Château de Château-Gontier

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Château de Château-Gontier
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Le château de Château-Gontier est un ancien château situé à Château-Gontier, en Mayenne (53). Il reste des vestiges des fortifications dans la rue du Théâtre. Les vestiges du château du XIIIe siècle, sont inscrits par arrêté du 5 avril 1930[1] aux Monuments historiques.

Historique[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Le comte d'Anjou Foulque Nerra donna le domaine de Bazouges aux bénédictins de l’abbaye Saint-Aubin d'Angers. La donation du domaine et de l'église se situerait entre 988 et 999[2]. Foulques Nerra laisse à l'abbaye tous les droits féodaux utiles, census et vendas.

Les bénédictins édifièrent le prieuré Saint-Jean-Baptiste. Foulque Nerra, voulant renforcer ses frontières avec la Bretagne, décida de faire élever un château. C'est probablement pour s'opposer aux prétentions des Bretons que Foulque Nerra avait construit Château-Gontier à la pointe extrême de la conquête bretonne.

La fondation même du château et de la ville est en tête du Cartulaire de Saint-Aubin, qui raconte l'établissement du château par Foulque Nerra, l'année même de la naissance de Geoffroy Martel (1007[2]), dans le territoire de Bazouges, que le comte avait retiré sur les religieux de Saint-Aubin depuis plusieurs années en échange d'Hondainville ; la garde de ce château, confiée à l'un des officiers, villicus, du comte, nommé Gontier, un vassal de Foulques III Nerra.

La charte notice de 1037 indique comme des œuvres distinctes :

Un fortin est d'abord élevé, puis un grand donjon qui est achevé par Renaud Ier de Château-Gontier, fils d'Yves[3]

Remparts[modifier | modifier le code]

Renaud Ier de Château-Gontier obtient de l'abbé le quart de sa cour de Bazouges pour la comprendre dans l'enceinte de la ville, lui promit de la tenir à foi et hommage de lui et de ses successeurs, in fidelitatem hommagii. C'est ce terrain, correspondant au périmètre de la ville, que Renaud fait enclore sans laisser à ses successeurs le soin d'augmenter l'enceinte.

Conan II de Bretagne[modifier | modifier le code]

Conan II de Bretagne cherche en 1066 à profiter de l'affaiblissement temporaire des comtes d'Anjou et à renforcer sa frontière du côté de l'Anjou. Vers la fin de l'an 1066, le prince breton, après avoir occupé Pouancé qui appartenait à Sylvestre de la Guerche, pris Segré, il s'avance jusqu'à Château-Gontier qu'il assiège. La ville tombe, selon Guillaume de Jumièges.

Mais Conan meurt devant la cité, le [4] empoisonné, dit-on, par un traître sur l'ordre de Guillaume le Bâtard, soupçonné d'avoir commandité cet assassinat[5]. La campagne où Conan trouva la mort semble avoir eu pour but, en reprenant Pouancé, Segré et Château-Gontier, de rétablir l'autorité des Bretons dans ce territoire d'où les invasions normandes les avaient refoulés.

La cause de la guerre était probablement le désir de rétablir les limites de la Bretagne, portées par Erispoë jusqu'à la Mayenne, et que le prince breton avait fortifiées par des retranchements puissants, comprenant deux fossés et deux haies de terre, appuyés de distance en distance par des boulevards, et allant de la Mayenne au-dessus de Bazouges, à la Seiche en face des Availles[Où ?]. Il reste encore des traces sérieuses de ces travaux, sur une ligne jalonnée par des lieux nommés « les Miaules » et l'on distingue nettement que la défense était dirigée contre un ennemi venant du Nord. On sait aussi qu'au Xe siècle les Bretons maintenaient encore leur influence dans cette région qui englobait le Craonnais.

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

Le château, qui occupait l'extrémité Nord-Est de la ville, va beaucoup souffrir de l'occupation anglaise en 1368-1369 ; on parle en 1414 du Chastel anxien à présent démoly.

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

Il apparait dans plusieurs ouvrages historiques qu'en 1628, le cardinal de Richelieu, revenant de La Rochelle pour Paris, de passage à Château-Gontier, ordonne la destruction des ruines du château. Pour l'Abbé Angot, on doit réformer d'après l'étude[6] de Emmanuel Marie Félix Chiron du Brossay, des ordres de Richelieu sur la destruction du château de Château-Gontier. On signale un peu plus tard les vestiges et mazures du logement principal des seigneurs.

Des galeries souterraines, vestiges de l'ancien château fort, ont été découvertes au moment des démolitions. Une autre maison est construite, en 1731[7] sur l'emplacement de l'ancien château; elle existe encore.

Gouverneurs ou capitaines de la ville et du château[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00109482, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b Louis Halphen, Le Comté d'Anjou au XIe siècle
  3. Louis Halphen, Le Comté d'Anjou au XIe siècle p. 90, 93, 111, 143, 155, 158
  4. Annales de Vendôme citées par Jean-Christophe Cassard dans son article Houel de Cornouaille, Société archéologique du Finistère Quimper 1988, p. 102 note no 23
  5. Selon Arthur de la Borderie op. cit. p. 21-22
  6. Emmanuel Marie Félix Chiron du Brossay, La Destruction du château de Château-Gontier
  7. Par le sieur Le Doit.
  8. Chroniques de Jean Chartier.
  9. Issu d'une famille qu'il ne faut pas confondre avec les Lallier de la Chesnaie, et qui posséda les seigneuries de Congrier et de la Lande de Niafles, il était fils de Nicolas de la Chesnaie. On ne sait si c'est lui ou Nicolas, son frère aîné, qui figure parmi les conspirateurs d'Amboise en 1560. Le , il prête à Angers serment de fidélité au roi, entre les mains du duc de la Rochepot, promettant « de garder et entretenir sur son honneur la religion catholique, apostolique et romaine,... suivant la profession qu'il en a faite ce jourd'hui et abjuration de la nouvelle opinion ». Nommé par Henri IV en 1589 gouverneur de Château-Gontier, il fut cause que beaucoup d'habitants se réfugièrent à Angers «à raison des grandes garnisons que M. de la Lande de Niafle, leur gouverneur, auroit mises audit Château-Gontier et grande levée de deniers qu'il faisoit sur eux, et aussi les tyrannies qu'on leur faisoit. Lequel auroit voulu, comme huguenot, mettre le feu dans le couvent de Saint-Julien, où il y avoit des religieuses bien vivantes ». Il fit du moins incendier beaucoup de maisons du faubourg. Joachim de la Chesnaie rendit Château-Gontier aux Ligueurs aussitôt après la bataille de Craon, mai 1592. Il était mort en 1602, laissant une fortune très compromise. Sources : Mémoires de Louvet[Qui ?].

Sources[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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