Henry Simon (peintre)
Naissance | Saint-Hilaire-de-Riez |
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Décès |
(à 76 ans) Saint-Hilaire-de-Riez |
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Henry Simon né à Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée) le et mort dans la même ville le est un peintre, céramiste et décorateur français.
Biographie
Henry Simon naît à Saint-Hilaire-de-Riez le . Son père, instituteur, meurt deux ans plus tard. Il a deux frères : René, l’aîné, qui deviendra instituteur et André, le cadet, qui sera professeur d’anglais et traducteur. L’école sera le domaine de son enfance, sa mère étant institutrice, directrice de l’école publique de Saint-Hilaire-de-Riez. Tandis que celle-ci occupe ses loisirs à peindre, Henry Simon montre de réelles dispositions pour le dessin : la caricature de son instituteur lui assure le succès auprès de ses petits camarades. Il est encouragé dans cette voie à l'école primaire, puis au collège de Fontenay-le-Comte où son professeur l'initie au dessin classique.
Admis à l'École des beaux-arts de Nantes en 1928, il a comme professeurs Émile Simon, Alexis Lesage et Patay. Il reçoit, en 1930, le prix Decré attribué annuellement à un jeune artiste.
En 1932, il entre à l'École des beaux-arts de Paris, dans la classe de Lucien Simon. Il obtient le prix Conté destiné à un élève de l'École. Dans la capitale, il fréquente de nombreux ateliers. De retour en Vendée, en 1934, il se consacre à la peinture. Là, il rencontre Jean Launois et adhère au groupe de peintres de Saint-Jean-de-Monts.
« Ma vision picturale est née de mon Pays ; pour le chanter, je n'ai qu'à regarder en moi. J'ai eu la chance d'être de la génération à laquelle Charles Milcendeau a ouvert la voie[réf. nécessaire]. »
En 1939, il est mobilisé puis, en 1940, fait prisonnier et transféré dans le Stalag I-B (en) de Prusse orientale où il se lie d'amitié avec Charles-Émile Pinson, prix de Rome de gravure. Il continue à dessiner selon ses possibilités.
« J'ai été, à cette époque, bouleversé par la matière à traduire. Personne ne pouvait jouer la comédie. Cette nature nue était, pour les peintres, une expérience formidable, une immense leçon[réf. nécessaire] », dit-il.
À son retour, il réalise un album, Compagnons de Silence, regroupant 20 aquarelles de captivité issues des dessins (environ 500) qu'il avait réalisés pendant sa captivité au Stalag I-B, en collaboration avec son frère André, auteur du texte[1]. Ses moyens financiers d'alors ne lui permirent pas de l'éditer. Il sera publié à titre posthume en 1992, d'abord en format vidéo en seconde partie du film Henry Simon, l'Homme et son Œuvre[2] réalisé par Michel Bonne, puis publié en 2005[1] et distribué dans le circuit des livres d'art. Lors de la création du musée interactif du camp de prisonniers Stalag I-B et de l'histoire d'Olsztynek qui a été inauguré en 2015, deux œuvres d'Henry Simon ont été retenues[3].
Ce n'est qu'en 1945 qu'il reprend le rythme de ses expositions d'avant la guerre.
En 1950, il se marie avec Monique et, la même année, fait un voyage en Algérie. Ils auront huit enfants. « Si je suis allé en Algérie, c’est précisément parce que je sentais le besoin de confirmer mes recherches de couleur. Je cherchais la joie. Je l’ai trouvée en Vendée à travers une mélancolie latente, ce voile léger qui tamise les violences du soleil, adoucit les expressions truculentes. Je l'ai retrouvée en Algérie, plus éclatante certes, mais discrète encore grâce aux nuances des blancs[réf. nécessaire]. »
De 1950 à 1960, Henry Simon réalise des travaux de décoration d'édifices publics : fresques du casino municipal des Sables-d'Olonne, peintures du casino La Pastourelle de Saint-Jean-de-Monts.
Depuis 1960, l'artiste travaille sur des thèmes variés : scènes régionales, marins, jeunesse, cirque, danse, jeux, musique, thèmes aquatiques, déjeuners sur l’herbe, croyance, portraits qu'il traite au fusain, au pastel, à l’aquarelle, à la gouache ou à l'huile.
Sur le thème de l’eau, Henry Simon écrit : « J'ai pris conscience de l'importance de l’élément liquide au point de vue pictural. L’eau est un véhicule plastique qui se modifie à tout instant et permet mille visions différentes dans le minimum de temps[réf. nécessaire]. »
En 1968, il expose au Salon des peintres témoins de leur temps. Sa toile Mon huitième enfant, tableau familial d'une composition sereine et très colorée, est très remarquée.[réf. nécessaire]
Une première rétrospective de son œuvre est organisée en 1971 au musée municipal des Sables-d'Olonne.
Il est nommé chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 1976. Le prix Charles Milcendeau lui est décerné en 1978 et, cette même année, une deuxième rétrospective lui est consacrée au palais des Congrès de Saint-Jean-de-Monts.
Henry Simon meurt le à Saint-Hilaire-de-Riez. Il laisse une œuvre féconde et authentique, souvent inondée de lumière et imprégnée de bonheur.
L'Association des amis d'Henry Simon
Après sa disparition une association loi 1901 a été créée par des amis du peintre. Elle perpétue la mémoire de l'artiste et assure la promotion de son œuvre. Elle poursuit le recensement des œuvres d'Henry Simon : dessin, peintures, céramiques, décorations[4].
Notre Dame du Marais
Henry Simon et sa femme Monique ont ainsi nommé leur maison familiale à Saint-Hilaire-de-Riez. Ils y ont élevé leurs huit enfants et Henry Simon y a installé son atelier d'artiste. Cet atelier avait été reconstitué lors de l'exposition à Saint-Jean-de-Monts en 2005[5].
Espace Henry Simon ou « Les Rimajures »
Ancien atelier du peintre vendéen situé à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, sa bourrine atelier « les Rimajures »[6] a été entièrement restaurée par l'une de ses filles. Elle est aujourd'hui un lieu de mémoire et d'exposition de l'œuvre de cet artiste. On y retrouve l'atelier du peintre, son environnement culturel, artistique et familial.
Hommages
- Espace Henry Simon les Rimajures Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
- Écoles Henry Simon à Saint Hilaire de Riez.
- Salle et effigie[C'est-à-dire ?] de Henry Simon à Saint Hilaire de Riez.
- Foyer handicapés Henry Simon à Challans.
- Allée Henry Simon à Challans.
- Borne de mémoire sur Henry Simon à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
- Rues Henry Simon à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, La Roche-sur-Yon[7], Fontenay-Le-Comte[8], Les Essarts[9], La Bruffière[10] et Saint-Jean-de-Monts[11].
Notes et références
- Henry Simon et André Simon, Compagnons de Silence, Album de captivité, Le Mans, Cénomane, , 20 p. (ISBN 2-905596-96-1, présentation en ligne).
- Film Henry Simon, l'homme et son œuvre.
- « Musée d'Olsztynek - Pologne », sur www.henrysimon.com.
- Site de l'Association des amis d'Henry Simon sur henrysimon.com.
- Du Ciel au Marais.
- Le terme « rimajure » est un mot poitevin-saintongeais (rimajhure en graphie normalisée), notamment utilisé dans le marais breton, et qui signifie dessin, ornement, décoration.
- Association des amis d'Henry Simon, « Rue Henry Simon à La Roche-sur-Yon », sur henrysimon.com (consulté le ).
- Association des amis d'Henry Simon, « Rue Henry Simon à Fontenay-Le-Comte », sur henrysimon.com (consulté le ).
- Association des amis d'Henry Simon, « Rue Henry Simon à Les Essarts », sur henrysimon.com (consulté le ).
- Association des amis d'Henry Simon, « Rue Henry Simon à La Bruffière », sur henrysimon.com (consulté le ).
- Association des amis d'Henry Simon, « Rue Henry Simon à Saint-Jean-de-Monts », sur henrysimon.com (consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Site de l'association « Les Amis d'Henry Simon » sur henrysimon.com.
- Site de l'espace Henry Simon « les Rimajures » sur lesrimajures.com .
- Site Henry Simon Artiste sur henrysimonartiste.fr.