Bolet de Quélet

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Suillellus queletii

Suillellus queletii, le Bolet de Quélet, anciennement Boletus queletii, est une espèce de champignons basidiomycètes du genre Suillellus dans la famille des Boletaceae. Il est caractérisé par son pied lisse sans ornementation, à la base de couleur betterave.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Suillellus queletii (Schulzer) Vizzini, Simonini & Gelardi, 2014[1].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus queletii Schulzer, 1885[1].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Suillellus queletii a pour synonymes[1] :

  • Boletus lateritius Bres. & Schulzer
  • Boletus purpureus var. luteopurpureus Gillet
  • Boletus queletii Schulzer
  • Boletus rubicundus (Maire) E.-J.Gilbert
  • Dictyopus queletii (Schulzer) Quél.
  • Suillus lateritius (Bres. & Schulzer) Kuntze
  • Suillus queletii (Schulzer) Kuntze
  • Tubiporus queletii (Schulzer) Imler
  • Tubiporus queletii (Schulzer) Imler ex S.Ahmad, 1962
  • Tubiporus queletii (Schulzer) Maire
  • Versipellis queletii (Schulzer) Quél.

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique queletii est à l'honneur du mycologue Lucien Quélet.

Noms vulgaires et vernaculaires[modifier | modifier le code]

Ce taxon porte en français le nom vernaculaire ou normalisé suivant : Bolet de Quélet[2].

Description du sporophore[modifier | modifier le code]

Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Xerocomellus ripariellus, le Bolet des rives, sont les suivantes :

Son chapeau mesure de 5 à 15 cm, il est sec et souvent velouté, variable de couleur, brun, brun orangé, brun cuivré à brun-rouge, parfois avec des teintes cuivrées ou olivâtres.

Son hyménophore présente des tubes jaunes puis jaune olivâtre, nettement bleuissants. Ses pores sont fins, jaunes à orangés et enfin rouges, bleuissants.

Son stipe mesure 5 à 15 cm x 1,5 à 4,5 cm. Il est de couleur crème à jaunâtre clair, sans aucun réseau, couvert de très fines granulations, presque indistinctes, si ce n'est sublisse. La base de ce pied est typiquement de couleur rouge pourpre betterave, à l'extérieur comme à la coupe.

Sa chair est jaune à jaune pâle, bleuissante à la coupe, de couleur rouge pourpre betterave à la base. Sa saveur est douce et son odeur est faible[3],[4].

Caractéristiques microscopiques[modifier | modifier le code]

Spores de Suillellus queletii.

Ses spores mesurent 10-13,5 x 5-6,5 µm[3]. Elles sont allongées-fusoïdes[4].

Variétés et formes[modifier | modifier le code]

  • Suillellus queletii f. discolor, variété aux couleurs variées. Chapeau jaunâtre, tubes jaunes, pores orangeâtres, stipe jaune jonquille, betterave à la base. Couche orangeâtre sous les tubes. Spores 11,7-14,5 X 6-7,5 μm[5]. Peut très facilement se confondre avec la forme discolor de N. erythropus.
  • Suillellus queletii var. rubicundus, variété rubiconde. Chapeau rouge pourpre, rougeâtre. Pores orangeâtre sale. Stipe plus ou moins ponctué de rouge pourpre, rougeâtre. Base betterave, couche jaune sous les tubes. Sous chênes divers, assez fréquent sous chênes verts[5].
  • Suillellus queletii var. pseudoluridus, variété semblable à S. luridus. Chapeau irrégulier orangeâtre d'aspect granité. Pores orangeâtres. Stipe ponctué de fines méchules rouges avec parfois un début de pseudo-réseau. Chair jaune, rouge betterave dans sa moitié inférieure, plus noirâtre à la coupe que chez S. queletii. Ligne de Bataille plus au moins bien définie[5].
  • Suillellus queletii var. zugazae, chapeau crème plus ou moins sombre ou ochracé-orangé. Pores jaunes à rose orangé. Stipe nu ou éraillé, crème foncé, jaunâtre. Chair blanche, un peu jaunâtre, rouge foncé dans le stipe, se prolongeant par une faible ligne rougeâtre plus ou moins longue au-dessus des tubes. Sous Pinus sylvestris. Spores 16-18 x 5-8,5 μm[5].
  • On notera également Suillellus queletii var. lateritius, Suillellus queletii var. aurantiacus, Suillellus queletii f. junquilleus et Suillellus queletii var. squarrosipes.

Galerie[modifier | modifier le code]

Habitat[modifier | modifier le code]

C'est une espèce ectomycorhizienne, poussant uniquement sous feuillus, surtout sous chênes et charmes dans les bois clairs[6].

Comestibilité[modifier | modifier le code]

Le Bolet de Quélet est comestible à condition de prendre la précaution de bien le cuire car il est toxique si il est consommé cru ou mal cuit[7].

Confusions possibles[modifier | modifier le code]

Le Bolet de Quélet est à comparer avec d'autres espèces du genre Suillellus, notamment le Bolet blafard (Suillellus luridus), possédant un réseau.

On peut également le confondre avec le Bolet à pied jaune (Neoboletus xanthopus), la différence se fera par la base de couleur betterave et le chapeau plus rouge et uniforme pour Suillellus queletii.

On pourrait aussi le confondre avec une espèce extrêmement rare, le Bolet d'Adonis (Suillellus adonis) aux pores typiquement jaunâtres et au chapeau plutôt rosé.

Lorsque son court réseau n'est pas mis en évidence, le Bolet terne (Suillellus comptus), lui ressemble aussi.

Attention aux confusions avec le toxique Bolet des loups (Rubroboletus lupinus) qui a un chapeau avec des teintes rosées et pas de base betterave.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 24 mars 2024
  2. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 24 mars 2024
  3. a et b « Mycocharentes - Suillellus queletii »
  4. a et b Guillaume Eyssartier & Pierre Roux, Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
  5. a b c et d Alain Estades, Gilbert Lannoy, Bulletin Mycologique et Botanique Dauphiné-Savoie : Les bolets européens, , 79 p.
  6. « MycoDB : Fiche de Suillellus queletii », sur www.mycodb.fr (consulté le )
  7. « Boletus queletii », sur www.francini-mycologie.fr (consulté le )