Famille de Montfalcon
Famille de Montfalcon | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | "écartelé au 1 et 4 d'argent à l'aigle éployé de sable, béqué et membré d'or ; au second et troisième contre-écartelé d'hermine et de gueules." | |
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Branches | Montfalcon de Flaxieu | |
Pays ou province d’origine | Albanais | |
Fiefs tenus | Cengle, Cevins, Chitry, Flaxieu, la Pesse, Mionaz, Montfalcon, Pierre-Charve, Roasson, Rumilly, Saint-Pierre-de-Soucy, Sillans, Tessy | |
Demeures | Bassy, Longefan, Montfalcon | |
Charges | Gouverneur de Savoie (1583), châtelains | |
Fonctions ecclésiastiques | Évêque de Lausanne | |
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La famille de Montfalcon est une famille de noblesse savoyarde, originaire de l'Albanais en Savoie. La famille établie en Chautagne depuis le XIe siècle.
Le nom peut parfois être confondu avec le titre de Montfalcon en Dauphiné, qui a appartenu à la famille de Brosses.
Titres
Les sires de Montfalcon portèrent suivant les périodes les titres de :
- comtes de Cevins, de Saint-Pierre-de-Soucy ;
- barons de Montfalcon ;
- seigneurs du Chitry (avant 1480-1610, à Vallières)[1], Cengle, de Flaxieu, de la Pesse, de Mionaz, de Montfalcon, de Pierre-Charve, de Rumilly, de Sillans, de Tessy ;
- coseigneurs de Roasson.
Offices
Des membres de la famille ont été châtelains de[2] :
- Aiguebelle (1422-1434) ;
- Allinges-Neuf-Thonon et maison forte de Bonnant (1490-1494, 1496-1497, 1499-1500, 1502-1504, 1508, 1511-1513, 1414-1515)[3] ;
- Châtelard (1491-1511) ;
- Cordon (1352) ;
- Entremont (1356-1358) ;
- Évian et Féternes (1366-1372) ;
- Montfalcon (1479-1486) ;
- Montjoie (1368-1380) ;
- Samoëns (1355) ;
- François de Montfalcon, Premier président de la Chambre des comptes de Savoie (1624)[4].
Historique
La famille de Montfalcon était une famille originaire du lieu-dit Montfalcon, aujourd'hui situé sur la commune de La Biolle en Savoie dont les origines remontent probablement au Xe siècle. L'âge d'or de la famille se situe au Moyen Âge[5].
La famille possédait un château éponyme (Mons Falconis) qui permettait de contrôler la route reliant Annecy, en Genevois, à Chambéry (Savoie), par les bourgs d'Albens et de Rumilly, ainsi que le « débouché des cols conduisant au lac du Bourget »[6]. Le château est le siège d'une châtellenie qui enveloppait les communes actuelles de La Biolle, Albens, Saint-Germain-la-Chambotte et Saint-Girod et aussi les châteaux de Longefan, de Flaxieu et de Vhitry.
Les premiers seigneurs semblent à l'origine, en 1084, de la fondation du prieuré de Saint-Innocent (Brison-Saint-Innocent)[5],[6]. Il s'agit d'une donation de la part de « Gautier de Montfalcon, vir nobilis, du consentement de sa femme Bulgrade et de ses fils »[7]. En 1092 et 1112, un certain Bonpair, fils de Gautier, seigneur de Montfalcon, fait un don à l'abbaye d'Aulps, en Chablais[8].
Vassaux des comtes en Maurienne, on retrouve un certain Willelme, chevalier, comme témoin du comte Humbert III, lors d'une confirmation auprès de la chartreuse d'Arvières, en Bugey[9]. Bernard Farguil de Montfalcon cède ses droits et biens à Béatrice de Savoie en 1252[5], la maison de Savoie est en possession de ceux-ci en 1286[6].
La famille s'éteint, en 1785, à la mort de François-Philibert de Montfalcon.
Héraldique
Les armes de la famille de Montfalcon se blasonnent ainsi : aux 1 et 4 d'argent à l'aigle éployé de sable, membrée et becquée d'or; aux 2 et 3 d'hermine et de gueules[10],[11],[12]. |
- Branche
La branche Montfalcon de Flaxieu, barons de Flaxieu, s'est éteinte, en 1640, à la mort de Claude Roland de Montfalcon de Flaxieu, bâtard légitimé, mort sans enfants.
Filiation
- Gautier de Montfalcon (vivant en 1084), marié à Bulgrade, il est à l'origine, en 1084[13], avec sa femme, de la fondation du prieuré de Saint-Innocent.
- Bernard Farguil de Montfalcon (vivant en 1252), il cède ses droits et biens à Béatrice de Savoie, le [13], la maison de Savoie hérite de ceux-ci en 1286[6].
- Louis de Montfalcon († 1514/), seigneur de Chitry et de Mécoras.
- Jean de Montfalcon († 1591), époux d'Andréanne de Breuil, gouverneur de Savoie (1583).
- Joseph de Montfalcon du Cengle (1732-1793) archevêque de Moûtiers-Tarentaise.
- Branche des Montfalcon de Flaxieu
- Henry de Montfalcon (/1370), par mariage, deviendra seigneur de Flaxieu.
- François de Montfalcon, fils d'Henry.
- Guillaume de Montfalcon, fils de François, époux de Marguerite de Chevron-Villette. Ils auront dix enfants.
- Aymon de Montfalcon (1443-1517)[14], dignitaire ecclésiastique, diplomate et poète. Conseiller ducal d'Amédée IX de Savoie, il devient ambassadeur à Rome, conseiller de la duchesse Blanche de Montferrat, puis administrateur de l'évêque de Genève, évêque de Lausanne en 1491 et prince du Saint-Empire.
- Hugonin de Montfalcon, fils de Guillaume, époux de Françoise de Menthon, fille du seigneur de Rochefort, mort à Turin, seigneur de Mécoras, écuyer de Yolande de France. Il délivre cette dernière des mains de Charles le Téméraire. De son union, il eût un fils qui hérita de la seigneurie de Flaxieu.
- Georges de Montfalcon (†Ca 1518), fils de Guillaume, seigneur de Mécoras, époux d'Anne de Conzié.
- François de Montfalcon, fils de Guillaume, seigneur de Mécoras, de la Pesse par mariage avec Jacqueline de la Rochette.
- Sébastien de Montfalcon (1489 † 1560) évêque de Lausanne.
- Guillaume de Montfalcon, fils de François, époux de Marguerite de Chevron-Villette. Ils auront dix enfants.
- François de Montfalcon, fils d'Henry.
- Branche des Montfalcon de Cevins
- Francoise de Montfalcon de Cevins (/1784), épouse de Victor-Prosper Carelli à qui elle transmet le titre de comte de Cevins.
Possessions
Liste non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief de la famille de Montfalcon :
- château de Bassy, à Bassy ;
- château de Château Blanc ou château de Château-Argent ou château Saint-Pierre, à Saint-Pierre-de-Soucy ;
- château de Chitry (XVe siècle), à Vallières[1] ;
- château de Combefort, à Saint-Pierre-de-Soucy ;
- château de Flaxieu, à Flaxieu ;
- maison forte du Grand Mercoras, à Ruffieux ;
- château de la Pesse, à Annecy-le-Vieux ;
- château de Longefan, à La Biolle ;
- château de Montfalcon, à La Biolle.
Notes et références
- A. Rouget, A. Vachez, Monuments historiques de France publiés par départements : Haute-Savoie, Lyon, 1895, 61 planches, 24,5 × 31,5 cm, Archives départementales de la Savoie.
- « SA - Comptes des châtellenies, des subsides, des revenus et des judicatures », sur le site des Archives départementales de la Savoie - enligne.savoie-archives.fr (consulté en ), p. 3
- Abbé Jean-François Gonthier (1847-1913), Les Châteaux et la chapelle des Allinges, Annecy, impr. de J. Niérat (Ancienne imprimerie Burdet), , 136 p. (lire en ligne).
- Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, vol. 3, t. 2, Chambéry, J.F. Puthod, , p. 110-113..
- Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 486 p., p. 138.
- Histoire des communes savoyardes 1981, p. 73.
- Acte de l'année 1084 reproduit dans Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 62.
- Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 69.
- Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 91.
- Foras, p. V4 - pp.91-108.
- Mémoires de l'Académie de Savoie, 1869, p.161.
- Une version plus explicite est "écartelé au 1 et 4 d'argent à l'aigle éployé de sable, béqué et membré d'or ; au second et troisième contre-écartelé d'hermine et de gueules." donnée dans : Aubert de Vertot (abbé René), Histoire des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, appelez depuis chevaliers de Rhodes, et aujourd’hui chevaliers de Malte, Paris, Rolin, 1726, 4 vol, t. IV, p. 44.
- Michèle Brocard, Les châteaux de Savoie, Cabédita, 1995, (ISBN 9782882951427), p. 63.
- « Aymon de Montfalcon » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
Annexes
Bibliographie
- Samuel Guichenon, « Montfalcon : Barons de Flaccieu, Seigneurs des Terreaux & de la Balme fur Affens », dans Histoire de Bresse et de Bugey, (lire en ligne), p. 174-176
- Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 71-77. ([PDF] lire en ligne)
- Comte [Foras] Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966.
Articles connexes
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :