Bataille d'Ist

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Bataille d'Ist
Description de cette image, également commentée ci-après
Le contre-torpilleur Terrible
Informations générales
Date
Lieu Devant Ist Mer Adriatique
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau de la France France libre Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Pierre Lancelot Jürgen Von Kleist
Forces en présence
2 destroyers 2 torpilleurs
2 corvettes
3 dragueurs de mines
1 cargo
Pertes
aucune 150 tués et blessés
1 corvette coulée
1 cargo coulé
1 torpilleur endommagé

Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée (1940-1945)
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Campagne de la Méditerranée

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Mer Ligure


Coordonnées 44° 13′ 59″ nord, 14° 45′ 58″ est
Géolocalisation sur la carte : Croatie
(Voir situation sur carte : Croatie)
Bataille d'Ist

La bataille d'Ist était un engagement naval en mer Adriatique, entre les îles de Škarda et Molat, au large de l'île d'Ist, le 29 février 1944. L'engagement s'est fait entre les croiseurs légers des Forces navales françaises libres et d'une flottille de la Kriegsmarine (marine allemande) composé de deux corvettes, deux torpilleurs et trois dragueurs de mines. La flottille allemande avait été déployée pour escorter un cargo. Dans l'engagement qui a suivi, les Français ont réussi à détruire le cargo allemand et une corvette sans aucune perte avant de se retirer.

Contexte

En 1944, pour des opérations dans la mer Adriatique, la Royal Navy forme la 24e Flottille de destroyers (FNFL) à Bari qui se compose de dix navires, dont trois croiseurs légers français, Le Fantasque, Le Terrible et Le Malin [1]. Les Français du capitaine Pierre Lancelot opéreraient dans la partie nord de l'Adriatique, tandis que les Britanniques feraient de même mais plus au sud. La vitesse des destroyers français, étant la plus rapide du monde à l'époque, leur a permis de réagir rapidement à la fois sur le renseignement et de frapper des cibles.

Action navale

Le 29 février, les Français quittèrent Manfredonia, au nord de Bari, et remontèrent l'Adriatique. Au même moment, un convoi allemand avait quitté Pula composé d'une forte escorte : les torpilleurs TA36 et TA37, d'anciens italiens de classe Ariete Stella Polare et Gladio ; les chasseurs de sous-marins UJ201 et UJ205, d'anciennes corvettes italiennes de classe Gabbiano Egeria et Colubrina ; et trois petits dragueurs de mines . Ils escortaient le cargo de 6.311 tonneaux Kapitan Diederichsen. Les escortes allemandes n'avaient été commandées que récemment et n'en étaient qu'à leur deuxième opération. Les deux se dirigeaient l'un vers l'autre dans l'obscurité de la nuit avec très peu de clair de lune.

À 21h35, le radar du Terrible a rapidement détecté des cibles plus au nord et a navigué vers elles. Lorsqu'on a su que les cibles avaient été confirmées comme non alliées, la flottille française a ouvert le feu à environ 9.000 mètres juste à l'ouest de l'île d'Ist, surprenant le convoi allemand. Le Malin a ouvert le feu sur le cargo et a rapidement marqué un coup. Les Allemands ont tenté de faire un écran de fumée, mais les destroyers avec leur vitesse ont rapidement réagi en utilisant leur radar. Le Terrible a frappé plusieurs fois le cargo tandis que Le Malin a ciblé le plus proche navire de l'escorte. À 4.100 m, Le Terrible a tiré une salve de torpilles ; la première salve a manqué son but mais la première torpille de la seconde salve a frappé le cargo au plein milieu qui a ensuite pris feu violemment et a rapidement dérivé.

Pendant ce temps, UJ201 a été rapidement frappé par les obus bien dirigés du Malin ; la corvette allemande a été frappée six fois de plus et fut bientôt une épave en feu. Le Malin était assez près pour lancer une salve de torpilles; un coup a suffi pour faire toucher le navire, provoquant une énorme explosion éclairant le ciel. La corvette a coulé immédiatement. Les deux Le Terrible et Le Malin ont ensuite visé le reste des escorteurs allemands; Le TA36 a évité un tir de justesse mais a été rapidement touché à l'extrémité de la proue, légèrement endommagé. TA37 a été touché dans la salle des machines et a pris feu, faisant chuter sa vitesse rapidement.

Le capitaine Lancelot était sur le point d'achever le navire allemand, mais en voyant des silhouettes basses et rapides de schnellboot allemands, il décida de se retirer vers le sud. Ils étaient en fait que les dragueurs de mines venant pour aider l'équipage du cargo frappé et pour les survivants de l' UJ201 détruit.

Conséquences

Le cargo Kapitan Diederichsen est resté à flot mais seulement pendant un certain temps, une tentative de remorquage a échoué et les survivants ont été enlevés par les escorteurs allemands. Le TA37 fortement endommagé a été remorqué avec succès et est arrivé à Pula. '

La flottille française est restée dans l'Adriatique pendant la moitié de l'année bombardant Zante, et le 19 mars ont coulé deux ferries Siebel SF273 et SF274 sur leur chemin vers Pylos et en neutralisant deux autres. En août, elle a participé à l' Opération Dragoon, le débarquement de Provence du 15 août 1944.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

Bibliographie :

  • McNab, Chris (2009). Order of Battle: German Kriegsmarine in WWII. Amber Books. (ISBN 9781906626198).
  • Jordan, John & Moulin, Jean (2015). French Destroyers: Torpilleurs d'Escadre & Contre-Torpilleurs 1922–1956. Barnsley, UK: Seaforth Publishing. (ISBN 978-1-84832-198-4).
  • O'Hara, Vincent P. (2009). Struggle for the Middle Sea. Anova Books. (ISBN 9781844861026).