113e régiment d'infanterie (France)

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113e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 113e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 113e régiment d'infanterie

Création 1796
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'Infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Blois
Ancienne dénomination légion italique (volontaires Italiens)
113e demi-brigade d’infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Tarragone 1811
La Moskova 1812
Lützen 1813
Bautzen 1813
Argonne 1915
Verdun 1916
Noyon 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1917 - Chemin des Dames
Bataille de France
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes

Le 113e régiment d'infanterie (113e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 113e demi-brigade de première formation.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Colonels/Chef de brigade[modifier | modifier le code]

  • -  : chef de brigade Antoine Bechon.


  • -  : chef de brigade Fortuné Bernard.


  • -  : major Claude Joseph Pelecier.
  • -  : colonel Robert Capponi.
  • -  : colonel Alexandre Martini.
  • -  : colonel Frédéric-Armand Thibault.


  • -  : lieutenant-colonel puis colonel Émile-Victor-Julien Pottier.
  • -  : colonel Claude Cholletton.
  • -  : colonel Antoine-Casimir Collasse.
  • -  : colonel Léon Fain.
  • -  : lieutenant-colonel François-Guillaume Reiss (par intérim).
  • -  : colonel comte Arthur-Louis-Marie de Brye.
  • -  : colonel Ulysse-Louis-Désiré-Marie-Anatole Berruyer.
  • -  : colonel Ernest-Gabriel Quinette de Rochemont.
  • -  : colonel Philippe-Alfred Heimburger.
  • -  : colonel Amédée-Léon-Auguste Nicolas.
  • -  : colonel Gaston Sellier.
  • -  : lieutenant-colonel Armand-Jules-Charles-Gaston Leprince (par intérim).
  • -  : colonel Amédée-Francisque-Oméga Blandin.
  • -  : colonel Marie-Ferdinand-Joseph-Auguste-Louis Gérardin (fait prisonnier et mort de ses blessures).
  • -  : colonel Louis-Achille-Camille-Raymond Arbanère.
  • -  : commandant Maxime-Raphaël-Camille Couranjou (à titre provisoire, en remplacement du colonel Arbanère, blessé).
  • -  : colonel Louis-Achille-Camille-Raymond Arbanère.
  • -  : lieutenant-colonel Alphonse-Laurent Joly.
  • -  : lieutenant-colonel Paul-Émile-Thomas Démaris.
  • -  : chef de bataillon Potier (par intérim).
  • -  : lieutenant-colonel Théodore-André Roullet.
  • -  : lieutenant-colonel Jean-Marie-Joseph Cruèghe.
  • ...
  • 1939-1940 : lieutenant-colonel Francois-Xavier-Louis Chevroton.

Historique des garnisons, combats et batailles du 113e RI[modifier | modifier le code]

Guerres de l'Empire[modifier | modifier le code]

insigne de béret d'infanterie

Le régiment est licencié à la Seconde Restauration.

Son numéro reste vacant jusqu'en 1870

Second Empire[modifier | modifier le code]

Le 113e régiment d'infanterie est reformé le , durant la Guerre de 1870, avec le 13e régiment de marche qui avait été lui même constitué, le , avec les :

provenant de leurs dépôts et dont les soldats sont pour la plupart de nouveaux arrivants qui n'avaient jamais tiré à la cible avec le chassepot et ignoraient totalement le service en campagne, pour constituer la 1re brigade de la 3e division du 13e corps d'armée[3]

Le 1er septembre, le 13e régiment de marche qui était devant Mézières, rétrograde sur Paris après la capitulation de Sedan ou il arrive avant l'investissement de la capitale.
Le 29 septembre il participe au combat du Bas-Meudon, et se distingue en particulier aux batailles de Châtillon et de Champigny.
Il est ensuite déployé dans les tranchées en face du château de Drancy puis à la ferme de Groslay à Drancy[4] ou il défend avec succès ses positions.
Le 113e régiment prend également part par la suite aux combats de Bagneux, de Montmesly (30 novembre), du Bourget (21 décembre) et de Buzenval (19 janvier).

1871 à 1914[modifier | modifier le code]

Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fourni un bataillon pour former le 149e régiment d'infanterie

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

1915[modifier | modifier le code]

1916[modifier | modifier le code]

1917[modifier | modifier le code]

1918[modifier | modifier le code]

  • janvier - mars : Ambleny
  •  : transport vers le front de l'Oise
  •  : combats de Tergnier - Vouel
  • 24-  : garde des ponts de l'Oise, repousse de l'offensive allemande.
  • -  : Vic-sur-Aisne, Lassigny, Roye, Noyon, Montdidier
  •  : Bataille de Noyon.
  • 10- : combats d'Antheuil
  • -  : reconstitution du régiment, transport vers la région de Dormans
  • 14 -  : Seconde bataille de la Marne. Forêt de Condé.
  • août - septembre : Lorraine.
  • -  : Marne. Challerange, pont de Brecy, Olizy
  • -  : Reims.
  •  : remise de la fourragère au drapeau du 113e RI, par le général Debeney

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Groupe de soldats du 113e RI en 1918-1919.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • Formé le sous les ordres du lieutenant-colonel Chevroton, il appartient à la 45e division d'infanterie puis à la IVe Armée. Fait une percée en Allemagne (Withersheim, Bebelsheim) . Subit une importante attaque dans la Marne (Prouilly) . Dissous à Saint-Yrieix-la-Perche [5].

1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

Traditions[modifier | modifier le code]

Devise[modifier | modifier le code]

Insigne[modifier | modifier le code]

Drapeau et décorations[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6]:

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

drapeau du 113e régiment d'infanterie de ligne

Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 Décoration de la croix de guerre avec deux citations à l'ordre de l'armée.

Citation à l'Ordre de l'Armée,  : "Régiment très solide qui s'est particulièrement distingué dans les luttes ininterrompues de l'Argonne, devant Verdun et dans les combats de l'Aisne. Désigné pour barrer la route de l'ennemi et le rejeter dans une brusque contre-attaque, a, sous les ordres de son chef de lieutenant-colonel Roullet, rempli glorieusement sa mission. S'est lancé à l'attaque avec entrain, dans des circonstances particulièrement difficiles et a abordé tous ses objectifs, au mépris du danger. Après avoir résisté à plusieurs poussées d'un ennemi supérieur en nombre, s'est cramponné au terrain qu'il a défendu avec opiniâtreté, combattant trois journées sans le moindre répit, avec un moral qui n'a jamais été entamé."

Citation à l'ordre de l'armée,  : "Le 113e, sous le commandement du lieutenant-colonel Roullet, a remporté un brillant succès au cours des dernières opérations sur l'Aisne. Les 15 et , s'est élancé avec entrain à l'assaut des positions ennemies puissamment fortifiées, garnies d'ouvrages bétonnés et de nombreuses mitrailleuses, a progressé de trois kilomètres sur des pentes abruptes et boisées, sous des tirs de barrage d'une violence exceptionnelle, et malgré la résistance d'un adversaire résolu, s'est emparé de haute lutte du village d'Olizy et des crêtes voisines ; a maintenu ses gains malgré de vigoureuses contre-attaques. A fait plus de 400 prisonniers et capturé de nombreuses mitrailleuses et un important matériel"[7]

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de cette médaille.

Chant[modifier | modifier le code]

Uniformes[modifier | modifier le code]

Personnalités ayant servi au sein du régiment[modifier | modifier le code]

  • Aristide Bruant y fait son service militaire, après la Guerre franco-allemande de 1870. Il y compose la marche du régiment, intitulée "V'la l'cent-treizième qui passe", qui marque les débuts de son succès populaire.
  • Jean Callies (1896-1986), sert au 133e RI à la fin de la Première Guerre mondiale. Général d'armée, il donnera son nom à la 173e promotion de Saint-Cyr.
  • Henri Drussy, futur maire de Blois (1940-1944) a servi au 113e RI en 1914, au sein duquel il a été blessé dans l'Argonne en . Grand résistant du Loir-et-Cher, il est également un pionnier des mouvements d'anciens combattants.
  • Marcel-Marie Dubois, futur archevêque de Besançon y est incorporé en 1915.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Eugène Fieffé, Histoire des troupes étrangères au service de la France, Volume 2, 1854, Librairie Dumaine, p.46.
  2. Date d'organisation indiquée par l'extrait des services figurant dans le dossier de Légion d'honneur de Claude-Joseph Pelecier, site Leonore.
  3. a b et c Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
  4. La ferme de Groslay également appelée ferme du Petit-Groslay, était située dans l'est de la commune de Drancy
  5. (réf Service Historique de la Défense Vincennes cote GR34N119).
  6. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  7. Historique du 113e RI, Paris, L. Pochy, 1918, 31p.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Version numérique du 113e régiment d'infanterie - Historique sommaire de la campagne 1914 - 1918