Croix de fer (film)

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Croix de fer

Titre original Cross of Iron
Réalisation Sam Peckinpah
Scénario Julius J. Epstein
James Hamilton
Walter Kelley
Musique Ernest Gold
Acteurs principaux
Sociétés de production Anglo-EMI Productions
Rapid Film
Terra Film
ITC Entertainment
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Genre guerre
Durée 133 minutes
Sortie 1977

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Croix de fer (Cross of Iron) est un film germano-britannique réalisé par Sam Peckinpah et sorti en 1977. Il s'agit d'une adaptation du livre La Peau des hommes (Das geduldige Fleisch) de Willi Heinrich (en) publié en 1956[1]. L'ouvrage se baserait partiellement sur l'histoire vraie de Johann Schwerdfeger, sous-officier allemand qui fin 2014 fêtait son 100e anniversaire, alors que la plupart des acteurs du film étaient décédés. L'histoire se déroule peu après la bataille de Stalingrad, lors de la retraite allemande de la péninsule du Kouban vers la Crimée.

Le film met notamment en scène James Coburn, James Mason, Maximilian Schell et David Warner. Comme dans la plupart des films de Peckinpah, l'action à l'écran comporte bon nombre de scènes de combat très réalistes, utilisant notamment les scènes de fusillades filmées au ralenti qui lui sont chères.

Synopsis[modifier | modifier le code]

En 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale sur le front russe, lors de la retraite de la péninsule de Kouban. Le capitaine Stransky, officier allemand d'ascendance prussienne, est fraîchement débarqué et convoite la croix de fer. Cet aristocrate va s'opposer au caporal Rolf Steiner de la Wehrmacht, un chef de section aguerri, cynique mais compatissant et apprécié de ses hommes. Les deux hommes vont entrer en conflit dès l'arrivée de Stransky, d'abord au sujet de l'exécution d'un prisonnier, jeune garçon de troupe, puis surtout, pour l'attribution de la croix de fer au capitaine.

Pour une blessure légère subie dans son abri pendant un bombardement, Stransky est susceptible de recevoir la prestigieuse décoration militaire : pour cela, il lui faut des témoins et il prie Steiner d'être l'un d'eux. Ce dernier refuse parce qu'il sait que le capitaine n'a pas mené la contre-attaque, comme il le prétend, mais qu'il s'attribue indument les mérites d'un jeune lieutenant mort au combat.

Lors d'un mouvement de repli, Stransky abandonne froidement Steiner et ses hommes, espérant que le sous-officier meure et, de la sorte, obtenir sa décoration malgré tout. Steiner survit à la contre-attaque soviétique et se replie avec ses hommes vers les lignes allemandes, sans se douter de la trahison du capitaine. Le retour ne se fait pas sans mal à travers les troupes ennemies, jusqu'aux lignes allemandes, où les soldats ne sont pas au courant de leur retour.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

Note : Les grades de certains soldats changent entre les versions anglophone/francophone d'une part et germanophone d'autre part. Dans la version française, Steiner commence le film avec le grade de caporal.

Production[modifier | modifier le code]

Robert Shaw devait initialement incarner Steiner mais il a quitté le projet pour un désaccord financier[3].

Le tournage a lieu en Slovénie (près de Hrpelje-Kozina), en Italie (Trieste), en Yougoslavie (Zagreb et Savudrija) dans les Pinewood Studios en Angleterre[4].

On retrouve au générique certains habitués des films de Peckinpah, comme James Coburn, David Warner, Senta Berger ou le directeur photo John Coquillon.

Accueil[modifier | modifier le code]

Relatif échec commercial aux États-Unis, Croix de fer marche nettement mieux en Europe, et en particulier en Allemagne[réf. nécessaire].

Orson Welles déclarera avoir adoré le film, notamment car il utilise le point de vue d'un soldat. Le cinéaste ajoutera que c'est le meilleur film de guerre qu'il a vu depuis À l'Ouest, rien de nouveau (1930)[3].

Suite[modifier | modifier le code]

En 1979, dans son film La Percée d'Avranches, Andrew McLaglen transporte les mêmes personnages en France après le débarquement de Normandie. James Coburn devait un temps reprendre son rôle de Steiner, avant de finalement céder sa place à Richard Burton.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Des rééditions plus récentes ont pour titre Croix de fer pour faciliter le rapprochement avec le film.
  2. « Visas et Classification », sur cnc.fr (consulté le )
  3. a et b « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  4. « Filming & production » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]