Walther von Moßner

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Walther von Moßner
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HeidelbergVoir et modifier les données sur Wikidata
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Chef militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
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Walther Reinhold Moßner, à partir de 1890 von Moßner, également Mossner (né le à Berlin et mort le à Heidelberg) est un général de cavalerie prussien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Walther est le fils du banquier juif Jakob Wilhelm Mossner, seigneur d'Ulbersdorf (arrondissement d'Œls), et de sa femme Henriette Cäcilie, née Riese. Mossner est baptisé protestant à l'église Saint-Nicolas (de) le .

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

En tant que cavalier, Moßner s'engage en 1865 dans le 7e régiment de hussards de l'armée prussienne à Bonn. Malgré le rejet des autres officiers, le roi Guillaume Ier se conforme au souhait du père de Walther[1]

Distingué dans la guerre austro-prussienne, il prend part à la guerre contre la France en 1870/71, reçoit les deux classes de la croix de fer et est nommé adjudant à l'état-major général de la 22e brigade de cavalerie. En tant que major du régiment de hussards du Corps de la Garde à Potsdam, Moßner est élevé à la noblesse prussienne le à Berlin[2],[3]. L'empereur Guillaume II le nomme son adjudant d'escadre en 1892. De 1896 à 1898, il est commandant du 3e brigade de cavalerie à Stettin. En 1899, Moßner fut promu major général et prit le commandement de la division de cavalerie de la Garde le . Depuis le , il commande la 30e division d'infanterie. En , il devient gouverneur de Strasbourg et à ce poste le à la suite du régiment de hussards du Corps de la Garde[4]. En , Mossner est récompensé de l'étoile des commandants de l'ordre de la maison royale de Hohenzollern et est mis à la disposition avec la pension légale[5].

Il est également, à partir de 1911, membre de la première chambre du Landtag d'Alsace-Lorraine, nommé par l'empereur. En , Guillaume II lui décerne également l'ordre du Mérite de la couronne de Prusse.

Pendant la Première Guerre mondiale, Moßner est réaffecté comme officier réutilisé et agit en tant que général commandant du commandement général adjoint du 21e corps d'armée à Sarrebruck[6]. Le , le roi le fait chevalier de l'Ordre de l'Aigle noir[7].

Famille[modifier | modifier le code]

Moßner épouse en premières noces le dans la paroisse militaire évangélique de Bonn Meta Giebert (née le à Fray Bentos, Uruguay et morte le à Gmunden). Après le décès de cette dernière, il se marie le à Sondershausen Anna von Wolffersdorff (née le à Sondershausen et morte le à Strasbourg). Elle est la fille du chambellan princier de Schwarzbourg-Sondershausen et du maître chasseur de la cour Adolf von Wolffersdorff et de Liddy Rath. Les enfants suivants sont nés de ces mariages[8],[9] :

  • Henriette Gertrud Meta Emma (née en 1878) mariée avec Ernst Levy von Halle (de)
  • Guillaume George Robert (1878–1879)
  • Robert Max Ferdinand (né en 1880)
  • Elisabeth Liddy Hedwig Wanda (née en 1884)
  • Ernest Adolf Karl Walter Anton (1886–1944)
  • Anna Maria Martha Hedwig Klara (née en 1890)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernhard von Bülow: Denkwürdigkeiten. Band 4: Jugend- und Diplomatenjahre. 1931.
  • Franz Hans Hansen: Walther von Moßner. Frankfurt am Main 1933.
  • Regierung und Landtag von Elsaß-Lothringen 1911–1916. Biographisch-statistisches Handbuch. Mülhausen 1911, S. 152.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Der Vater hatte „während der Revolution dem Prinzen Wilhelm beigestanden […], sich am 19. März 1848 aus dem Berliner Schloss vor der protestierenden Menge in Sicherheit zu bringen. Wilhelm, inzwischen preußischer König, war bekannt dafür, dass er nie vergaß, wenn jemand ihm geholfen hatte. Er fragte den Vater Mossner bei einem späteren zufälligen Treffen, ob er einen Wunsch habe. Mossner bat den König um Hilfe für seinen Sohn, der ein ausgezeichneter Reiter war und in einem elitären Kavallerieregiment dienen wollte. Wilhelm I. schlug ihm seine eigenes Regiment vor; dort wurde der junge Mossner jedoch wegen seiner jüdischen Herkunft keineswegs mit Begeisterung aufgenommen. Das Offizierskorps weigerte sich, ihn als Offizier zu bestätigen. Daraufhin geschah es – wohl einzigartig in der deutschen Geschichte – dass ein preußischer Monarch sich für einen Soldaten jüdischer Herkunft einsetzte. Der König ließ den Regimentskommandeur durch seinen Adjutanten wissen, dass er die Zurücksetzung des jungen Mossner als eine persönliche Beleidigung empfinde. Jetzt hatten die Offiziere natürlich keine Wahl mehr und Mossner machte bald eine glänzende Karriere.“ Jacob Rosenthal: Die Ehre des jüdischen Soldaten. Die Judenzählung im Ersten Weltkrieg und ihre Folgen. Frankfurt am Main 2007, S. 31f.
  2. A. Freiherr von Houwald: Brandenburg-Preußische Standeserhebungen und Gnadenakte für die Zeit 1873-1918. Görlitz 1939, S. 72.
  3. Genealogisches Handbuch des Adels, Adelslexikon Band IX, S. 205, Band 116 der Gesamtreihe, C. A. Starke Verlag, Limburg (Lahn) 1998 (ISBN 3-7980-0816-7). Am 18. Januar 1901 wurde auch Walthers älterer Bruder Ernst Moßner (1839–1922) als Gutsherr auf Ulbersdorf nobilitiert.
  4. Militär-Wochenblatt. Nr. 31 vom 5. März 1907, S. 684.
  5. Militär-Wochenblatt. Nr. 20 vom 10. Februar 1910. S. 435.
  6. Dermot Bradley (Hrsg.), Günter Wegner: Stellenbesetzung der Deutschen Heere 1815–1939. Band 1: Die Höheren Kommandostellen 1815–1939. Biblio Verlag. Osnabrück 1990 (ISBN 3-7648-1780-1). S. 85.
  7. Militär-Wochenblatt. Nr. 90 vom 29. Januar 1918, S. 2241.
  8. Genealogisches Handbuch des Adels, Adelige Häuser B Band XV, S. 343, Band 83 der Gesamtreihe, C. A. Starke Verlag, Limburg (Lahn) 1984.
  9. Marcelli Janecki: Handbuch des Preußischen Adels. Erster Band, E.S. Mittler & Sohn, Berlin 1892, S. 405.
  10. a b c d e f g h i j k l m n et o Ministère de la Guerre (Hrsg.): Rangliste der Königlich Preußischen Armee und des XIII. (Königlich Württembergischen) Armeekorps für 1914. E.S. Mittler & Sohn, Berlin 1914, S. 357.