Traité de Madrid (1526)

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Le traité de Madrid est signé le , par le roi François Ier alors prisonnier de l'empereur Charles Quint à la suite de la défaite française de Pavie ().

Détails du traité

Selon ce traité, François Ier doit

  • restituer le duché de Bourgogne et ses seigneuries annexes, notamment le comté de Charolais
  • renoncer à toute revendication sur Naples, le Milanais, Gênes, Asti, les Flandres et l'Artois
  • épouser Éléonore de Habsbourg, sœur de Charles Quint.
  • réhabiliter le connétable de Bourbon et ses partisans, leur restituer tous leurs biens meubles et immeubles, leurs office et les dédommager complètement des pertes qu'ils avaient essuyées par la confiscation. Pour le connétable, s'ajoutait en outre une dispense d'hommage féodal pour ses terres et la possibilité future de négocier le comté de Provence avec le roi.
  • forcer Henri d'Albret (le beau-frère de François Ier) à abandonner ses prétentions à la couronne de Navarre.
  • livrer comme otages à Charles Quint son fils aîné, le dauphin François, ainsi que son second fils le duc d'Orléans (futur Henri II) ou, à la place du dernier, douze des principaux seigneurs du royaume que l'empereur désignerait. Ils ne seraient libérés qu'après ratification des clauses du traité par les parlements.
  • s'engager, sous sa parole de chevalier et par serment, à retourner en Espagne pour y rester prisonnier de l'empereur si tous les articles de ce traité n'étaient appliqués dans les délais stipulés.

Le traité est rédigé par le secrétaire en langue française de Charles Quint, Jean Lallemand, et négocié par Jean de Selve, premier président du Parlement de Paris, et l'archevêque François de Tournon, envoyés comme émissaires à Madrid par Louise de Savoie, la mère du roi, pour négocier sa libération.

Mais François Ier, tombé malade pendant son emprisonnement, et ayant peur de sa faiblesse, demande le à Gilbert Bayard, notaire et secrétaire du Roi de France, de rédiger un texte selon lequel toutes les concessions faites en vue de retrouver sa liberté seraient considérées comme nulles. Ainsi, à son retour en France après sa libération (le ), le roi de France peut rejeter le traité.

Notes et références

  • Henri Hauser, Le traité de Madrid et la cession de la Bourgogne à Charles-Quint: étude sur le sentiment national bourguignon en 1525-1526, Paris, 1912.
  • Louis-Prosper Gachard, La captivité de François Ier et le Traité de Madrid, Bruxelles, 1860

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