CS Camelopardalis

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CS Camelopardalis A/B
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de CS Camelopardalis, adaptée de Morel et al. (2004)[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite

03h 29m 04,13289s[2]

03h 29m 04,22561s[3]
Déclinaison

+59° 56′ 25,2012″[2]

+59° 56′ 22,9860″[3]
Constellation Girafe
Magnitude apparente 4,21 à 4,27[4] / 7,75[5]

Localisation dans la constellation : Girafe

(Voir situation dans la constellation : Girafe)
Caractéristiques
Type spectral B9Ia[6] / B2III[7]
Indice U-B −0,24[8]
Indice B-V +0,41[8]
Indice R-I +0,38[8]
Variabilité α Cyg[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −5,1 ± 0,4 km/s[9]
Mouvement propre μα = −2,751 mas/a[2] / −1,702 mas/a[3]
μδ = −1,066 mas/a[2] / −0,646 mas/a[3]
Parallaxe 1,052 7 ± 0,131 1 mas[2] / 0,964 2 ± 0,060 1 mas[3]
Distance environ 900 pc (∼2 940 al) / 1 037 ± 65 pc (∼3 380 al)[10]
Magnitude absolue −7,10[11]
Caractéristiques physiques
Masse 12,0 ± 0,3 M[12]
Rayon 80 R[13]
Température 11 420 K[14]
Rotation 30 km/s[15]
Âge 16,5 ± 1,0 Ma[12]
Composants stellaires
Composants stellaires CS Cam A, CS Cam B

Désignations

CS Cam, HD 21291, HIP 16228, HR 1035, BD+59°660, FK5 122, SAO 24054, vdB 14, WDS J03291 +5956[16]

CS Camelopardalis (en abrégé CS Cam), également désignée HD 21291, est une étoile binaire[17] de quatrième magnitude de la constellation boréale de la Girafe. Bien qu'étant la deuxième étoile la plus lumineuse de la constellation, derrière β mais devant α Camelopardalis[18], elle ne porte ni désignation de Bayer, ni désignation de Flamsteed, CS Camelopardalis étant sa désignation d'étoile variable.

Environnement stellaire[modifier | modifier le code]

Le système de CS Camelopardalis illumine la nébuleuse par réflexion vdB 14, et il est membre de l'association OB1 de la Girafe (en) (Cam OB1), qui inclut, entre autres, CE Camelopardalis et DL Camelopardalis[19]. On estime que cette association est située à environ 1 000 pc (∼3 260 al) du Soleil, avec des membres se situant entre 500 et 1 500 pc[19]. Individuellement, les deux étoiles du système présentent une parallaxe annuelle de 1,05 mas[2] et de 0,96 mas dans la troisième data release des données du satellite Gaia[3], ce qui permet d'estimer des distances d'environ 900 pc (∼2 940 al) et d'environ 1 035 pc (∼3 380 al), respectivement.

Propriétés[modifier | modifier le code]

Son étoile primaire, désignée CS Camelopardalis A, est une supergéante bleue de type spectral B9Ia[6] et d'une température de surface de 11 420 K[14]. Elle est approximativement douze fois plus massive que le Soleil et son âge est estimé à 16,5 millions d'années[12]. Le rayon de l'étoile est estimé être 80 fois plus grand que le rayon solaire[13] et elle tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 30 km/s[15]. Elle présente un intense champ magnétique, mesuré par ses raies métalliques, avec une valeur de champ magnétique effectif <Be> = 312 G[20]. C'est une étoile variable de type Alpha Cygni, dont la magnitude apparente varie entre 4,21 et 4,27 avec une période de 26,76 jours[4].

Son compagnon, CS Camelopardalis B, est une étoile géante bleue de type spectral B2III[7] et de magnitude 7,75[5]. En date de 2018, elle était située à une distance angulaire de 2,3 secondes d'arc et à un angle de position de 162° de CS Camelopardalis A[21]. Les deux étoiles apparaissent être liées physiquement[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) T. Morel et al., « Large-scale wind structures in OB supergiants: a search for rotationally modulated Hα variability », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 351, no 2,‎ , p. 552–568 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2004.07799.x, Bibcode 2004MNRAS.351..552M, arXiv astro-ph/0403155)
  2. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  4. a b et c (en) « VSX : Detail for CS Cam », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  5. a et b (en) C. Fabricius et al., « The Tycho double star catalogue », Astronomy & Astrophysics, vol. 384,‎ , p. 180–189 (DOI 10.1051/0004-6361:20011822, Bibcode 2002A&A...384..180F)
  6. a et b (en) R. F. Garrison et R. O. Gray, « The Late B-Type Stars: Refined MK Classification, Confrontation with Stroemgren Photometry, and the Effects of Rotation », The Astronomical Journal, vol. 107,‎ , p. 1556 (DOI 10.1086/116967, Bibcode 1994AJ....107.1556G)
  7. a et b (en) J. Maíz Apellániz et al., « Lucky spectroscopy, an equivalent technique to lucky imaging. II. Spatially resolved intermediate-resolution blue-violet spectroscopy of 19 close massive binaries using the William Herschel Telescope », Astronomy & Astrophysics, vol. 646,‎ , article no A11 (DOI 10.1051/0004-6361/202039479, Bibcode 2021A&A...646A..11M, arXiv 2011.12250)
  8. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  9. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  10. (en) HD 21291B -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) David A. Lyder, « The Stars in Camelopardalis OB1: Their Distance and Evolutionary History », The Astronomical Journal, vol. 122, no 5,‎ , p. 2634–2643 (DOI 10.1086/323705 Accès libre, Bibcode 2001AJ....122.2634L)
  12. a b et c (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  13. a et b (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289, lire en ligne)
  14. a et b (en) J. Zorec et al., « Fundamental parameters of B supergiants from the BCD system. I. Calibration of the (λ1, D) parameters into Teff », Astronomy & Astrophysics, vol. 501, no 1,‎ , p. 297–320 (DOI 10.1051/0004-6361/200811147, Bibcode 2009A&A...501..297Z, arXiv 0903.5134)
  15. a et b (en) Helmut A. Abt, Hugo Levato et Monica Grosso, « Rotational Velocities of B Stars », The Astrophysical Journal, vol. 573, no 1,‎ , p. 359-365 (DOI 10.1086/340590, Bibcode 2002ApJ...573..359A)
  16. (en) HD 21291 -- Blue Supergiant sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  17. a et b (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  18. (en) James B. Kaler, « Alpha Camelopardalis », sur Stars
  19. a et b (en) V. Straižys et V. Laugalys, « Young Stars in the Camelopardalis Dust and Molecular Clouds. I. The Cam OB1 Association », Baltic Astronomy, vol. 16,‎ , p. 167-182 (Bibcode 2007BaltA..16..167S, arXiv 0803.2461)
  20. (en) V. D. Bychkov, L. V. Bychkova et J. Madej, « Catalogue of averaged stellar effective magnetic fields - II. Re-discussion of chemically peculiar A and B stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 394,, no 3,‎ , p. 1338-1350 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.14227.x Accès libre, Bibcode 2009MNRAS.394.1338B)
  21. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)

Liens externes[modifier | modifier le code]