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Charles-Amédée de Savoie-Nemours

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Charles-Amédée de Savoie
Image illustrative de l’article Charles-Amédée de Savoie-Nemours
Charles-Amédée de Savoie en 1652

Titre Duc de Nemours
(1641-1652)
Autres titres Duc du Genevois
Duc d'Aumale
Prédécesseur Louis de Savoie-Nemours
Successeur Henri II de Savoie-Nemours
Grade militaire Lieutenant général
Conflits Guerre de Trente Ans
Fronde
Biographie
Dynastie Maison de Savoie
Naissance
à Paris
Décès (à 28 ans)
à Paris
Père Henri Ier de Savoie-Nemours
Mère Anne d'Aumale
Conjoint Élisabeth de Bourbon-Vendôme

Charles-Amédée de Savoie, duc de Nemours, de Genevois et d'Aumale, comte de Gisors, marquis de Saint-Sorlin et de Saint-Rambert, Pair de France, né à Paris le et mort à Paris le , est un aristocrate et militaire français de XVIIe siècle. Actif pendant la Fronde, il est tué en duel par son beau-frère, le duc de Beaufort sur la butte Saint-Roch[1].

Biographie

Origines et famille

Il est le troisième fils d'Henri Ier, duc de Genève et de Nemours, et d'Anne de Lorraine, duchesse d'Aumale. À la mort de son frère ainé, Louis, en 1641 il devient le chef de la Maison de Genevois-Nemours, issue de Philippe de Savoie-Nemours.

Son père aide l’armée savoyarde catholique romaine lors de la prise de Saluzzo, en 1588, et se bat dans la Sainte-Ligue du Dauphiné de laquelle il devient le gouverneur en 1591, avant de devenir duc de Nemours en 1595 et de combattre à Rouen et Armagnac[2].

Carrière militaire

Il entre dans l’armée des Flandres en 1645 et participe à plusieurs expéditions militaires pendant la guerre de Trente Ans à la prise de Mardyck durant laquelle il est blessé à la jambe, et à celle de Dunkerque en 1646. Il commande la cavalerie légère au siège de Courtrai.

Il prend une part active dans les troubles qui agitent la minorité de Louis XIV, s’engageant du côté des frondeurs. Lieutenant général du prince de Condé en Guyenne, il est envoyé en Flandre à la tête de l'armée des princes, en compagnie de duc de Beaufort, son beau-frère. Les circonstances n’étant guère favorables, ils ne peuvent faire subir d’importants dégâts à l’ennemi, si ce n’est lors de quelques petites victoires sans importance[3]. Il est à nouveau blessé au combat près de Châtillon et à celui de la Porte Saint-Antoine à Paris, le 2 juillet 1652.

Il participera à un conseil institué par les grands princes partisans de la fronde, en compagnie de grands nobles appartenant à l’entourage du prince de Condé. Le conseil sera dissout presque immédiatement après sa création, en raison d’une opposition du parti princier[4].

Mais la discorde s'étant mise entre lui et son beau-frère, François de Vendôme, duc de Beaufort, au sujet d'une femme, la duchesse de Châtillon, ils se battent en duel au marché aux chevaux, et Charles-Amédée est tué, le 30 juillet 1652, à l'âge de 28 ans. L'absolution lui est donnée par Jacques Geoffroi, grand vicaire de l'archidiocèse de Reims et abbé séculier de Saint-Spire de Corbeil[5].

À sa mort, son frère Henriarchevêque de Reims, hérite de ses titres, ce qui le pousse à renoncer à sa carrière ecclésiastique et à épouser Marie d’Orléans-Longueville, fille d’Henri II d’Orléans, duc de Longueville, laquelle fut impliquée dans les événements de la fronde orchestrée par son père et sa belle-mère, Anne-Geneviève de Bourbon-Condé.

Famille et descendance

Il avait épousé à Paris au Louvre le une nièce du feu roi Louis XIII, Élisabeth de Bourbon-Vendôme, dite Mademoiselle de Vendôme, fille de César de Bourbon, duc de Vendôme et de Françoise de Lorraine, duchesse de Mercœur et de Penthièvre. De cette union naissent :

Notes et références

  1. François Bluche, Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, , 1640 p.
  2. (en) Encyclopaedia Britannica, Chicago : Encyclopaedia Britannica
  3. (nl + fr) Ernst Heinrich Kossmann, La Fronde, Leiden, Leiden: Universitaire, , 275 p.
  4. (fr + nl) Ernst Heinrich Krossmann, La Fronde, Leiden, Leiden: Universitaire, , 275 p., p. 227
  5. Aubin-Louis Millin de Grandmaison, « Antiquités Nationales ou Recueil de monumens pour servir à l'Histoire générale et particulière de l'Empire François, tels que Tombeaux, Inscriptions, Statues, Vitraux, Fresques, etc.; tirés des Abbayes, Monastères, Châteaux et autres lieux devenus Domaines Nationaux. », tome deuxième, partie XXII (26 pages consacrées à Saint-Spire de Corbeil), chez M. Drouhin, Paris, 1791.

Sources et bibliographie