Abdelaziz ben Hassan

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Moulay Abdelaziz
مولاي عبد العزيز
ⵎⵓⵍⴰⵢ ⵄⴱⴷ ⵍⵄⴰⵣⵉⵣ
Illustration.
Titre
Sultan du Maroc

(14 ans, 2 mois et 5 jours)
Prédécesseur Hassan ben Mohammed
Successeur Moulay Abdelhafid
Biographie
Dynastie alaouite
Nom de naissance Abdelaziz ben Hassan Alaoui[réf. nécessaire]
Date de naissance
Lieu de naissance Fès (Maroc)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Tanger (Maroc)
Nationalité Marocaine
Père Hassan Ier
Mère Lalla Ruqiya
Fratrie Sidi Mohammed
Moulay AbdelHafid
Moulay Youssef
Conjoint Lalla H'bika
Lalla Mina
Enfants Moulay Hassan
Lalla Fatim Zahra
Profession Souverain
Religion Islam Sunnite
Résidence Palais royal de Fès
Monarques du Maroc

Moulay Abdelaziz[1] (en arabe : مولاي عبد العزيز, en berbère : ⵎⵓⵍⴰⵢ ⵄⴱⴷ ⵍⵄⴰⵣⵉⵣ), né le à Fès et mort le , à Tanger est sultan du Maroc entre 1894 et 1908.

Il a essayé de renforcer le gouvernement central en mettant en place une nouvelle taxe sur l'agriculture et l'élevage, une mesure qui a été fortement combattue par des sections de la société. Cela a conduit Abd al-Aziz à hypothéquer les recettes douanières et à emprunter massivement aux Français, ce qui s'est heurté à une révolte généralisée et à une révolution qui l'a déposé en 1908 au profit de son frère Abd al-Hafid.

Biographie

Fils d'Hassan Ier et d'une esclave circassienne du nom de Lalla Ruqiya, Moulay Abdelaziz naît le [2] à Fès. Il accède au trône à l’âge de 16 ans, le , son frère aîné ayant été déshérité. Le grand vizir Bahmad (Ahmed ben Moussa) exerce la régence jusqu'à sa mort en 1900, poursuivant la politique de balance entre les puissances européennes.

Abdelaziz ben Hassan devient après son accession au pouvoir l'instrument d’influences étrangères. Ses dépenses somptuaires et extravagantes (chemin de fer dans son palais à Meknès, voitures, appareils photos en or massif…) encouragées par des missions européennes à sa cour creusent le déficit commercial[3].

À partir de 1901, Moulay Abdelaziz gouverne avec l’aide de conseillers européens, en particulier anglais, tel son favori Harris[réf. nécessaire], qui abusent de son inexpérience. Il multiplie les emprunts auprès de la France, de l'Espagne et de la Grande-Bretagne[3].

En septembre 1901, le représentant britannique Arthur Nicolson l'incite à adopter une grande réforme administrative et fiscale : suppression des impôts coraniques et transformation des caïds en salariés du Makhzen. Ces mesures imposées brutalement suscitent une vague de mécontentement chez les notables qui entrent en lutte ouverte contre le gouvernement central. Le Maroc se divise entre plusieurs factions que le sultan n’a pas les moyens de contrôler. Le , une rébellion menée par des tribus rebelles éclate. Cette révolte qui avait pour but de détrôner le sultan et de chasser le ministre de la guerre et son entourage européen était mené par Bou Hmara. Ne disposant pas de troupes suffisantes pour mater la rébellion qui agitait la région d'Oujda et de Tétouan, le sultan fait appel à la France[4].

Au moment de la crise marocaine de 1905 (Crise de Tanger) le sultan demande la convocation d’une conférence internationale sur le Maroc ().

Le pays croulant sous les dettes, le sultan signe en juillet 1906 le traité d'Algésiras qui partage l'influence sur le Maroc entre la France et l'Espagne. L’indépendance du sultan et l’intégrité du Maroc sont garanties, l’empire chérifien reste ouvert aux entreprises de toutes les nations. La France et le Maroc sont chargés de la police des ports marocains. La surveillance des frontières avec l’Algérie, l’encadrement de la police marocaine et la présidence de la Banque centrale sont confiées à la France.

La France reçoit au Maroc des pouvoirs de police. C'est à ce titre que Lyautey occupe Oujda en 1907. En 1908, 6 000 soldats français aux ordres du Général Antoine Drude débarquent à Casablanca.

Il est détrôné le par son frère Hafid, aidé de Madani El Glaou (1860-1918), inquiets[réf. nécessaire] de la montée de l'influence étrangère.

Notes et références

  1. Voir les dénominations utilisées dans les ressources bibliographiques.
  2. François Weisgerber, Au seuil du Maroc moderne, Rabat, La Porte, (1re éd. 1947), 286 p. (ISBN 9981-889-48-2), p. 49
  3. a et b Adam Barbe, « Quand la France colonisait le Maroc par la dette », sur Orient XXI,
  4. Chronique du XXe siècle, p. 48[réf. incomplète]

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes