Chevaux sortant de la mer

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Chevaux sortant de la mer
Artiste
Date
1860
Type
Scène de genre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Technique
Dimensions (H × L)
64,5 × 81 cm
No d’inventaire
0486Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Chevaux sortant de la mer est un tableau orientaliste à l'huile sur toile du peintre français Eugène Delacroix, signé et daté de 1860, et conservé à la Phillips Collection à Washington. Assez atypique parmi les œuvres de Delacroix, il représente deux chevaux sortant de l'eau, l'un d'eux monté par un cavalier marocain, près de la ville de Tanger.

Réalisation[modifier | modifier le code]

Eugène Delacroix a longuement témoigné de sa fascination pour le spectacle équestre dans ses correspondances, et réserve une large part de son œuvre aux chevaux et cavaliers arabes[1]. Chevaux sortant de la mer est un tableau tardif, réalisé quelques années avant sa mort, en même temps que Chevaux arabes se battant dans une écurie. Par rapport à celui des chevaux se battant, ce tableau peut être considéré comme un « contrepoint apaisé »[2]. Les deux œuvres sont réalisés pour le même marchand[2], Estienne. Ce tableau est surprenant par comparaison au style habituel du peintre[3]. Il s'agit d'une des toutes dernières réminiscences marocaines parmi les œuvres de Delacroix[4].

Description[modifier | modifier le code]

Détail du tableau

Le tableau représente deux chevaux sortant de la mer, un alezan et un gris monté par un cavalier.

La ville de Tanger est visible à l'arrière-plan[5].

Lee Johnson décrit cette peinture comme « peut-être la plus vivifiante et la plus lyrique des dernières évocations poétiques de Delacroix inspirées par ses expériences en Afrique du Nord »[3].

Postérité[modifier | modifier le code]

Sur le Nil, peinture d'Eugène Fromentin.

Chevaux sortant de la mer a peut-être inspiré le tableau Sur le Nil d'Eugène Fromentin, dans la mesure où ils présentent de nombreux points communs, notamment le cavalier guidant deux montures à la fois, et la proximité d'une étendue d'eau pouvant être la Méditerranée ou le Nil[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Arama et Delacroix 2006, p. 174.
  2. a et b Digard 2002, p. 245.
  3. a b et c James Thompson et Barbara Wright (trad. de l'anglais), Eugène Fromentin, 1820-1876 : visions d'Algérie et d'Égypte, vol. 6 de Les Orientalistes, Courbevoie, ACR éditions, , 608 p. (ISBN 978-2-86770-188-7 et 2-86770-188-0, ISSN 0297-9802, lire en ligne), p. 320.
  4. Daguerre de Hureaux et Guégan 1994, p. 46.
  5. Arama et Delacroix 2006, p. 167.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Arama et Delacroix 1987] Maurice Arama et Eugène Delacroix, Le Maroc de Delacroix, éditions du Jaguar, , 223 p.
  • [Arame et Delacroix 2006] Maurice Arama et Eugène Delacroix, Delacroix, un voyage initiatique : Maroc, Andalousie, Algérie, Paris, Eddif, , 319 p. (ISBN 2-35270-012-4 et 9782352700128, lire en ligne)
  • [Daguerre de Hureaux et Guégan 1994] Alain Daguerre de Hureaux et Stéphane Guégan, L'ABCdaire de Delacroix et l'Orient, Paris, Flammarion, coll. « L'ABCdaire », , 119 p.
  • [Digard 2002] Institut du monde arabe et Jean-Pierre Digard (dir.), Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident, Éditions Gallimard et IMA, , 304 p. (ISBN 2-07-011743-X)Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Brodskaya 2011] Nathalia Brodskaya, Eugène Delacroix, Parkstone International, coll. « Perfect Square », , 80 p. (ISBN 978-1-78160-716-9 et 1-78160-716-8)
  • [Robaut, Chesneau et Calmettes 1885] Alfred Robaut, Ernest Chesneau et Fernand Calmettes, L'œuvre complet de Eugène Delacroix : peintures, dessins, gravures, lithographies, Charavay Frères, , 537 p. (lire en ligne)