Alexandre de Châteauneuf-Randon

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Alexandre de Chateauneuf-Randon
Alexandre de Châteauneuf-Randon

Nom de naissance Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon du Tournel
Naissance
Tarbes
Décès (à 70 ans)
Épervans (Saône-et-Loire)
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 1811
Signature de Alexandre de Chateauneuf-Randon

Alexandre de Châteauneuf de Randon, dit Châteauneuf-Randon, né le 19 octobre 1757 à Tarbes (comté de Bigorre)[1], mort le 22 octobre 1827 à Épervans (Saône-et-Loire)[2], est un homme politique et un militaire de la Révolution française et du Premier Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa famille est l'une des plus anciennes de la noblesse du Gévaudan. Son père est Guillaume de Chateauneuf et sa mère Paule de Launay. Il est marquis de Joyeuse et comte de Châteauneuf et de Randon.

Il choisit une carrière militaire, qui le mène à Paris au service de la maison du comte d'Artois, (le futur Charles X, roi de France). Il a été lieutenant-général des armées du Roi[3]. Puis, au début de la Révolution française, il est colonel de la « légion des Alpes ci-devant légion du Midi » également appelée « légion de Montesquiou ».

En mai 1789, Châteauneuf de Randon est élu représentant suppléant de la noblesse tmittpour la sénéchaussée de Mende lors des États-généraux[4]. Il est admis à siéger à la faveur de la démission du marquis d'Apchier. Il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin à la France[5].

En septembre 1792, il est est élu député du département de la Lozère, le deuxième sur cinq, à la Convention nationale. Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote en faveur de la mort, contre l'appel au peuple et contre le sursis. Il s'oppose à la mise en accusation de Marat[6] et au rétablissement de la Commission des Douze[7].

Il est nommé par Bonaparte préfet des Alpes-Maritimes le 13 frimaire an X (), et prend ses fonctions au plus tôt le 29 pluviôse an X (), date de fin de fonction de son prédécesseur. Il est relevé à la suite de difficultés avec son secrétaire général Capelle le 21 ventôse an XI (), qui l'emporte grâce à ses appuis auprès du ministre de l'Intérieur Chaptal[8]. Son successeur est le préfet Dubouchage, qui est nommé le 26 ventôse an XI (). Chateauneuf-Randon se retire à Ispagnac.

En 1808, il écrit au ministre de la Guerre Clarke pour offrir ses services, mais ses demandes restent sans réponse. Il est mis à la retraite en 1811.

Il est emprisonné pour dettes du au [réf. nécessaire].

Au retour de Louis XVIII, il demande la croix de chevalier de l'ordre de Saint-Louis, sans succès.

Il meurt criblé de dettes le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives municipales de Tarbes, registre paroissial de la Sède, baptêmes et mariages 1756-1760, GG25.
  2. Archives départementales de Saône-et-Loire, état-civil d'Épervans, registre des décès de 1823 à 1832, 5 E 189/5.
  3. Nobiliaire universel de France par Viton de Saint-Allais (t. 2, édition 1872-1878).
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, p. XXI.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 25, séance du 4 mai 1791, p. 580.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 71.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 535.
  8. Michel Derlange, « L'administrative préfectorale de Dubouchage dans les Alpes-Maritimes ( - ) », Nice Historique, Paris, no 52,‎ , p. 122 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Docteur Labougle, « Chateauneuf-Randon (1757-1827) », p. 9-12, Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées, 1952 (lire en ligne)
  • « Alexandre de Châteauneuf-Randon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Docteur Robinet, Jean-François Eugène et J. Le Chapelain, Dictionnaire historique et biographique de la révolution et de l'empire, 1789-1815, volume 1, Librairie Historique de la révolution et de l’empire, 900 p. (lire en ligne), p. 388.
  • Jean-René Suratteau, « Châteauneuf-Randon Alexandre Paul », p. 211-212 in Albert Soboul (sous la direction de), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, Presses Universitaires de France, 1989, réédition collection « Quadrige », 2005, 1132 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]