Taavi Rõivas
Taavi Rõivas | |
Fonctions | |
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Président du Parti de la réforme d'Estonie | |
– (2 ans, 9 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | Andrus Ansip |
Successeur | Hanno Pevkur |
Premier ministre d'Estonie | |
– (2 ans, 7 mois et 28 jours) |
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Président | Toomas Hendrik Ilves Kersti Kaljulaid |
Gouvernement | Rõivas I et II |
Législature | XIIe et XIIIe |
Coalition | ERE-SDE (2014-15) ERE-SDE-IRL (2015-16) |
Prédécesseur | Andrus Ansip |
Successeur | Jüri Ratas |
Ministre estonien des Affaires sociales | |
– (1 an, 3 mois et 15 jours) |
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Premier ministre | Andrus Ansip |
Gouvernement | Ansip III |
Prédécesseur | Hanno Pevkur |
Successeur | Urmas Kruuse (Santé et Travail) Helmen Kütt (Protection sociale) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tallinn (URSS) |
Nationalité | estonienne |
Parti politique | ERE |
Diplômé de | École des sciences de Tallinn université de Tartu |
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Premiers ministres d'Estonie | |
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Taavi Rõivas, né le à Tallinn, est un homme d'État estonien, membre du Parti de la réforme d'Estonie (ERE) et Premier ministre du au .
Très jeune conseiller ministériel à la fin des années 1990 puis au début des années 2000, il est élu maire d'arrondissement à Tallinn en . L'année suivante, il rejoint le cabinet du nouveau Premier ministre Andrus Ansip, président du Parti de la réforme.
Il est élu député en et préside alors plusieurs commissions du Riigikogu. En , il accède au gouvernement en tant que ministre des Affaires sociales.
Il est choisi en comme successeur d'Ansip, démissionnaire après 11 ans au pouvoir. Devenu Premier ministre, il change de partenaire de coalition et bâtit une majorité avec les sociaux-démocrates (SDE). Il assure sa reconduction après les élections de en élargissant son gouvernement aux conservateurs (IRL). Il perd toutefois leur soutien en et se trouve renversé par une motion de censure. Il annonce son retrait de la vie politique en octobre 2020.
Biographie
[modifier | modifier le code]Un jeune conseiller ministériel
[modifier | modifier le code]En 1997, il obtient le baccalauréat de l'École des sciences de Tallinn, et rejoint en 1998 le Parti de la réforme d'Estonie de Siim Kallas. Il est recruté un an plus tard par Märt Rask, ministre libéral de la Justice, comme conseiller.
Il rejoint en 2002 le secteur privé, tout en obtenant le diplôme de bakalaureus (équivalent à la maîtrise) de sciences économiques et administration des affaires de l'université de Tartu. Il revient en politique dès 2003, en tant que directeur de cabinet de Paul-Eerik Rummo, ministre libéral de la Population et des Affaires ethniques.
Élu maire de l'arrondissement de Haabersti à Tallinn en 2004, il est nommé l'année suivante conseiller du nouveau Premier ministre libéral Andrus Ansip.
Du Parlement au gouvernement
[modifier | modifier le code]À l'occasion des élections législatives du 4 mars 2007, il est élu député au Riigikogu. Appartenant à la majorité parlementaire, il est porté à la présidence de la commission des Finances. Après les élections législatives du 6 mars 2011, il devient président de la commission des Affaires de l'Union européenne.
Le , la démission du ministre de la Justice Kristen Michal conduit à un mini-remaniement ministériel qui lui permet d'être nommé ministre des Affaires sociales par Andrus Ansip.
Premier ministre
[modifier | modifier le code]Premier mandat
[modifier | modifier le code]À la suite de la démission d'Ansip le , et au renoncement de Siim Kallas à lui succéder, il est pressenti, avec Hanno Pevkur et Urmas Paet, comme futur chef du gouvernement. Le , il est choisi par le bureau du Parti de la réforme comme candidat au poste de chef du gouvernement[1].
Le , Taavi Rõivas est chargé de former un nouveau gouvernement par le président de la République Toomas Hendrik Ilves, à l'issue d'une ultime rencontre au palais présidentiel en compagnie de Sven Mikser, président du Parti social-démocrate (SDE)[2].
À peine six jours plus tard, l'ERE et le SDE signent un accord de coalition, qui prévoit notamment la création de deux postes de ministre, l'accroissement des allocations familiales et chômage, la hausse du revenu minimum d'assujettissement à l'impôt[3].
Se présentant au vote du Riigikogu le , il obtient la confiance de l'Assemblée par 55 voix contre 36. Il présente son gouvernement au président Ilves[4] et entre en fonction le .
Second mandat
[modifier | modifier le code]Candidat à sa succession aux élections du 1er mars 2015, il maintient l'ERE en première position avec 30 députés sur 101. Ce recul de trois sièges, combiné à celui du SDE qui perd quatre députés, le rend minoritaire au Riigikogu[5]. Il négocie alors le ralliement de l'Union pour la patrie et Res Publica (IRL) à la majorité sortante. Il présente finalement son nouvel exécutif le suivant, qui compte désormais quatorze ministres[6].
Le , après que Rõivas a perdu le soutien de ses partenaires de coalition, le Parlement adopte une motion de censure par 63 voix pour et 28 voix contre, ce qui entraîne la chute du gouvernement[7] et la démission du Premier ministre[8]. Onze jours plus tard la présidente de la République Kersti Kaljulaid charge le président du Parti du centre d'Estonie (EKE) Jüri Ratas, qui a négocié le ralliement du SDE et de l'IRL, de former le nouveau cabinet[9].
Il annonce son retrait de la vie politique en octobre 2020[10].
Vie familiale
[modifier | modifier le code]Taavi Rõivas est marié à la chanteuse pop Luisa Värk, qui a tenté de représenter l'Estonie à l'Eurovision en 2008, et père d'une fille.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Reform Party Picks Dark Horse as New PM Candidate », Eesti Rahvusringhääling, le
- (en) « Rõivas Tapped by President to Form Next Cabinet », Eesti Rahvusringhääling, le
- (en) « Reform Party and Social Democrats Sign Coalition Agreement », Eesti Rahvusringhääling, le
- (en) « Rõivas Receives Parliament Approval to Form Government », Eesti Rahvusringhääling, le
- « Le parti au pouvoir en Estonie remporte les législatives », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) Cynthia Kroet, « Estonian coalition partners present cabinet line-up », sur politico.eu, (consulté le ).
- « Estonie : le Parlement vote une motion de censure et fait tomber le premier ministre Taavi Roivas », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) « November 2016 », sur rulers.org, (consulté le ).
- (en) Dario Cavegn, « President Kaljulaid tasks Jüri Ratas with forming new government », sur news.err.ee/, (consulté le ).
- (en) ERR, BNS | ERR, « Former Prime Minister Taavi Rõivas to leave politics, move into business », sur ERR, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :