Saint-Pierre-de-Soucy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Pierre-de-Soucy
Saint-Pierre-de-Soucy
Mairie et église de Saint-Pierre-de-Soucy.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Savoie
Maire
Mandat
Isabelle Jarriand
2020-2026
Code postal 73800
Code commune 73276
Démographie
Gentilé Saint-Pierrains
Population
municipale
419 hab. (2021 en diminution de 3,46 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Population
agglomération
220 118 hab. (2013)
Géographie
Coordonnées 45° 29′ 41″ nord, 6° 06′ 24″ est
Altitude Min. 256 m
Max. 811 m
Superficie 9,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montmélian
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Pierre-de-Soucy
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Pierre-de-Soucy
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Voir sur la carte topographique de Savoie
Saint-Pierre-de-Soucy
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Pierre-de-Soucy

Saint-Pierre-de-Soucy est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Pierre-de-Soucy est située dans le val Coisin et s'étend sur une superficie de 9,9 km2, entre 256 mètres et 811 mètres d'altitude dans le val Coisin.

Saint-Pierre-de-Soucy est à proximité de différentes gares : la gare de Montmélian (5,1 km), la gare de Saint-Pierre-d'Albigny (8,1 km), la gare de Pontcharra-sur-Bréda - Allevard (10,2 km) et la gare de Chamousset (10,5 km).

La commune est composée de 8 hameaux :

  • le Chef-Lieu ;
  • les Domenges ;
  • la Fontaine ;
  • Pouille ;
  • Soucy ;
  • Villard prin ;
  • les Richards ;
  • le Chanay.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Elle a comme villes ou villages limitrophes : Planaise, Villard-Sallet, Sainte-Hélène-du-Lac, Villaroux. Chambéry est situé à 17 km.

La commune de Saint-Pierre-de-Soucy est proche du Parc naturel régional du massif des Bauges.

Elle n’est jumelée avec aucune autre commune.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Pierre-de-Soucy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,4 %), zones agricoles hétérogènes (47,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Dans les documents médiévaux, Saint-Pierre-de-Soucy est mentionnée sous les formes suivantes de Saulciaco (nom de personne, XIe siècle dans le Cartulaire de Maurienne), Ecclesia Sancti Petri de Salziaco (1157)[7], Ecclesia Sancti Petri de Sauciaco (1191), Curatos de Sociaco (XIVe siècle), Sancti Petri de Souciaco (1358, 1414, 1488) et Saint-Pierre-de-Soulcy (1729)[8],[9]. Claude-Antoine Ducis, dans son Questions archéologiques et historiques sur les Alpes de Savoie... (1871), en parlant d'une inscription trouvée sur la commune, « On lit cette inscription à Saint-Pierre-de-Saulcy, qu'on prononce vulgairement Soucy »[10]. Dans les premiers temps de l'occupation du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, la commune devient Les Rocs[9],[11].

Le toponyme de Saint-Pierre-de-Soucy est constitué du nom de l'apôtre Paul de Tarse, patron de la paroisse[12], associé à Soucy[8],[13]. L'origine du mot Soucy n'est pas défini. L'abbé Gros propose dans un premier temps comme forme ancienne Salziacum ou Salciacum. Toutefois, il souligne que Salciacum aurait pu dériver soit de Salatiacum, le domaine d'un Salacius, soit de Salisiacum, le domaine d'un Salisius[8]. Enfin, il propose, comme pour la ville italienne de Salizano (Salisano), pour origine Celsiacum, le domaine de Celsius[8].

Le gentilé est Saint-Pierrain(e)s[9],[12].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors du grand épisode de peste noire, le nombre de feux passa de 108 en 1347 à 55 en 1349, soit presque 51% de la population décimée[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1995 ? Marcel Gotteland    
mars 2001 mars 2014 Pierre Dufayard ... ...
mars 2014 En cours Isabelle Jarriand DVD ...
Les données manquantes sont à compléter.

La commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[15].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

En 2021, la commune comptait 419 habitants[Note 4], en diminution de 3,46 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
8347238079641 015982922924867
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
853832816766690641634614583
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
508474456440414353309283242
1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021
243270323376380379415415419
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Le commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[19],[20].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Pierre.

Le château de Combefort est un ancien château fort du XIIIe siècle[21]. Il est privé.

L'église Saint-Pierre, reconstruite au XIXe siècle séparée du clocher en raison de son emprise au sol plus importante qui aurait coupé le chemin[22].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), « Saint-Pierre-de-Soucy », p. 872-887
  • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 326 et suivantes.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  7. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne), n° 28211..
  8. a b c et d Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 517. (édition 1935).
  9. a b et c Histoire des communes savoyardes, 1984, p. 326, « Présentation ».
  10. Claude-Antoine Ducis, Questions archéologiques et historiques sur les Alpes de Savoie entre le Lac Léman et le Mont Genèvre, 1871, p. 214 (lire en ligne).
  11. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. a et b « Saint-Pierre-de-Soucy », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
  13. Henry Suter, « Chambre », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  14. François de Lannoy, « Le « registre paroissial » de Givry (Saône-et-Loire), témoin des ravages de la peste noire (1348) », Moyen Âge, no 131,‎ novembre-décembre 2022, janvier 2023, p. 84 (ISSN 1276-4159).
  15. Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
  20. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
  21. Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 280-281.
  22. AHCS 2020, p. 880