Meures

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Meures
Meures
La Borne de la Terre Sacrée.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Chaumont
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Chaumont, du Bassin Nogentais et du Bassin de Bologne Vignory Froncles
Maire
Mandat
Sylvain Collot
2020-2026
Code postal 52310
Code commune 52322
Démographie
Gentilé Meurois, Meuroises
Population
municipale
131 hab. (2021 en diminution de 2,24 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 11′ 38″ nord, 5° 03′ 59″ est
Altitude 273 m
Superficie 8,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chaumont
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bologne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Meures
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Meures
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Meures
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Meures

Meures est une commune française rurale située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Les emplois de la commune sont liés à l'agriculture, à la sylviculture et à l'héliciculture à la ferme aux Escargots.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Panorama du village.

Meures est à une altitude variant de 252 à 392 mètres[1]. La ville la plus proche est Chaumont, située à 11 km de la commune.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le village est arrosé par le Ruisseau de la Saus, qui se trouve à une altitude de 271 mètres. On compte également des petits cours d'eau comme le Meures et le Vasil.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 937 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Blécourt », sur la commune de Blécourt à 21 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 879,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Les forêts proches sont la forêt du Bois Charrüé à environ 4,5 km et la forêt de l'Étoile à 6,6 km.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Meures est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,1 %), terres arables (30,2 %), prairies (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones urbanisées (3,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La zone géographique de l'actuel département de la Haute-Marne était habitée par les Lingons, peuple des Gaules, qui croyaient à l'immortalité de l'âme. Leurs cérémonies religieuses se tenaient en forêt comme en témoignent les pierres druidiques (dolmens, menhirs, cromlech). La capitale était Langres. Ils vivaient d'agriculture et approvisionnaient Rome à l'époque de la conquête romaine. Au cours des siècles, ils subirent les luttes féodales des seigneurs, les attaques des Anglais, les famines, les guerres religieuses, les guerres napoléoniennes, la guerre de 1870-1871 et ses réquisitions.

Le nom du village aurait comme origine Mauras, qui signifie marais.

En 1793, le nom de la commune était Meure. Elle s'est appelée Meurs en 1801.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2014 Robert Blanchot    
mars 2014 En cours Patrick Poinsot    
Les données manquantes sont à compléter.

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

En 2021, la commune comptait 131 habitants[Note 4], en diminution de 2,24 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
292304323350371356357351340
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
296285287287278257228219197
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
203180165118120118135118143
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
126124110122114112106104111
2014 2019 2021 - - - - - -
133132131------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

La fête du Pain est organisée par la commune chaque deuxième dimanche de juillet dans le cadre de la cérémonie de la Borne de Terre Sacrée. On cuit du pain dans un ancien four. Cette fête donne lieu également à la fête patronale et artisanale avec une exposition sur le thème de l'artisanat et de la gastronomie.

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

  • Le circuit de « la Borne Sacrée », long de 9 km.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église.
  • Borne de la Terre sacrée : l'une des six bornes de ce genre, dédiées aux morts de la Première Guerre mondiale. Leur concepteur, le sculpteur Gaston Deblaize, un ancien poilu, était originaire du village. Il avait rapporté de la terre des champs de bataille de Verdun. La tradition voulait que du blé semé devant la borne le de chaque année était moissonné le premier dimanche de juillet et envoyé pour être disposé sur les quatre autres bornes (situées à l'église Saint-Louis des Invalides à Paris, au cimetière national d'Arlington aux États-Unis, sur le récif de Guernic au large de la presqu'île de Quiberon, dans la commune de Cinq-Mars-la-Pile dans l'Indre-et-Loir et sur une plage d'Ajaccio).
  • Le monument de Tambouctou en mémoire du lieutenant de vaisseau Boiteux originaire de Meures.
  • Église Saint-Pierre-Saint-Paul et son cadran solaire, qui a deux aiguilles[19].
  • Le lavoir[2].

Gastronomie[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de l'appellation d'origine contrôlée pour le fromage Langres. La région produit également l'emmental français Est-Central, ainsi que les vins de la Haute-Marne.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. a et b « PHOTO MEURES : Photos Images Meures 52310 », sur cartesfrance.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Meures et Blécourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Blécourt », sur la commune de Blécourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Blécourt », sur la commune de Blécourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. « notrefamille.com/cartes-postal… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).