Félix Castan
Pour les articles homonymes, voir Castan.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nationalité | |
| Activités | |
| Rédacteur à |
Occitania (d) |
| Membre de |
|---|
Félix-Marcel Castan, en occitan Fèlix Marcèl Castanh, né le à Labastide-Murat dans le Lot et mort le à Agen, est un penseur et écrivain français de langue occitane.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il a commencé sa vie professionnelle comme ouvrier agricole de 1942 à 1944 après des études de lettres au Lycée Louis-le-Grand. Il fut adhérent au Parti communiste français en 1944. Instituteur de village puis professeur de collège. Écrivain en occitan, militant occitaniste (organisateur du Festival de Montauban, de la Mòstra del Larzac, du Centre international de synthèse du baroque, du Forum des identités communales, etc.).
Il défendit toute sa vie la culture occitane sous tous ses aspects. Il est le théoricien du concept de « décentralisation culturelle ».
Des musiciens (Claude Sicre, Bernard Lubat, Massilia Sound System), des écrivains (Bernard Manciet, Michel Ducom) ont contribué à élargir le champ et l'audience de son combat entre autres au sein du mouvement de la Ligne Imaginot.
Son épouse, la peintre Marcelle Dulaut (1921-1978), est à l'initiative de la « Mòstra del Larzac » (1964)[1]. Fondé officiellement en 1969, en marge de la fronde populaire opposée à l’extension du Camp militaire du Larzac, ce lieu d’expositions et de débats est animé par Félix Castan jusqu'au début des années 1990. Il prône « La décentralisation culturelle » face au monopole de Paris. Nombreux artistes y figurent tels que : Pierre Soulages (1919-2022)[2], Albert Ayme (1921-2012)[2], Bernard Dufour (1922-2016), Michel Bertrand (1935-2009)[3], Ben (Benjamin Vautier, 1935), Claude Viallat (1936), ou encore Mariette Teisserenc (1940)[2].
En 1977, le thème est « Le Beaubourg d'Occitanie ». On lit au supplément de la revue « Mòstra » No 4 : « La Mòstra del Larzac est à Beaubourg ce que l’Occitanie est à la France. Inutile d’énumérer différences et similitudes. Chacun les perçoit et les juge… La Mòstra del Larzac restera le lieu du rassemblement et des contradictions où les individus s’affrontent et se côtoient, par-delà les tendances, courants et groupes… ». Au nom de ses principes de décentralisation, Félix Castan décline une invitation du Centre Pompidou à exposer les artistes de la Mòstra à Paris. Un diorama et des vidéos sont tout de même projetés dans ce musée[1].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Occitanisme pédagogique, Cocagne, 2011
- Manifeste multi-culturel et anti-regionaliste, Cocagne, 1984
- Jeunesse des troubadours, Cocagne, 1996
- Le Vouloir d’une ville, Cocagne, 1998
- Manifeste occitan, Cocagne, 2000
- Au risque des régions (IRM) 1, Cocagne, 2001
- Une identité ouverte (IRM) 2, Cocagne, 2001
- Carnet de route 1 Aux sources occitanes, Cocagne, 1998
- Carnet de route 2 Occitaniste, Cocagne, 1998
- Carnet de route 3 Des villes sur la linha imaginòt, Cocagne, 1998
- Carnet de route 4 Programme occitan, Cocagne, 1998
- Carnet de route 5 Non à une France virtuelle, Cocagne, 1998
- Carnet de route 6 Une chance pour la france, Cocagne, 2000
- Vademecum 1 Cultures de France, langues de la République, Cocagne, 2000
- Vademecum 2 Autonomie des cultures, Cocagne, 2000
- Vademecum 3 Occitanie en France(Cocagne, 2000
- Contrechamp 1 Ici, Cocagne, 2000
- Contrechamp 2 Littératures parallèles, Cocagne, 2000
- Contrechamp 3 Rodez fait école, Cocagne, 1998
- Contrechamp 4 Partenariat, Cocagne, 2000
- Argumentari texte en occitan (IEO, Tolosa 1994)
- Epòs/Ethòs poème en occitan, Cocagne
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Marie Petit, Hommage à Charles Camproux / Omenatge a Carles Camprós, Béziers, Centre International de Documentation occitane, 1983.
- Charles Camproux. De la philologie à l'histoire, dans la revue Lengas, 53, 2003. Articles de Robert Lafont : Carles Camprós, Philippe Gardy : Au plus près des mots, Charles Camproux écrivain d'oc, Philippe Martel : Charles Camproux, un non-conformiste des années 1930 en occitan ?, Jean-Pierre Chambon : Un dialectologue rebelle ?, Jean-Marie Petit : Charles Camproux dans la tourmente de l'histoire 1939 1947[4].
- Paul Ricard, Jòrgi Reboul, Charles Camproux, Max Rouquette, autour de l'action occitane (1930-1950), (Actes du colloque du 2 février 2013)[5], Centre Culturel Louis Aragon, Septèmes-les-Vallons, 2014.
- Livre d'artiste "Tres poèmas en Occitan - Trois poèmes en Occitan", Charles Camproux, Marcel Barral et Léon Cordes, illustré par des peintures originales de Jacquie Barral. éd. 2+3=5, 2017. Collections de la médiathèque Emile Zola de Montpellier /Manoir des Livres, Archipel Butor à Lucinges/ BNF.
- Biographie de Félix Castan, sur Vidas, le dictionnaire biographique des acteurs de la renaissance occitane (XIXe – XXe siècles)
- Portrait de Félix Castan
- Site de la revue OC, revue des lettres et de la pensée occitanes, dont Félix Castan a été membre du comité de rédaction et dans laquelle il a publié de nombreux écrits [1]
- Ouvrages
- Claude Sicre, « Félix Castan a défié son temps », La Dépêche du midi, dimanche http://www.arnaud-bernard.net/forum-histoire.php#
- « La culture occitane perd son plus ardent défenseur », L'Humanité, http://www.arnaud-bernard.net/forum-histoire.php#
- « Félix-Marcel Castan - Écrivain occitan précurseur du mouvement anticentraliste », Le Monde, http://www.arnaud-bernard.net/forum-histoire.php#
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Monique Jouanen, « A la Mòstra del Larzac », Midi-Libre,
- Félix-Marcel Castan, Abstraction au Carré (cat. expo. 16e Mòstra del Larzac, 14/07-16/09/1984), La Couvertoirade (Aveyron), Editions Cocagne, , 60 p. (ISBN 978-2-905-20601-5, lire en ligne)
- Bernard Gouttenoire, Michel Bertrand : Parcours (1935-2009), Editions Montchalin, , s.p. (ISBN 978-2-917086-06-3)
- Lengas no 53
- « Accueil », sur univ-montp3.fr (consulté le ).
