1959 en dadaïsme et surréalisme
Éphémérides
Janvier
- André Breton
- Minuit juste, poème-objet
- André Breton et Elisa Claro-Breton
- Bouquet, boîte surréaliste
Septembre
Mort de Benjamin Péret.
Octobre
Suicide de Jean-Pierre Duprey.
Décembre
Exposition internationale du surréalisme dédiée à Éros, à la Galerie Daniel Cordier.
L'affiche reprend Masculin-Féminin de Mimi Parent[1].
- Meret Oppenheim présente Le Festin : un buffet dressé sur le corps d'une femme nue au visage doré[2].
- Élisa Claro-Breton, La Loi du vison, boîte surréaliste
- Méduse, sculpture[3].
En marge de l'exposition, dans l'appartement de Joyce Mansour, Jean Benoît présente son Exécution du testament du marquis de Sade devant un public restreint dont de Breton et Matta. Au terme de cette présentation, Jean Benoît s'applique sur la poitrine un fer rougi portant les quatre lettres SADE. Matta en fait de même[4].
Cette année-là
- Suicide de Wolfgang Paalen.
Œuvres
- Jean Arp
- Le Petit Théâtre, sculpture[5]
- Fernando Arrabal
- Baal Babylone, poèmes[6]
- André Breton
- La Galvanisation, corset de dentelle rose collé sur une toile peinte à l'huile
- Minuit juste, poème-objet, bois, porte-jarretelle, métal (partiellement détruit)[7]
- André Breton et Elisa Claro-Breton
- Bouquet, boîte surréaliste : liège et verre coloré assemblés dans une boîte en carton[8]
- André Breton et Joan Miró
- Constellations, en regard de 22 gouaches répondent 22 textes automatiques prenant pour point de départ les sensations provoquées par ces gouaches : « Femme et oiseau. Le chat rêve et ronronne dans la lutherie brune. Il scrute le fond de l'ébène et de biais lappe à distance le tout vif acajou. C'est l'heure où le sphinx de la garance détend par milliers sa trompe autour de la fontaine de Vaucluse et où partout la femme n'est plus qu'un calice débordant de voyelles en liaison avec le magnolia illimitable de la nuit. »
- Élisa Claro-Breton
- La Loi du vison boîte surréaliste
- Méduse, sculpture
- Roberto Crippa
- Personnage, huile sur toile[9]
- Paul Delvaux
- Le Paradis terrestre, huile sur panneau d'isorel : projet pour la fresque du Palais des Congrès de Bruxelles[10]
- Marcel Duchamp et Mimi Parent
- Boîte alerte (missives lascives), boîte à lettres en carton[11]
- Jean-Pierre Duprey
- La Fin et la manière : « Une main rose clouée sur un objet noir…
Que reste-t-il, que reste-t-il ?
Du ciel, il n'est qu'un grand tissu froissé de revenants et
les yeux n'emplissent que les orbites du vide.
Une araignée déplace la nuit, elle est le rêve d'une morte.
Elle a en elle le sexe ouvert de la nuit et ses petits iront
noircir le sommeil des vivants
Un pas secret ferme le trou du silence.
Et l'étoile pâlit. »[12]
- La Fin et la manière : « Une main rose clouée sur un objet noir…
- Robert Lebel
- René Magritte
- Le Château des Pyrénées, huile sur toile[14]
- Meret Oppenheim
- Le Festin, installation et performance
- Le Spectateur vert ou quelqu'un qui regarde quelqu'un mourir, sculpture, huile et cuivre sur bois[15]
- Mimi Parent
- Masculin/Féminin, matériaux divers (veste, chemise, cheveux, épingle à cravate)[16]
- Max Walter Svanberg
- Exposée aux flèches du Jamais-Vu, huile sur toile[17]
- Remedios Varo
Notes et références
- Pour les références bibliographiques complètes, voir Chronologie de Dada et du surréalisme
- Reproduction dans Dictionnaire de l'objet surréaliste, Centre Pompidou et Gallimard, Paris, 2013, p. 9.
- Cette installation a été présentée à Berne (Suisse), plus tôt dans cette même année à l'occasion de la Fête de printemps. C'est à la demande de Breton que Meret Oppenheim la présente une nouvelle fois. Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, p. 218.
- Colvile, op. cit., p. 42
- Adam Biro & René Passeron (sous la direction de), Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre, Genève & Presses universitaires de France, Paris, 1982, p. 56 & 263.
- José Pierre, L'Univers surréaliste, Somogy, Paris, 1983, p. 257.
- Jean-Louis Bédouin, La Poésie surréaliste, Seghers, Paris, 1964, p. 272.
- Hauteur : 84 cm ; diamètre : 10,5 cm. Collection André Breton jusqu'à sa dispersion en 2003. [1]
- 18,5 × 16,5 × 4,2 cm. Collection André Breton jusqu'à sa dispersion en 2003. [2]
- Biro, op. cit., p. 220.
- 123,5 x 122 cm. Reproduction dans Connaissance des arts no 766, janvier 2018, p. 12.
- 28 x 17,9 x 6,4 cm. Reproduction dans Beaux Arts magazine no 353, novembre 2013, p. 116.
- Bédouin, op. cit., p. 120 & 280.
- Bédouin, op. cit., p. 283.
- Reproduction dans Pierre, op. cit., p. 1.
- 166 x 49 x 15 cm. Musée des Beaux-Arts de Berne. « L'idée du motif datait de 1933, métamorphosée en une première sculpture en 1959, puis, en 1978, en une seconde. » Reproduction dans Connaissance des arts no 723, février 2014, p. 14.
- 47,5 × 38 × 12,2 cm. Reproduction dans Connaissance des arts no 673, juillet-août 2009, p. 143.
- Reproduction en couverture de Érotique du surréalisme de Robert Benayoun, Jean-Jacques Pauvert, Paris, 1965.
- 44 × 39,5 cm, collection particulière, Mexico. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 299.
- 40 × 30 cm, collection particulière, Mexico. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 293.