William Martinet

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William Martinet, né le à Paris, est un syndicaliste étudiant et militant politique français. De à , il est président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF)[1].

Biographie

Origines et formation

Ses parents sont infirmiers à l’hôpital public[2], il a effectué une partie de sa scolarité dans un lycée versaillais. Il estime que ses origines sociales modestes sont à l'origine de son engagement[3] d'abord dans des associations puis dans le syndicalisme étudiant[4].

Il obtient son baccalauréat en 2006 et entre la même année à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, où il obtient sa licence de biologie en 2015[2]. Il étudie ensuite en master d'éducation et insertion professionnelle à l'université Paris-XIII-Villetaneuse[5].

À l'âge de 27 ans, il est étudiant en master « économie sociale et solidaire » au CNAM. Ce qui lui vaudra le qualificatif de « vieil étudiant» par l'hebdomadaire Le Point[6]. Il y répond en évoquant son parcours militant, les difficultés financières qu'il a rencontrées pendant ses études et plusieurs années passées à travailler dans la restauration rapide, l'intérim et une société de nettoyage[7],[3].

Responsable de l’UNEF

À l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, William Martinet est pendant un an président de la section locale de l'UNEF. Il est ensuite successivement, membre du bureau national de l’UNEF chargé des questions de société (il est notamment chargé de la lutte contre l’extrême-droite, l’homophobie et le sexisme), responsable des questions universitaires[8] puis vice-président du syndicat à partir du . Il est également élu au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche de 2011 à 2013[9].

Il succède à Emmanuel Zemmour comme président de l'UNEF le [1].

Le , il publie avec plusieurs dirigeants syndicaux et politiques un appel en faveur d'un meilleur accueil des étudiants étrangers en France[10].

Il fait partie des premiers signataires de l'appel « Loi Travail : non merci ! », qui obtient en plusieurs semaines plus d'un million de signatures. À la suite des manifestations du , il est reçu par le Premier ministre, Manuel Valls. Plusieurs médias évoquent une éventuelle manipulation politique derrière cette mobilisation[11], théorie à laquelle William Martinet a répondu en rappelant qu'il n'avait sa carte dans aucun parti politique[2].

En 2017, une enquête du Monde révèle la « violence sexiste » et le « harcèlement sexuel » qui étaient des pratiques courantes à l’UNEF sous le mandat de ses prédécesseurs, Jean-Baptiste Prévost et Emmanuel Zemmour. Selon le quotidien, William Martinet a joué un « rôle déterminant » pour que l'UNEF prenne « conscience de ces violences »[12],[13]. Confirmant cette évolution, Lilâ Le Bas, qui lui a succédé comme présidente de l'UNEF, assure que « le silence et l’omerta, aujourd’hui, ne sont plus la loi »[14].

En 2019, Laure Daussy rapporte un « déclassement intellectuel » du syndicat (selon Bruno Julliard) et la fin du positionnement historiquement très laïc et universaliste au profit d'une approche intersectionnelle, voire indigéniste. Cette rupture aurait eu lieu sous la présidence de William Martinet[15].

La France insoumise

Au sein de l'organisation politique La France insoumise, dont il est adhérent[16], William Martinet est co-responsable du pôle auto-organisation[17],[18].

Il est candidat du mouvement aux élections européennes de 2019 en trente-quatrième position[19],[20].

Notes et références

  1. a et b « William Martinet succède à Emmanuel Zemmour à la tête de l'Unef », Libération,‎ (lire en ligne).
  2. a b et c « Putsch, vélo, dinosaure : 10 choses à savoir sur William Martinet, patron de l'Unef », sur L'Obs, .
  3. a et b Adrien de Tricornot, « William Martinet, figure de proue étudiante de l’opposition à la loi travail », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Aude Bariéty, « William Martinet, président de l’Unef et héraut de la lutte contre la loi Travail », sur Le Figaro Étudiant, .
  5. Isabelle Rey-Lefebvre, « L’UNEF change de président en cours de mandat », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. « Qui est William Martinet, le vieil étudiant qui veut la peau de la loi travail ? », Le Point,‎ (lire en ligne).
  7. « Envoyé spécial. William Martinet, président de l'Unef : “J'ai travaillé” », sur France Info, .
  8. « Liste de personnalités entendues », sur Sénat, .
  9. « Biographie de William Martinet », sur Educpros, .
  10. « Étranger peut-être, étudiant d’abord ! », sur Libération, .
  11. Bruno Roger-Petit, « Derrière le mouvement étudiant contre la loi El-Khomri, un Baron noir ? », Challenges,‎ (lire en ligne).
  12. Abel Mestre, « Harcèlement sexuel  : la parole se libère à l’UNEF », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  13. « Harcèlement, pressions, sexisme… D’anciennes membres de l’UNEF témoignent », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  14. Abel Mestre et Sylvia Zappi, « Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF : “Le silence et l’omerta ne sont plus la loi” », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  15. Laure Daussy, « L'UNEF offre un enterrement religieux à la laïcité et à l'universalisme », sur charliehebdo.fr, (consulté le )
  16. Rachid Laïreche, « Le pari jeune de Mélenchon », sur Libération, .
  17. « La France insoumise lance ses « caravanes rurales » en juillet », sur Europe 1, .
  18. « LFI déploie sur les routes des « caravanes rurales » », sur L'Express, .
  19. Fabien Cazenave, « Élections européennes : la liste des candidats de La France insoumise », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  20. A. V., « Val-de-Marne : les candidats aux européennes sur le pont », Le Parisien,‎ (lire en ligne).

Lien externe