Élections fédérales australiennes de 2022
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Élections fédérales australiennes de 2022 | ||||||||||||||
151 membres de la Chambre des représentants (Majorité absolue : 76 sièges) 40 des 76 membres du Sénat (Majorité absolue : 39 sièges) | ||||||||||||||
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Type d’élection | Législatives fédérales | |||||||||||||
Coalition – Scott Morrison | ||||||||||||||
Députés en 2019 | 77 | |||||||||||||
Sénateurs en 2019 | 35 | |||||||||||||
Travailliste – Anthony Albanese | ||||||||||||||
Députés en 2019 | 68 | |||||||||||||
Sénateurs en 2019 | 26 | |||||||||||||
Verts – Adam Bandt | ||||||||||||||
Députés en 2019 | 1 | |||||||||||||
Sénateurs en 2019 | 9 | |||||||||||||
Premier ministre | ||||||||||||||
Sortant | ||||||||||||||
Scott Morrison Libéral |
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Des élections législatives et sénatoriales fédérales doivent se tenir en Australie au plus tard le [1]. Il s'agira de renouveler l'intégralité des 151 sièges de la Chambre des représentants et 40 des 76 sièges du Sénat. La Chambre des représentants choisit ensuite le Premier ministre.
Système politique et électoral
L'Australie est une démocratie parlementaire et une monarchie constitutionnelle. C'est un royaume du Commonwealth : Élisabeth II est reine d'Australie, dotée d'un rôle purement cérémoniel, et représentée par un gouverneur général choisi par le gouvernement australien et dont les fonctions sont également d'ordre symbolique (avec toutefois certains pouvoirs de réserve). Le pouvoir exécutif est exercé par le Premier ministre et son Cabinet. Ceux-ci sont responsables face à la Chambre des représentants et ne demeurent en fonction que s'ils bénéficient de la confiance d'une majorité des députés.
Le vote est un vote obligatoire et le fait de ne pas voter est puni d'une amende[2]. La Chambre des représentants et le Sénat sont tous deux élus pour trois ans selon un système de vote préférentiel. Les 151 membres de la Chambre des représentants sont élus dans le cadre de circonscriptions uninominales : sur son bulletin de vote, chaque électeur numérote l'ensemble des candidats par ordre de préférence. Le jour de l'élection, des volontaires des partis politiques se tiennent à l'entrée des bureaux de vote et proposent aux électeurs des cartes « Comment voter » qui indiquent comment chaque parti préconise d'ordonner les candidats. Au moment du dépouillement, les premières préférences sont d'abord comptées puis, si aucun candidat n'a réuni plus de la moitié des suffrages, le candidat arrivé dernier est éliminé et ses secondes préférences attribuées aux candidats restants. L'opération est renouvelée jusqu'à ce qu'un candidat atteigne la majorité absolue.
Pour le Sénat, le scrutin se tient au scrutin à vote unique transférable. Chaque État constitue une circonscription dans laquelle sont élus 12 sénateurs (2 pour les territoires). Si le renouvellement de la chambre est intégral, celui du Sénat a lieu par moitié, quarante des soixante-seize sièges de sénateurs étant à pourvoir en 2019. Du fait des circonscriptions plurinominales et du scrutin quasi-proportionnel, le nombre de candidats pour le Sénat est généralement très élevé. Chaque électeur a deux possibilités pour voter[3] :
- numéroter par ordre de préférence les candidats individuellement (depuis une réforme de , il suffit de numéroter 12 candidats pour qu'un bulletin soit valable ; précédemment numéroter l'ensemble des candidats était nécessaire, ce qui pouvait représenter plusieurs dizaines de préférences à donner pour un électeur) ;
- numéroter par ordre de préférence les partis : les préférences sont alors distribuées selon des indications données par le parti à la commission électorale (un électeur doit numéroter au moins 6 partis mais avant la réforme, un électeur ne pouvait numéroter qu'un seul parti dont dépendaient alors toutes ses préférences).
Partis politiques et dirigeants
Tableau
Partis | Dirigeant | Positionnement et Idéologie | Résultats en 2016 | ||
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Coalition | Scott Morrison | Centre droit Alliance, libéralisme, conservatisme, agrarisme |
77 députés 35 sénateurs | ||
Parti libéral | Scott Morrison | Centre droit Libéral-conservatisme, libéralisme économique |
44 députés 16 sénateurs | ||
Parti libéral national | David Crisafulli (en) | Centre droit Libéral-conservatisme, conservatisme libéralisme économique |
23 députés 6 sénateurs | ||
Parti national | Michael McCormack | Centre droit à droite Conservatisme, agrarisme |
10 députés 0 sénateurs | ||
Parti rural libéral | Lia Finocchiaro (en) | Centre droit Libéral-conservatisme, agrarisme, Territoire du Nord |
0 député 1 sénateur | ||
Parti travailliste | Anthony Albanese | Centre gauche Social-démocratie, troisième voie, progressisme |
68 députés 26 sénateurs | ||
Verts | Adam Bandt | Gauche Écologie politique |
1 député 9 sénateurs | ||
Alliance du centre | - | Centre Centrisme, social-libéralisme |
1 député 2 sénateurs |
Coalition
La Coalition est formée des principaux partis de centre droit qui se présentent unis à presque toutes les élections : le Parti libéral, dirigé par Scott Morrison, et le Parti national, représentant les zones rurales et dirigé par Michael McCormack. Au Queensland (Parti libéral national) et dans le Territoire du Nord (Parti rural libéral), la Coalition n'est représentée que par un seul parti.
La Coalition a retrouvé le pouvoir à l'issue des élections de 2013, disposant d'une majorité absolue à la Chambre des représentants et d'une majorité relative au Sénat. Elle la conserve aux élections de 2016 et de 2019. Scott Morrison, Premier ministre depuis 2018 et précédemment ministre des Finances, est un chrétien évangéliste appartenant à l'aile droite du parti[4].
Parti travailliste
Le Parti travailliste (centre gauche) a été au pouvoir pour la dernière fois de 2007 à 2013. Anthony Albanese est le chef du parti depuis . Il appartient à l'aile gauche du parti, davantage interventionniste sur le plan économique que l'aile droite, et progressiste[5].
Autres partis
Les Verts australiens (gauche écologiste) sont le « troisième parti » du champ politique australien. Ils ont remporté leur premier siège à la chambre basse (la circonscription de Melbourne) lors des élections fédérales de 2010 et l'ont conservé en 2013, en 2016 et en 2019. Du fait du système électoral proportionnel, ils sont surtout représentés au Sénat où ils obtiennent dix sièges en 2013, neuf en 2016 et neuf en 2019.
Les seuls autres partis représentés à la Chambre des représentants durant la législature 2019-2022 sont l'Alliance du centre (centriste, populiste, centrée autour du sénateur d'Australie-Méridionale Nick Xenophon), avec un siège, et le Parti australien de Katter (droite populiste et conservatrice), de Bob Katter, député du nord rural du Queensland. Au Sénat, le parti Pauline Hanson's One Nation (droite populiste) dispose de deux sièges, dont celui de sa fondatrice Pauline Hanson, issue elle aussi du Queensland. Le réseau Jacquie Lambie (en), parti tasmanien populiste et attrape-tout, dispose d'un siège, celui de sa fondatrice Jacqui Lambie (en).
Sondages
Notes et références
Notes
Références
- (en) "‘So when is the next election?’: Australian elections timetable as at January 2020", Parlement de l'Australie
- (en) « Voting within Australia – Frequently Asked Questions », sur Commission électorale australienne, .
- (en) « Hijacking of preferences by electoral sharpies will be countered by law changes », sur News.com.au, .
- « Australie : un septième premier ministre en onze ans », Le Monde, 24 août 2018
- "'Need to reexamine our policies': Albanese pitches for leadership as Labor faces an open field contest", The Sydney Morning Herald, 19 mai 2019