriane, Paris, 1985.

Liens externes

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