Élections régionales de 1992 en Guadeloupe

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Élections régionales de 1992 en Guadeloupe
41 sièges du conseil régional de la Guadeloupe
Type d’élection Élections régionales
Président du Conseil régional de la Guadeloupe
Sortant
Félix Proto
FGPS

Les troisièmes élections régionales de la région Guadeloupe ont eu lieu le .

Contexte et listes candidates[modifier | modifier le code]

Liste RPR-UDF officielle[modifier | modifier le code]

La liste "Guadeloupe d'abord" est conduite par Lucette Michaux-Chevry, ancienne présidente du Conseil général. Elle tente de ne pas trop être associé à l'opposition de droite a niveau national.

Liste RPR dissidente 1[modifier | modifier le code]

Elle est menée par Marlène Captant, présidente de la fédération locale, qui veut une campagne plus centrée sur l'opposition au gouvernement.

Liste RPR dissidente 2[modifier | modifier le code]

Les élus RPR de Saint-Martin, déçus des places qui leur sont promises sur la liste officielle et voulant un statut particulier, décident de monter leur propre liste. Louis-Constant Fleming, conseiller régional sortant en est la tête de liste.

Liste Divers droite[modifier | modifier le code]

Thélème Gédéon, directeur de la Caisse régionale du Crédit agricole conduit une liste de socioprofessionnels, regroupant "tous ceux qui en ont ras-le-bol" du fait que "l'argent des contribuables est dilapidé et que les caisses des collectivités sont vides".

Liste socialiste[modifier | modifier le code]

La liste de la "Fédération guadeloupéenne du Parti socialiste" n'est pas menée par le président sortant de la région, Félix Proto mais par le député Frédéric Jalton, "patriarche incontesté de la fédération". En effet la région est confrontée à des difficultés budgétaires, le président voulant développer sa région : construction de 6 lycées, des ponts de la Gabarre, refonte du système routier, la mise en chantier de Pôle Caraïbes, ... Mais cette volonté modernisatrice faisait de l'ombre au président du Conseil général, Dominique Larifla pourtant du même parti que lui.

Liste socialiste dissidente[modifier | modifier le code]

Elle est créée par Dominique Larifla, président du Conseil général, député et maire de Petit-Bourg. Il se pose en garant des comptes budgétaires et veut baisser les dépenses. Cette liste incarne la résistance des notables locaux devant l'action rénovatrice du président Félix Proto. Il a aussi bénéficié de l'éclatement du PCG en 1991, les scissionaires, réunit dans le PPDG le soutenant au Conseil général.

Liste PSG[modifier | modifier le code]

José Toribio, maire DVG du Lamentin depuis le décès en 1991 de son père René Toribio, ressort des placards le parti créé par celui-ci, le Parti socialiste guadeloupéen (PSG). Son père l'avait créé après la signature du programme commun de la gauche en 1972, étant opposé aux alliances avec les communistes et à l'autonomie que proposait le nouveau parti socialiste. Il mène une campagne assez sale, accusant d'adultère plusieurs élus sortants.

Liste communiste[modifier | modifier le code]

Le PCG, ancien principal parti de gauche de l'île est très affaiblit par la scission l'année précédente de ses notables, qui ont créé le PPDG. Le parti communiste soutient fortement l'action du président sortant Félix Proto, quand les scissionaires se sont fait récupérer au département par Dominique Larifla.

Liste PPDG (diss PCG)[modifier | modifier le code]

C'est un parti tout neuf, créé par les notables du PCG, Ernest Moutoussamy (député et maire de Saint-François), Henri Bangou (maire de Pointe-à-Pitre) et Jérôme Cléry (maire de Basse-Terre) en 1991, après l'effondrement du bloc de l'Est. Dans le duel à gauche entre Félix Proto et Dominique Larifla, il regroupe ceux qui suivent ce dernier dans sa volonté de renverser le premier.

Liste UPLG[modifier | modifier le code]

Pour la première fois, les indépendantistes de l'UPLG participent aux élections. Roland Thésauros, universitaire mène la liste, qui compte en sont sein l'écrivaine Maryse Condé.

Liste Combat ouvrier[modifier | modifier le code]

Elle est menée de nouveau par Gérard Séné, fondateur de Combat ouvrier.

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats des élections régionales françaises de 1992 en Guadeloupe
Tête
de liste
Liste Premier tour Sièges
# % Évolution % Évolution
Lucette Michaux-Chevry RPR-UDF 35 590 29,27 en diminution 15,36
15
36,59
en diminution 4
Frédéric Jalton FGPS 21 226 17,45 en diminution 10,40
9
21,95
en diminution 3
Dominique Larifla diss FGPS 18 706 15,38 n/a
7
17,07
en augmentation 7
Ernest Moutoussamy PPDG 13 108 10,78 n/a
5
12,20
en augmentation 5
Mona Cadoce PCG 7 096 5,83 en diminution 17,95
3
7,32
en diminution 7
Roland Thésauros UPLG 6 673 5,48 n/a
2
4,88
en augmentation 2
Louis-Constant Fleming RPR diss 4 762 3,91 n/a
José Toribio PSG 3 664 3,01 n/a
Thélème Gédéon DVD 3 608 2,96 n/a
Marlène Captant RPR diss 3 527 2,90 n/a
Gérard Séné CO 1 081 0,88 en diminution 0,53
Christian Charles DVG 974 0,80 n/a
Gérard Lauriette Indép 887 0,72 n/a
Max Ganot[1] GRS 687 0,56 n/a
Inscrits 225 794 100,00 en augmentation 36 863
Votants 132 112 58,51 en augmentation 11,70
Blancs et nuls 10 523 7,97 en diminution 5,35
Exprimés 121 589 92,03

Négociations tortueuses et annulation[modifier | modifier le code]

Après l'élection, où les forces de gauche précédemment alliés possèdent une majorité de 24 sièges sur 41, les partisans de Dominique Larifla (les dissidents FGPS) s'allient avec la droite pour faire élire Lucette Michaux-Chevry présidente de région. Le PPDG rejoint le bureau régional juste après. La nouvelle majorité est lié à la profonde inimitié entre les ténors socialistes qui, chacun voulant exclure l'autre de la majorité, ont profondément recomposer le paysage politique guadeloupéen autour de personnalités plus que de partis et d'idéologies.

Cette élection est annulé en décembre 1992 en application de la loi sur le financement des campagnes électorales, pour des documents reçus en retard.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « GANOT Max [GANOT Marie, Léopold, Henri, Max] », sur maitron.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]