Syndrome de Morel-Lavallée

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Syndrome de Morel-Lavallée
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Syndrome de Morel-Lavallée au niveau du bassin gauche observée au scanner.
Causes Choc tangentiel
Symptômes Ecchymose, mobilité accrue de la peau, gonflement
Risques Infection, épanchement
Traitement
Diagnostic Examen clinique, imagerie
Différentiel Abcès, hématome
Traitement Surveillance étroite, drainage par ponction, chirurgie
Épidémiologie
Fréquence Rare
Classification et ressources externes

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Le syndrome de Morel-Lavallée (SML) est caractérisé par un épanchement de liquide sérolymphatique consécutif à un traumatisme qui survient de manière tangentielle[1] sur un tissu fortement vascularisé. Ce traumatisme provoque la désolidarisation des tissus cutanés et sous-cutanés par rapport aux couches musculaires et aux fascias situés en-dessous, sans rupture de la peau[2],[3]. À la suite de ce décollement cutané, se crée un espace dans lequel le liquide sérolymphatique s'accumule. La lésion se produit généralement autour de la cuisse ou du bassin, mais d'autres régions peuvent être concernées. L'épanchement est souvent dû à des chocs violents, tels que des chutes en pratiquant des sports comme le ski, le skateboard, le football, ou les sports de combat, entraînant des lésions des tissus sous-cutanés[1].

Le syndrome de Morel-Lavallée a été décrit pour la première fois en 1863 par Victor-Auguste-François Morel-Lavallée[4].

Diagnostic[modifier | modifier le code]

Le diagnostic est basé sur l'examen clinique et peut être étayé par l'imagerie médicale[5].

Classification de Mellado et Bencardino des lésions de Morel-Lavallée. Type I = collection séreuse, type II = hématome sous-cutané, type III = hématome chronique en cours de constitution, type IV = dissection périfasciale avec lacune graisseuse fermée, type V = lésion pseudonodulaire périfasciale, type VI = lésion infectée avec ou sans formation de sinus, cloisons internes et capsule épaisse de consolidation[6]

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Prise en charge[modifier | modifier le code]

La prise en charge définitive est dictée par la taille, la localisation et l'ancienneté de la lésion et va du drainage percutané au débridement et nettoyage chirurgical. Les lésions chroniques peuvent entraîner l'apparition de pseudokystes et/ou de dystrophies[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Hématome de Morel-Lavallée », sur DrSport (consulté le )
  2. (en) Ammar Mahmoudi et Ahmed Zrig, « Le syndrome de Morel-Lavallée: une entité à ne pas méconnaitre », Pan African Medical Journal, vol. 20,‎ (ISSN 1937-8688, PMID 26113931, PMCID PMC4470410, DOI 10.11604/pamj.2015.20.200.6312, lire en ligne, consulté le )
  3. J. Foret, C. Geneve, M. Haaser, P. Germain, « Syndrome de Morel-Lavallée compliquant un traumatisme de cuisse », sur Société Française de Rhumatologie (consulté le )
  4. Victor-Auguste-François Morel-Lavallée, « Décollements traumatiques de la peau et des couches sous-jacentes », Arch. Gen. Med., vol. 1,‎ , p. 300-332.
  5. G. Delannoy et A. Peyrottes, « Le syndrome de Morel-Lavallée : physiopathologie, présentation clinique et prise en charge », Journal de Traumatologie du Sport, vol. 38, no 3,‎ , p. 168–172 (ISSN 0762-915X, DOI 10.1016/j.jts.2021.05.001, lire en ligne, consulté le )
  6. Tineke De Coninck, Filip Vanhoenacker et Koenraad Verstraete, « Imaging Features of Morel-Lavallée Lesions », Journal of the Belgian Society of Radiology, vol. 101, no S2,‎ , p. 15 (DOI 10.5334/jbr-btr.1401).
  7. (en) John A. Scolaro, Tom Chao et David P. Zamorano, « The Morel-Lavallée Lesion: Diagnosis and Management », Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons, vol. 24, no 10,‎ , p. 667–672 (ISSN 1067-151X et 1940-5480, DOI 10.5435/JAAOS-D-15-00181, lire en ligne, consulté le )