Stéphane de Bissy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 11 mai 2021 à 08:56 et modifiée en dernier par Speculos (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Stéphane de Bissy
Stéphane de Bissy, officier français et pilote, accompagné de trois mécaniciens, devant son Caudron G.3 dans le nord de la France en 1918
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
RekemVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Stéphane Marie Joseph Ghislain de BissyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Parentèle
Etienne de Thiard, Comte de Bissy (d) (arrière-arrière-grand-père paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflits
Distinction

Stéphane de Bissy est un officier et pilote française pionnier de l'aviation militaire. Né le à Villeherviers dans le Loir-et-Cher (France) et décédé le à Rekem dans le Limbourg (Belgique).

Biographie

Stéphane de Bissy, pilote.
Stéphane de Bissy est réaffcecté à l'aviation à la fin de sa convalescence en 1917.

Jeunesse

Stéphane nait en Sologne, berceau familial, le à Villeherviers. Son père est Stéphano de Bissy et sa mère Marie-Thérèse d'Oberlin de Mittersbach, petite fille du baron Eugène Valentin Oberlin De Mittersbach, maire de Villeherviers, député de Loir-et-Cher et Pair de France[1].

Il grandit dans une famille aristocratique catholique légitimiste. À la suite de la Loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, il est donc envoyé en Belgique pour réaliser ses études au château d'Antoing. Il y rencontre, comme lycéen, le Général de Gaulle qui, pour les mêmes raisons, est pensionnaire chez les jésuites belges[2].

Passionné de courses automobiles, il devient un des premiers pilotes officiels Alfa-Romeo et participe aux, premiers rallyes Paris-Monte-Carlo avant le début de la Grande Guerre.

Stéphane de Bissy sur le Monte-Carlo 1925.
Stéphane de Bissy sur le Monte-Carlo 1925.

Première Guerre Mondiale

Stéphane de Bissy est mobilisé le au sein du 113e régiment d'infanterie de Romorantin avec son frère cadet Urbain[3]. Blessé dès les premiers jours de guerre, le , à terrible bataille de Signeulx, il soigné pendant de longs mois par une jeune infirmière belge de la Croix-Rouge, Germaine Moreau de Bellaing, qu'il épousera après la guerre.

Sa blessure à l'estomac l'empêche de retourner dans l'infanterie, mais ses qualités de pilote de course, à un moment où l'aviation se développe, lui permettent de continuer la guerre comme pilote d'un Caudron III-G. Il réalisera de nombreuses missions de reconnaissance dans le nord de la France avant d'être abattu par l'ennemi au printemps 1918.

Fait prisonnier, il terminera la fin de la guerre comme prisonnier en Allemagne.

Son frère urbain est lui mort pour la France en Argonne au ravin des Meurissons le [4]. Très proche de son jeune frère, Stéphane ne se remettra jamais de sa perte qui le marquera très profondément toute sa vie.

La Clairière en 1944.

Entre-deux guerres

Il a quatre enfants avec Germaine Moreau de Bellaing : Étienne (1920), Marguerite (1922), Monique (1923) et Gaëtan (1926). La famille s'installe à Rekem à la frontière belgo-néerlandaise (à 9 km de Maastricht). Elle y a acheté une propriété importante, La Clairière, après vendue Le Portail en Sologne.

Deuxième Guerre Mondiale

Monique de Bissy à la Libération (août 1944)

Étienne est fait prisonnier de guerre par les allemands alors qu'il a été intégré à l'armée française.

De son côté, face à l'avancée des troupes allemandes, Stéphane fuit en France avec le reste de la famille dès les premiers jours de combats. A près un périple de deux semaines marqué par les attaques de stukas et les privations, la famille arrive à Saintes où elle est logée par des amis. Elle y restera jusqu'à la signature de l'armistice du . Le retour en Belgique a lieu en .

En , Marguerite et Monique intègre le réseau de Résistance Comète créée par leur amie Andrée de Jongh. Toutes les deux engagées comme infirmière de la Croix-Rouge, elles servent de courrier. La Clairière abrite les pilotes alliés dont l'avion a été abattu par l'ennemi. Au total une vingtaine passent par la propriété familiale où ils sont cachés dans les bois avant l’organisation de leur voyage vers l'Espagne. En , le fiancé de Marguerite, son père et son frère, sont arrêtés comme résistants à Bruxelles alors qu'une réunion y était organisée. Marguerite et Monique n’échappent à l'opération de police de la SS que sur un concours de circonstance : leur train devant les emmener à Bruxelles accusait une quinzaine de minutes de retard.

En , Monique est arrêtée sur dénonciation à La Clairière. Elle est incarcérée dans la prison de la Sicherheitspolizei (SIPO) de Maastricht aux Pays-Bas où elle subit de nombreux interrogatoires.

La fin de la guerre voit la libération par l'armée canadienne de Monique en août 1944 après quatre mois de détention, le retour d’Étienne au printemps 1945 et du fiancé de Marguerite quelques semaines plus tard ; son père et son frère ont été assassinés au camp de concentration de Dachau.

Après-guerres

Stéphane décède à Rekem à l’âge de 85 ans à la suite d'un cancer de l'estomac vraisemblablement du aux séquelles de sa blessure reçue durant l'été 1914.

Décorations

Liens internes

Liens externes

  1. « Généalogie de Marie-Thérèse d'Oberlin de Mittersbach », sur Geneanet (consulté le )
  2. « Antoing - Le Château des Princes de Ligne », antoing.net (consulté le )
  3. Conseil général de Loir et Cher, « Culture 41 - Le 113e régiment d'infanterie », sur www.culture41.fr (consulté le )
  4. « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )