Charles Van der Linden

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Abbaye de Parc.

Charles Van der Linden
Image illustrative de l’article Charles Van der Linden
Biographie
Nom de naissance Lyndanus
Naissance
Louvain
Ordre religieux Prémontrés
Ordination sacerdotale
Décès
Louvain
Abbé de l'Église catholique
30e abbé de Parc
Autres fonctions
Fonction religieuse
Archichapelain des ducs de Brabant, Receveur général des contributions ecclésiastiques pour l'entretien des théologiens des pays par deçà au concile de Trente
Fonction laïque
Bachelier en théologie, Membre des États de Brabant, Conseiller à la cour de Philippe II d'Espagne

Blason
Ne quid nimis[1]

Charles Van der Linden (Lyndanus) fut le 30e abbé de Parc, de 1558 à sa mort, le , Parc étant une abbaye prémontrée située dans le Brabant flamand, en Belgique, près de Louvain, fondée en 1129 et toujours en activité. Sa devise était : « Ne quid nimis ».

Chronologie

Charles Van der Linden est né à Louvain, en 1523, d'une famille patricienne, du chevalier Jean, bourgmestre, et de Catherine de Marneffe, dame de Pomelettes et de Serain, fille de Jean et de Suzanne Absolons. Il est le frère de Jean Van der Linden, abbé de Sainte-Gertrude et de Saint-Antoine, prieur à Villers. Profès en 1544, ordonné prêtre en 1549, bachelier en théologie, il devient prieur en 1556, puis abbé le . Il meurt à Louvain en 1576 et est enterré au chœur de l'église de Parc, à côté de son prédécesseur Louis Van den Berghe.

Abbatiat

Clôture du concile de Trente, le .

Affaires religieuses

L'abbé Charles Van der Linden est receveur général des contributions ecclésiastiques pour l'entretien des théologiens des pays par deçà[2] au concile de Trente. Il a ainsi des relations avec les Pères de ces assises et avec toutes les institutions ecclésiastiques du pays, redevables de leurs quotes-parts dans les dépenses des députés.

Dans la difficile question de la division et la dotation des nouveaux évêchés, l'abbé Charles Van der Linden travaille pour que son abbaye échappe à l'incorporation et n'ai pas d'évêque à sa tête comme à Tongerloo ou à Afflighem.

Affaires politiques

L'abbé est membre des États de Brabant. Il y montre beaucoup de force et de caractère, en combattant les membres du parti opposé, dont le prince d'Orange est le chef principal, lequel en 1566 se plaint de la prodigalité espagnole qui ruine la patrie. Il est aussi conseiller à la cour de Philippe II d'Espagne et favorablement écouté. C'est en grande partie à son initiative, à ses conseils et à sa contribution pécuniaire, qu'est érigé, en 1572, le collège des Prémontrés, à Louvain, pour les études théologiques des jeunes norbertins à l'université.

Évènements intérieurs

Avec l'abbé Charles Van der Linden s'ouvre une période de lutte contre les misères des troubles intérieurs dans le pays. Sur ce point, l'abbé maintient et fortifie la réforme de son prédécesseur Louis Van den Berghe concernant les agressions dont l'abbaye peut être victime. Il est considéré comme un ardent patriote et un éminent défenseur des droits de son Ordre. Parc lui est redevable d'avoir échappé au vandalisme des iconoclastes.

En 1566, le duc d'Albe a son camp à l'abbaye de Parc. En 1572, l'abbé Charles Van der Linden n'est pas encore de retour de son voyage en Espagne que le prince d'Orange vient assiéger la ville de Louvain avec une armée composée en grande partie de calviniste et d'iconoclastes. Le prince, après avoir mis le feu à l'abbaye de Vlierbeek, a établi son quartier-général à Parc. Par respect, il empêcha cela dit le pillage de l'église et les dommages au monastère, qui avaient déjà commencé.

Postérité

Dans son ouvrage cité plus bas, J.E. Jansen[3] accompagne la chronologie de l'abbé Charles Van der Linden d'une indication en latin le concernant : Carolus Van der Linden qui reformationem a praedecessore suo introductam strenue conservavit et roboravit atque res ordinis sui semper promovere studuit ; in tumultibus et publicis curis pro sibi commissis semper sollicitus ; studiorum theologicorum insignis Mecœnas[4].

Les armories de l'abbé Charles Van der Linden, empruntées à sa famille, se trouvent sur la porte d'entrée du chapitre à Parc et sur un petit vitrail de Parc.

Notes

  1. Les armes de l'abbé Charles Van der Linden se blasonnenent de gueules au chef d'argent à trois maillets de sable en barre rangés en fasce. Le blasonnement de ses armes, tel qu'il figure dans l'ouvrage de J.E. Jansen, de gueules au chef d'argent à trois maillets de sable penchés rangés en fasce, est fautif.
  2. Provinces des Pays-Bas acquises par les ducs de Bourgogne entre le XIVe siècle et le XVIe siècle, englobant la Flandre, le Hainaut, l'Artois, la Hollande, la Zélande et les autres territoires néerlandais
  3. J.E. Jansen est chanoine de l'abbaye de Parc, archiviste de la ville de Turnhout et membre titulaire de l'Académie royale d'Archéologie de Belgique.
  4. Une traduction automatique donne ? « Il poursuit les dispositions introduites par la réforme de son prédécesseur, ayant toujours le souci de promouvoir leur ordre. Il s'engage à comprendre les émeutes publiques. »

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • J.E. Jansen, L'abbaye norbertine de Parc-le-Duc - Huit siècles d'existence - 1129-1929, éditions H. Dessain, Malines, 1929. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes