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Famille Gaignault

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Famille Gaignault
Image illustrative de l’article Famille Gaignault
ex libris de M. Gaignault

Période XVIe siècle-XXIe siècle
Pays ou province d’origine Normandie (Alençon) puis Berry (Issoudun)

La famille Gaignault est une famille française subsistante, issue de l'ancienne bourgeoisie des villes d'Alençon, en Normandie, et d'Issoudun, en Berry.

Elle compte une cinquantaine de représentants vivants[1]. Elle a été admise en 2006 au sein de l'association des Vieux noms français subsistants (VNFS)[2].

Formes anciennes du patronyme

Ce patronyme est cité en Normandie dès le début du XVIe siècle avec Jehan Le Gaigneau[3], bourgeois d'Alençon (Orne), avec qui commence la filiation suivie de la famille Gaignault actuelle. L'étymologie probable est le vieux français « gagner », signifiant labourer, cultiver[4]. Orthographié "Le Gaigneau" puis "Gaigneau" jusqu’au XVIIIe siècle, il s'est progressivement transformé en "Gaignault", sauf pour les rameaux cadets "Gaigneau" et "Gaigneau d’Etiolles" qui ont conservé à l'état civil la forme d’origine (avec un complément pour le second) jusqu’à leur extinction, en 1963 et 1983.

signatures de membres de la famille Gaignault au bas d'un acte de mariage en 1790 : illustration du passage de l'orthographe "Gaigneau" à l'orthographe "Gaignault" et de l'emploi des noms de terre jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Les différentes branches berrichonnes de cette famille ont toutes été connues sous des noms de terre : Vouet (commune de Paudy, Indre), Beaulieu (commune de Lazenay, Cher), Berthenon (commune de Saint-Ambroix, Cher), Saint-Soin (commune de Saint-Georges-sur-Arnon, Indre), Favrille (commune de Lizeray, Indre), la Pinauderie (commune de Cerbois, Cher), etc. Seule la branche aînée (autrefois « de Vouet ») subsiste aujourd’hui.

Généralités

Cette ancienne famille présente un rare exemple de stabilité sociale et - depuis la fin du XVIe siècle - géographique. Sa filiation est établie[5] depuis la fin du XVe siècle à Alençon, avec Jehan Le Gaigneau, bourgeois de cette ville, né vers 1480, qui testa les 25 juillet et 10 août 1537[6] en faveur de son fils Estienne, apothicaire et bourgeois de la même ville. De son mariage avec Guillemine Hébert[7], ce dernier fut père de Mathurin Le Gaigneau, né à Alençon, devenu apothicaire à Levroux (Indre), qui fixa sa descendance en Berry. Le fils aîné de ce dernier, Pierre Gaigneau, fut chirurgien-juré en la ville et ressort d'Issoudun, alors capitale du Bas-Berry, où les Gaignault sont toujours représentés. Cette famille a donné à cette cité entre autres : des conseillers de ville, cinq échevins et un maire, un lieutenant du premier chirurgien du roi, des médecins, des bourgeois, des officiers royaux de diverses juridictions (grenier à sel, élection)[8], des administrateurs de l’Hôtel-Dieu et de l'hospice des incurables[9], des hommes et femmes d’Église, etc. Deux de ses membres, représentant la classe des "bourgeois vivant noblement", ont siégé à ce titre dans l'assemblée municipale constituée en vertu de l'édit de 1765[10]. Les Gaignault ont également compté un député suppléant aux Etats généraux de 1789 et un garde d'honneur de l'Empereur (1813). Aux XIXe siècle et XXe siècle, ils ont donné des propriétaires terriens, un receveur particulier des finances, des industriels en textile à Corbeil-Essonnes et Paris[11], quelques officiers de Terre et de Mer, deux lieutenants de louveterie, des gestionnaires de patrimoine. De 1866 à 1990, ils ont dirigé à travers cinq générations l’imprimerie Gaignault, à Issoudun.

Principales alliances

Hébert (avt 1537)[12] ; Mongoubert (1579)[13] ; Fouquelin (1586)[14] ; Pénier (1596) ; Chastain (1621) ; Baraton (1675)[15] ; Pignot de Favrille (1682) ; La Châtre (alias La Chastre), branche dite "d'Issoudun" de la Maison de La Châtre (1723, 1741, 1760 et 1790) ; Dumontier d'Aigremont (1734) ; Trumeau de la Sablonnière (1751) ; Colas de Brouville de la Noue (1779)[16],[17] ; Pacarony (1813)[18] ; Ardant (1817) ; Sainthorent (1826) ; Pigelet (1771, 1855 et 1898)[19] ; Carpentier de Changy (1972) ; La Rochefoucauld (1979) ; Clermont-Tonnerre (1986), etc.

Personnages

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Notes et références

  1. Estimation d'après le site roglo
  2. Bulletin de l'association des Vieux Noms Français Subsistants, Paris, 2007.
  3. Archives départementales de l'Orne, 4E 70/36.
  4. M.-T. Morlet, Dictionnaire étymologique des noms de famille, Paris, 1991.
  5. Informations mises au jour début 2020 par l'archiviste et paléographe normand, Jean-Yves Laillier.
  6. AD Orne 4 E 70/36 et Jacques Dubois, Notre-Dame d’Alençon, financement et reconstruction (1350 – 1540), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2000.
  7. Louis Charondas Le Caron, Réponses du droict français, chez P. L'Huillier, Lyon, 1586, tome II, pp. 328 et suivantes.
  8. Ph. Werth, Issoudun à la fin de l'Ancien Régime, Issoudun, 1983.
  9. Dr Jugand, Histoire de l'Hôtel Dieu et des institutions charitables d'Issoudun depuis leur fondation jusqu'à nos jours[1], Issoudun, 1881.
  10. Ph. Girard de Villesaison, III-A 146 (1770), archives de la ville d'Issoudun.
  11. J. Varin, Corbeil-Essonnes, aux rendez-vous de l'histoire, Paris, 1986.
  12. archives départementales de l'Orne 4 E 70/36.
  13. archives départementales de l'Orne 4 E 70/121.
  14. archives départementales de l'Orne 4 E 70/161.
  15. H. Desgranges, Nobiliaire du Berry, chez l'auteur, 1965.
  16. Chev. de Courcelles, Histoire généalogiques et héraldiques de pairs de France, Paris, 1822.
  17. Histoire généalogique de la famille Colas, Orléans, 1883.
  18. Viton de Saint-Allais, Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France, Paris, 1816.
  19. B. Tardy, Les Pigelet en Berry, Bourges, 1994.
  20. Dr J.-F. Mercier, Etude généalogique et sociale d'une lignée de chirurgiens et de médecins en Berry de la fin du XVIe au début du XIXe siècle : la famille Gaignault, in revue de l'Académie nationale de chirurgie, 2011.
  21. d'Hozier, Armorial général ou registre de la noblesse de France, tome III, Paris, 1736 - 1768.
  22. Geneviève Catherine-Joffrion, Daniel Bernard et Jacques Tournaire, Grands notables du Premier Empire, Indre, CNRS éditions, Paris, 1994.
  23. A. Saulnier, Les mémoires de M. Champion, enfant d'Issoudun, Issoudun, 1936. À noter qu'Anne a également été connue sous le nom de "Gaignault de Dormillon" jusqu'à son mariage.
  24. Vte A. Révérend, Armorial du premier Empire, Paris, 1897.
  25. X. Gaignault, Le colonel Pierre-Denis de La Châtre, baron de l'Empire, Paris, 2007.
  26. F. Naudin, Issoudun de 1789 à 1800, Châteauroux, 1929.
  27. [2].
  28. Archives nationales : dossier n° LH/1053/16
  29. Participation du 2e arrondissement maritime à la Guerre de 1870-1871, Brest, 1874.
  30. La Guerre de 1870 - 1871, tome IV, R. Chapelot, Paris, 1903-1904.
  31. S. Demilly et S. Champonnois, Henry Potez une aventure industrielle, Editions Privat, Paris, 2016
  32. https://www.universalis.fr/auteurs/jean-cyr-gaignault
  33. [3].
  34. [4].

Autres sources :

  • Mémoires et plaidoyers de Monsieur Linguet, avocat à Paris, tome I, Chez Bassompière, Liège, 1776.
  • Almanach royal, Paris, 1791.
  • Dictionnaire des médecins, chirurgiens et pharmaciens légalement reçus avant et depuis la fondation de la République Française, publié sous les auspices du gouvernement, chez Moreau, Paris, An 10.
  • Rapport du comité central de la vaccine pour l'an 11 - 1803, chez Mme veuve Richard, Libraire, rue Hautefeuille, Paris, An 11.
  • Almanach du département de l'Indre, années 1810, 1857, 1898, 1936, 1989.
  • Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, Paris, 1816.
  • Statistiques industrielles, manufacturières et agricoles de la France, Tome 1, Paris, 1844.
  • Louis Raynal, Histoire du Berry, Vermeil, Bourges, 1847.
  • Catalogue de la collection de lettres autographes de feu M. Lucas de Montigny, Auguste Laverdet, Paris, 1860.
  • Les Mémoires du chanoine Métivier, Société du Berry à Paris, Paris, 1865.
  • Bulletin de l'association des inventeurs et artistes industriels, Paris, 1870.
  • Recueil de médecine vétérinaire, 5e série, tome X, n°9, septembre 1873.
  • Eusice Guillard, Notice sur la commune de Lazenay, Bourges, 1876.
  • Dr Robinet, A. Robert et J. Le Chaplain, Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l'Empire, Paris, 1898.
  • R.P. Jules Chevalier, Histoire religieuse d'Issoudun, Issoudun, 1899.
  • La Guerre de 1870-71, campagne de l'armée du Nord, Chapelot imprimeur, Paris, 1903.
  • Bulletin de la Société de protection des paysages de France, Paris, 1907.
  • Annuaire des œuvres catholiques et des institutions sociales du Berry, Bourges, 1917.
  • Dr Labonne, Chezal-Benoît, ses élèves, ses professeurs, ses amis, Issoudun, 1917.
  • Petitjean de Maransange, Dictionnaire des anciennes familles du Berry, Bourges, 1926.
  • F. Naudin, Issoudun de 1789 à 1800, notes d'histoire de la Révolution, Châteauroux, 1929.
  • R. Guignard, Personnages et monuments d'Issoudun, Issoudun, 1943.
  • M. de Puymège, Les vieux noms de France, Paris, 1954.
  • H. Desgranges, Nobiliaire du Berry, tome II, chez l'auteur, 1965.
  • Ph. Werth, Issoudun à la fin de l'Ancien Régime, Issoudun, 1983.
  • M. Larguinat, Quelques notes sur le prieuré d'Allichamps, Saint-Amand-Montrond, 1985.
  • D. Bernard et J. Tournaire, L'Indre pendant la Révolution française, Lucien Souny, 1989.
  • A.-M. Aubin, Mœurs et coutumes en Berry au XVIIIe siècle, Royer, 1998.
  • A.-R. Voisin, Histoire de la ville d'Issoudun des origines à nos jours, Paris, 2000.
  • J.-P. Surrault, Au temps des sociétés, confréries, bachelleries, fêtes, loges maçonniques en Bas-Berry au XVIIIe siècle, Editions Guénégaud, Paris, 2000.
  • P. Beaussier, Le monastère de la Visitation d'Issoudun, CREDI éditions, Châteauroux, 2007.
  • Châteaux, Manoirs et Logis - L'Indre, 2e édition, 2011.
  • Berry magazine, no 103, automne 2012.
  • Histoire des sciences médicales - organe de la société française d'histoire de la médecine, juillet-août-.
  • Bottin mondain.
  • High Life.

Articles connexes

Liens externes