Jean Launois
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Jean Launois est un peintre français né le aux Sables-d'Olonne et mort le à Alger.
Biographie[modifier | modifier le code]
Dès l'enfance, Launois montre de sérieuses prédispositions au dessin, mais à 17 ans il s'engage dans la Grande Guerre. Une fois démobilisé, et meurtri, il se voue totalement à son art.
Lauréat du Prix Abd-el-Tif en 1920, il passe deux ans à Alger, où il fait la connaissance du peintre orientaliste Étienne Dinet. Sa rencontre en 1920 avec Albert Marquet, venu pour la première fois en Algérie, sera décisive pour la suite de sa carrière, marquée désormais par une plus grande liberté d'expression.
Jean Launois ne cesse par la suite de revenir à Alger : c'est là qu'il se réalise. Ami d'Étienne Bouchaud, il peint le petit peuple, les « mauvais lieux » et les « quartiers réservés » de la Casbah. La critique est laudatrice. Gabriel Audisio écrit ainsi dans Algéria en 1937 : « Un vernissage de Launois, c'est une descente barbaresque ! L'Oasis, les Abd-el-Tif, l'Ofalac[1], tout le monde sur le pont ! Au milieu de l'équipage, Launois, l'œil clair et le talent vif, a l'air d'un Raïs ».
Artiste reconnu, il est un des fers de lance du groupe de Saint-Jean-de-Monts, qui comprend deux générations de peintres de 1892 à 1950 : il y côtoie entre autres Henry Simon (1910-1987).
Mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale malgré une santé chancelante, Launois en revient méconnaissable. Il retourne à Alger, où il survit grâce aux subsides de ses amis. Il meurt, solitaire, dans une chambre d'hôtel.
En 1947, au musée des Beaux-Arts d'Alger, Jean Alazard consacre une exposition rétrospective à cet artiste considéré comme l'un des plus authentiques continuateurs de la veine exotique de la peinture française et algéroise des XIXe et XXe siècles.
Œuvre[modifier | modifier le code]
- Prix de l'Indochine en 1923.
- Prix Cottet décerné par la Société des Peintres Orientalistes en 1931.
- Expositions : Paris 1926 (Galerie Van Leer), 1931 (Exposition coloniale), 1950 (Galerie l'Art Vivant); Alger 1947 (Musée des Beaux-Arts) ; les Sables-d'Olonne 1976 (Musée de l'Abbaye Sainte-Croix).
- Œuvres principales :
- Musée national des Beaux-Arts d'Alger
- Famille de gitans,
- Farniente,
- Famille juive,
- Jeunes Arabes;
- Musée d'Art moderne de la ville de Paris;
- Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon;
- Musée de l'Abbaye Sainte-Croix aux Sables-d'Olonne
- Jeune femme à la Casbah,
- Cinq femmes à Laghouat;
- Musée de Fontenay-le-Comte,
- Deux mauresques sur un canapé;
- Centre Georges Pompidou (Paris),
- Mozabite,
- Les Deux Sœurs d'El-Oued;
- Musée des beaux-arts de Rabat;
- Musée de Narbonne;
- Musée de l'Annonciade (Saint-Tropez);
- Musées de La Roche-sur-Yon et des Sables-d'Olonne;
- Musée national Zabana d'Oran;
- Collections particulières.
- Musée national des Beaux-Arts d'Alger
- Illustrations : Voyage à la Casbah, de Gabriel Audisio, 1953; Les Sirénéennes, d'Albert Trust, NRF 1928 (en collaboration avec Armand Assus, Marius de Buzon, et Omer Ben Smaïa).
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Élisabeth Cazenave, La Villa Abd-el-Tif; un demi-siècle de vie artistique en Algérie 1907-1962, Association Abd-el-Tif, 1998
- Élisabeth Cazenave, Les Artistes de l'Algérie. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs 1830-1962, Bernard Giovanangeli Éditeur - Association Abd-el-Tif, 2001
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Office algérien d'action économique et touristique
Sources[modifier | modifier le code]
- A.N. F/21/4231, lettre de Jean Launois à Léonce Bénédite, .