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Bataille de la Vuelta de Obligado
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Bataille d'Obligado (Manuel Larravide (1871-1910))
Informations générales
Date
Lieu sur le fleuve Parana
Issue Victoire à la Pyrrhus franco-britannique sur l'Argentine
Belligérants
France
Royaume-Uni
Argentine
Commandants
Capitaine de vaisseau François Thomas Tréhouart
Samuel Inglefield
Général Lucio Norberto Mansilla
Forces en présence
France: 5 navires
Royaume-Uni: 6 navires
Argentine : 2 000 hommes
Pertes
France: 8 tués, 72 blessés
Royaume-Uni: 9 tués, 24 blessés[1]
Argentine : 650 morts

La bataille de la Vuelta de Obligado ou bataille d'Obligado, qui oppose l'Argentine à une escadre mixte anglaise et française, a lieu le , dans les eaux du fleuve Parana, sur sa rive droite et au nord de la province de Buenos Aires, à un virage connu sous le nom Vuelta de Obligado où le chenal se rétrécit.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Vers la moitié du XIXe siècle les États-Unis sont intervenus contre le Mexique et annexent le Texas, privant ainsi le Royaume-Uni et la France d'une source d’approvisionnement importante, principalement du coton qui y était cultivé.

Les deux nations ont alors conclu une alliance pour intervenir militairement en Amérique du Sud afin d’y imposer leurs intérêts commerciaux.

L’intention était d'obliger la « libre navigation » du Rio de la Plata et de ses affluents (Paraná et Uruguay) et de transformer Montevideo en une base commerciale pour les deux puissances. Le , un convoi commercial de quatre-vingt-dix navires marchands escortés par 5 navires de guerre français et 6 anglais, remonta la rivière Paraná en refusant de reconnaître la souveraineté de l'Argentine sur la rivière[2]. L’armement était du plus moderne. Les navires français été dotés du très moderne canon-obusier Paixhans de 80, était appelé ainsi car, avec sa bouche d'un diamètre de 22 cm, il pouvait tirer des des obus explosifs de 80 livres. Le calibre des quatre-vingt-dix-neuf canons ou de la majorité été de 80 cm.

La principale défense argentine se trouvait dans un coude appelé la Vuelta de Obligado au nord de la ville de San Pedro. Là, Juan Manuel de Rosas, gouverneur de la province et le général Lucio Mansilla ont préparé la défense en barrant le Paraná d'une côte à l'autre avec 24 grandes chaloupes et trois lourdes chaînes pour empêcher le passage des bateaux ennemis. Les abords étaient occupés par deux mille hommes retranchés équipés de petits canons répartis le long des côtes.

Plan de la bataille d'Obligado

Les flottes européennes livrent le combat avec leur artillerie très supérieure et les Argentins sont facilement vaincus. Mais c’est une victoire à la Pyrrhus. La flotte ne pouvant franchir le barrage doit faire demi-tour.

La bataille[modifier | modifier le code]

Dans la matinée du 20, il y avait un épais brouillard avec une brise légère. Aussitôt qu'il fit jour, les forces combinées se formerènt en trois divisions pour l'attaque. La première, sous les ordres du capitaine Sullivan, composée de la Philomèle, de l'Expéditive et des schooners Fanny et Procida, reçut l'ordre de prende position vers le sud de la rive gauche, un peu au dessus des batteries, à 700 mètres de distance, de maniére à les prendre en écharpe. Le feu commença de part et d'autre. La seconde division, sous les ordres du capitaine Tréhouart, composée du Saint-Martin, du Comus, du Pandour et du Dolphin, prit position vers le nord, devant les batteries à la distance de 700 mètres. Cette division devait attaquer les batteries, et le Republicano, dont le feu les prensit en enfilade. Malheureusement pendant que le Saint-Martin était à l'ancre, le vent manquant aux bâtiment qui le suivaient, le brick fut longtemps exposé au feu des batteries; ce feu fut dirigé contre lui avec d'autant plus de furie qu'il avant été reconnu par l'un des bâtiments de l'escadre de Buenos Aires capturé devant Montevideo. Cependant les efforts du Dolphin pour se rapprocher réussirent à donner de l'assistance au Saint-Martin par la diversion que fit son artillerie, et parce que le feu de l'ennemi commença à se tourner contre le Dolphin. Le Saint-Martin avait déjà ses deux seuls officiers et plusieurs hommes de son équipage grièvement blessés. Le Comus et le Pandour étaient venus prendre position aussi près que le rive le permettait, ainsi que le Fulton et le Procida, auxquels le capitaine Tréhouart avait fait le signal de rallier. L'affaire continua avec énergie de part et d'autre. Bien que l'ennemi portageát son feu entre tous ses adversaries, il était visible que sa plus grande furie, pendant toute l'affaire était dirigée contre le Saint-Martin. Le Saint-Martin eut bientôt 44 hommes hors de combat, deux pièces démontées, ses agrés détruits. Malgré tous ces désavantages, il continuait à combattre vigoureusement, lorsqu'un autre coup frappa son cable et força ce vaisseau à quitter sa position. "No vessel of her size," Sulivan a dit, "ever stood such a fire before." La troisiéme division, sous les ordres du capitaine Hotham, composée de la Gorgone et du Firebrand (le Fulton s'etáit joint à la seconde division), s'était tenue en observation à la distance de 1500 métres de la batterie la plus éloignée, lançant de là des projectiles creux dans toutes les directions. Le capitaine Hope du Firebrand s'avança dans son canot au milieu du feu pour briser les chaines qui unissaient l'estacade. Les chaines furent rompues.

François Barry: Pris des batteries de Ponto Obligado 1846

Le Fulton en profita sur-le-champ pour passer à travers cette ligne et se poster beaucoup plus haut, de manière à croiser les feux avec ceux de la première division. Ce fut à ce moment que Tréhouart, quittant le Saint-Martin, qui était totalement hors d'etat de continuer son service, vint à bord de la Gorgone. De là il passa à l'Expéditive, et fit le signal d'union au Pandour et au Procida. Il ordonna alors à ces vaisseaux de s'échouer à une portée de pistolet des batteries, sur lesquelles ils versèrent une pluie de mitraille. La corvette Comus accourut promptement pour soutenir cette manoeuvre. En mème temps, le capitaine Hotham débarqua 325 soldats anglais. Cette tentative met fin à la résistance de l'ennemi et décida la journée. Le premier détachement anglais, sous les ordres du capitaine Sullivan, avaint été reçu par un nourri feu, mais a l'arrivée du reste des troupes, l'ennemi prit la fuite malgré les efforts de la cavalerie. Dans la matinée du 22, des nouvelles forces descendirent à terre et acheverènt la destruction des batteries ; les afflûts furent détruits et les canons brisés ou jetés dans le riviére. On ne garda que 10 pièces de bronze qui furent placées à bord de l'escadre. L'engagement avec les batteries commença à dix heures du matin et dura jusq'à cinq heures de l'après midi. Pendant tout ce temps, le feu ne discontinua pas un seul instant. Le Fulton a reçu 104 boulets, et le Dolphin 107 ; le Saint-Martin a été littéralement criblé; le capitaine Tréhouart n'avaot plus q'un officier à son bord : la moitié de ses hommes, 44 sur 96, ont été mis hors de combat.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Elle établira alors un blocus qui durera jusqu’au . Les nouvelles des pertes commerciales endurées par le convoi et les récits de la détermination des Argentins sont arrivées jusqu’en Europe, où les détenteurs de bons de dette argentine réclament la fin de l’intervention.

Devant cette situation, les gouvernements européens ordonnent la retraite de leurs escadres du Rio de la Plata, qu'elles quittèrent en saluant le pavillon argentin de 21 coups de canon.

vue de la bataille et du Paraná barré.

Le conflit se termina en 1849 avec le Royaume-Uni par le traité Arana-Southern et avec la France le , quand le gouvernement de Napoléon III finit par signer le traité Arana-Le Prédour.

Il reconnaissait la navigation sur le río Paraná comme « une navigation intérieure de la Confédération argentine soumise à ses seules lois et règlements, tout comme sur le fleuve Uruguay à sa frontière orientale ».

Les Argentins considèrent encore aujourd’hui qu’ils furent victorieux pour avoir fait reculer l’ennemi et fêtent le 20 novembre comme jour de la « souveraineté nationale » (voir le billet de 20 pesos « combate de la vuelta de obligado »)[3].

Si la bataille d'Obligado peut être interprétée comme un symbole de la résistance argentine, il n'en demeure pas moins qu'elle a été une triple victoire de la France et de la Grande-Bretagne : une victoire commerciale, militaire et politique ; une victoire militaire en raison de l'écrasement des forces armées argentines (2 000 hommes tués contre moins d'une vingtaine dans les rangs britanniques et français) ; une victoire politique en raison du fait que la victoire militaire et le blocus qui s'ensuivit favorisèrent une rébellion intérieure contre le dictateur argentin Rosas qui précipita la chute de ce dernier ; enfin, une victoire commerciale puisque le successeur du dictateur Rosas finit par permettre aux Anglais et aux Français de commercer sur les fleuves argentins.

À Paris, à partir de 1868, une rue et une station de métro (au milieu de l'avenue de la Grande-Armée) portèrent le nom d’Obligado « en mémoire de la victoire franco-anglaise ». La rue et la station ont changé de nom le pour celui d’Argentine, à la suite d'une visite en 1947, d'Eva Perón, la femme du président argentin de l'époque. La France comptait ainsi faire disparaître ces mauvais souvenirs, et remercier l'Argentine de l’aide généreuse apportée pendant les premiers temps de la reconstruction de l’après-guerre et la reconstitution des stocks de nourriture.

Ordre de bataille franco-britannique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Avenel, page 79.
  2. événement 1845, sur le site l'internaute.com. Consulté le 19-10-2014.
  3. (es) « 20 de noviembre, día de la soberanía Nacional », sur www.lagazeta.com (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]

  • Jean-David Avenel, L'affaire du Rio de la Plata (1838-1852), Economica, 1998, (ISBN 2-7178-3673-X)
  • (en) Robert L. Scheina, Latin's America's Wars, the age of the Caudillo, 1791-1899, Brassey's Inc., Dulles, Virginie, 2003, (ISBN 1-57488-450-6)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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