Te Deum (Bruckner)

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Le Te Deum en ut majeur d'Anton Bruckner est une œuvre vocale sacrée, pour solistes, chœur, orgue et grand orchestre. Il a été composé entre mai 1881 et mars 1884, parallèlement à la Sixième (achevée en 1881) et à la Septième symphonie (achevée en 1883), avec laquelle il a des rapports étroits.

D'une durée approximative de vingt à vingt-cinq minutes, le Te Deum est donc une œuvre courte, relativement aux symphonies de Bruckner, mais aussi à sa grande Messe en fa mineur. Bruckner n'a donc pas, comme Berlioz l'avait fait dans son propre Te Deum (1855), doté son œuvre de proportions gigantesques. Cette concision est peut-être pour beaucoup dans l'excellent accueil que reçut l'œuvre, qui fut créée avec accompagnement de piano à Vienne le 2 mai 1885 sous la direction du compositeur, puis avec orchestre à Vienne le 10 janvier 1886 sous la direction de Hans Richter. Eduard Hanslick lui-même, l'éternel ennemi de Bruckner, ne put que reconnaître l'excellence de la nouvelle composition. Gustav Mahler, enthousiaste, écrivit sur la partition, à la place des indications « pour chœur, voix solistes, orchestre et orgue ad libitum » : « pour des langues angéliques, des chercheurs de Dieu, des esprits tourmentés et des âmes purifiées dans les flammes ». Bruckner surtout en était particulièrement satisfait ; il affirma plus tard : [lorsque Dieu jugera mon âme], « je Lui offrirai la partition de mon Te Deum et il me jugera avec bienveillance ». Le Te Deum est le témoignage de la foi fervente de Bruckner, et un chant de louanges et de réjouissance sacrée. C'est l'œuvre de Bruckner qui connut le plus de succès, avec la Septième symphonie et dans une certaine mesure la Huitième en 1890, en Autriche et dans le monde. Une de ses représentations, à Berlin en 1891, remporta un succès extraordinaire.

Le Te Deum est également la dernière de ses œuvres que Bruckner, déjà affaibli, entendit en concert (organisé sur l'instigation de Brahms), le 12 janvier 1896. C'est peut-être ce qui détermina Bruckner, sentant qu'il risquait de ne pouvoir achever sa Neuvième symphonie, à recommander que son Te Deum soit exécuté en guise de mouvement final, ces deux œuvres étant dédiées « à Dieu » (un thème du Te Deum est d'ailleurs cité dans la Neuvième. Cette solution est toutefois rarement choisie, en raison des difficultés techniques, les exécutants préférant la laisser s'éteindre sur le silence final de l'Adagio qui clôt ainsi l'œuvre du Maître.

  • I. Te Deum laudamus
  • II. Te ergo, quaesumus
  • III. Aeterna fac cum sanctis tuis
  • IV. Salvum fac populum tuum, Domine
  • V. In te, Domine, speravi

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