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Rivière George

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Rivière George
Illustration
Vue d'une courbe de la rivière George en août 2018.
Carte
Tracé du cours d'eau et de ses principaux affluents.[1]
Caractéristiques
Longueur 563 kmVoir et modifier les données sur Wikidata
Bassin 41 699 km2 [2]
Bassin collecteur Baie d'Ungava
Débit moyen 871 m3/s [2]
Régime Pluvial
Cours
Source Lac Jannière
· Localisation Lac-Juillet
· Altitude 488 m
· Coordonnées 54° 51′ 30″ N, 63° 55′ 30″ O
Embouchure Baie d'Ungava
· Localisation Rivière-Koksoak
· Altitude m
· Coordonnées 58° 49′ 00″ N, 66° 10′ 00″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche rivière De Pas
· Rive droite rivière Ford, rivière Falcoz
Pays traversés Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Nord-du-Québec
Zone administrative Caniapiscau, Kativik

La rivière George (en inuktitut : Kangirsualujjuap Kuunga, en innu-aimun : Metsheshu Shipu[3]) est un affluent du littoral sud-est de la baie d'Ungava. Cette rivière coule vers le nord dans le territoire non organisé de Rivière-Koksoak, dans la région administrative du Nord-du-Québec, au Québec, au Canada.

Cette rivière longue de 475 km commence à environ 60 km au nord de la frontière du Labrador. Elle file ensuite vers le nord et forme un estuaire se jetant dans la baie d'Ungava près de Kangiqsualujjuaq, qui est le seul village qu'elle dessert. Son embouchure fait environ 14 km de largeur.

Son nom a été donné en 1811 par deux missionnaires moraves, Benjamin Gottlieb Kohlmeister et George Kmoch, en l'honneur du roi George III. La rivière porte aussi le nom de Kangirsualujjuap Kuunga (« rivière de la très grande baie ») en inuktitut, Mushuau Shipu (« rivière sans arbre ») en naskapi et Metsheshu Shipu (« rivière à l'aigle ») en innu-aimun[4].

Géographie

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Les bassins versants voisins de la rivière George sont :

La rivière George débute au lac Jannière, environ 175 km à l'est de Schefferville, sous forme de tourbière. Les lacs de tête sont peu profonds et reliés par des rapides. Après le lac Advance, les eaux de la rivière se font plus tumultueuses jusqu'à ce qu'elles rejoignent le lac de la Hutte Sauvage, lequel s'étend sur 60 km. La rivière George devient ensuite plus large et son débit augmente. À ce stade, on préfère souvent le terme « fleuve » pour décrire la puissance de la rivière.

Plusieurs rapides se trouvent sur son parcours jusqu'à Kangiqsualujjuaq. En raison de sa facilité d'accès, il arrive que des navigateurs sans expérience s'y risquent et certains y perdirent la vie. Les conditions climatiques du Nunavik accroissent les risques d'hypothermie et les voyageurs doivent composer avec d'importantes marées dans les derniers 40 kilomètres.

La rivière George est nommée ainsi le par les frères moraves Benjamin Gottlieb Kohlmeister et George Kmoch[5]. Ceux-ci vont en premier lieu à Okak, au Labrador, puis dans la baie d'Ungava, dans le but d'évangéliser les populations inuits. Dans leur journal de bord, ils écrient à propos de la rivière : « Nous proclamons que le nom de la Kangertlualuksoak sera désormais la rivière George »[3]. Les missionnaires veulent ainsi honorer George III du Royaume-Uni, qui, en 1769, avait accordé à leur Église des terres au Labrador[5].

Durant l'hiver 1839-1840, la Compagnie de la Baie d'Hudson érige un poste de traite nommé Fort Trial sur la rive orientale du lac de la Hutte Sauvage. Il est parfois surnommé le poste d'Erlandson[6] et reste pleinement fonctionnel jusqu'au .

Après un voyage de 576 milles à travers la nature sauvage du Labrador, l'équipe de Mina Hubbard devient le la première personne d'ascendance européenne à avoir parcouru la Rivière George de sa source à son embouchure[7].

Notes et références

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  1. Relation OpenStreetMap
  2. a et b « Liste des rivières du Québec par ordre alphabétique », sur Bureau du PAPE, Gouvernement du Québec (consulté le )
  3. a et b Fédération québécoise du canot et du kayak, Guide des parcours canotables du Québec, Tome II, (ISBN 2-89000-504-6), p. 234–235.
  4. « Topos sur le web: Rivière George », (consulté le )
  5. a et b Lawrence W. Coady, The Lost Canoe: A Labrador Adventure, (ISBN 978-1-55109-658-2), p. 129–130.
  6. Lawrence W. Coady, The Lost Canoe: A Labrador Adventure, (ISBN 978-1-55109-658-2), p. 154.
  7. « Lac Hubbard », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de toponymie (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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