51 Eridani

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51 Eridani
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 04h 37m 36,13234s
Déclinaison −02° 28′ 24,7749″
Constellation Éridan

Localisation dans la constellation : Éridan

(Voir situation dans la constellation : Éridan)

Désignations

c Eri, 51 Eri, BD−02°963, HD 29391, HIP 21547, HR 1474, SAO 131358, WDS J04376 -0228A[1]

51 Eridani est une étoile de la constellation de l'Éridan située à 04h 37m 36,11s d'ascension droite et 02° 28′ 24,2″ de déclinaison avec une magnitude apparente de 5,22, signifiant qu'elle est juste visible à l'œil nu en milieu suburbain et en milieu rural[2]. Sa magnitude absolue est de 2,87[3].

Désignations[modifier | modifier le code]

Johann Bayer donna à cette étoile la désignation de c Eridani dans son Uranometria paru en 1603[4] ; ayant épuisé toutes les lettres de l'alphabet grec pour désigner les étoiles de l'Éridan, il utilisa les minuscules de l'alphabet latin pour les étoiles supplémentaires[5]. L'étoile fut cataloguée 51 Eridani par John Flamsteed en 1725[6].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Située approximativement à une distance de 97 années-lumière de la Terre, elle brille avec une luminosité approximative de 5,38 fois celle du Soleil et présente une température à sa surface de 7 199 K[7]. Un disque de débris froid a été détecté avec une bordure interne probable de 82 unités astronomiques (UA).

L'étoile est remarquable pour héberger l'une des premières exoplanètes à avoir été directement imagée et à avoir été l'une des premières détectées par l'instrument du Gemini Planet Imager[8].

Système planétaire[modifier | modifier le code]

51 Eridani b est un Jupiter jeune. Elle a été photographiée en l'infrarouge proche le [9]. L'étude, menée par Bruce Macintosh, professeur de physique à l'Université de Stanford et confirmée par Christian Marois, a mis en évidence que le méthane et l'eau sont en quantité abondante dans l'atmosphère de cette exoplanète, et que sa masse est légèrement supérieure à celle de Jupiter[8]. C'est la plus petite des exoplanètes imagées à cette date[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) * c Eri -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. John E. Bortle, « The Bortle Dark-Sky Scale », Sky & Telescope, Sky Publishing Corporation, (consulté le )
  3. Mamajek, Eric E.; Bell, Cameron P. M., « On the age of the β Pictoris moving group » [« De l'âge du groupe mouvant de Beta Pictoris »], Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 445, no 3,‎ , p. 2169-80 (DOI 10.1093/mnras/stu1894, Bibcode 2014MNRAS.445.2169M)
  4. Wagman 2003, p. 144.
  5. Wagman 2003, p. 6-7.
  6. Wagman 2003, p. 403.
  7. McDonald, I., Zijlstra, A. A. et Boyer, M. L., « Fundamental Parameters and Infrared Excesses of Hipparcos Stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 1,‎ , p. 343–57 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21873.x, Bibcode 2012MNRAS.427..343M, arXiv 1208.2037)
  8. a et b « Hot Jupiter-esque Discovery Hints at Planet Formation », W. M. Keck Observatory, Kamuela, Hawaii, (consulté le )
  9. (en) Rachel Feltman, « Newly discovered, Jupiter-like planet may sit in a solar system much like our own », Speaking of Science, Washington Post, (consulté le )
  10. Stuart Gary, « Small alien world most Jupiter-like planet ever seen », ABC Science, ABC, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

(en) Morton Wagman, Lost stars : lost, missing, and troublesome stars from the catalogues of Johannes Bayer, Nicholas-Louis de Lacaille, John Flamsteed, and sundry others, Blacksburg, McDonald and Woodward, , VIII-540 p. (ISBN 9780939923786)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]