Rhomboclase

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Rhomboclase
Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[1]
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (H5O2)Fe3+(SO4)2·2H2O
Identification
Couleur bleu, incolore, blanc, jaune, vert clair, gris ; incolore en lumière transmise
Système cristallin orthorhombique
Réseau de Bravais a = 9,72 Å ; b = 18,33 Å ; c = 5,42 Å
Classe cristalline et groupe d'espace dipyramidale mmm
(2/m 2/m 2/m)
Pnma
Clivage parfait - parfait sur {001} ; bon sur {110}
Cassure conchoïdale, fibreuse
Échelle de Mohs 2
Trait blanc
Éclat subvitreux, nacré
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,534
nβ = 1,553
nγ = 1,638
Biréfringence biaxial (+) ; δ = 0,104
2V = 27° (mesuré)
2V = 54° (calculé)
Dispersion optique r > v faible
Transparence transparent
Propriétés chimiques
Densité 2,23 g/cm³ (mesurée) ;
2,21 g/cm³ (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La rhomboclase est un minéral de la classe des sulfates. Le nom vient du grec rhombos, rhombe, et klasis, cassant, faisant allusion à son clivage basal et à la forme des cristaux[2].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La rhomboclase est un sulfate acide de fer(III) hydraté de formule chimique (H5O2)Fe3+(SO4)2·2H2O[3] ou HFe3+(SO4)2·4H2O[2]. Elle cristallise dans le système orthorhombique sous forme de cristaux tabulaires minces qui montrent {001}, {010}, {100}, {111}, {011}, mais d'autres formes de modification ont été observées, donnant un contour rhombique, jusqu'à 2 cm ; les cristaux peuvent être étirés radialement en stalactites[3]. Sa dureté sur l'échelle de Mohs est de 2.

Classification[modifier | modifier le code]

Selon la classification de Nickel-Strunz, la rhomboclase appartient à "07.CB: Sulfates (séléniates, etc.) sans anions additionnels, avec H2O, avec des cations de taille moyenne", avec les minéraux suivants : dwornikite, gunningite, kiesérite, poitevinite, szmikite, szomolnokite, cobaltkiesérite, sandérite, bonattite, aplowite, boyléite, ilésite, rozénite, starkeyite, drobecite, cranswickite, chalcanthite, jôkokuite, pentahydrite, sidérotile, bianchite, chvaleticéite, ferrohexahydrite, hexahydrite, moorhouséite, nickelhexahydrite, retgersite, biebérite, boothite, mallardite, mélantérite, zinc-mélantérite, alpersite, epsomite, goslarite, morénosite, alunogène, méta-alunogène, aluminocoquimbite, coquimbite, paracoquimbite, kornélite, quenstedtite, lausénite, lishizhénite, römerite, ransomite, apjohnite, bilinite, dietrichite, halotrichite, pickeringite, redingtonite, wupatkiite et méridianiite.

Formation et gisements[modifier | modifier le code]

La rhomboclase est un minéral secondaire rare formé par l'altération de la pyrite, en particulier dans les climats arides ; généralement d'origine post-minière[3]. Elle a été découverte à Smolník (Schmöllnitz ; Schmölnitz ; Szomolnok), dans le district de Gelnica (région de Košice, Slovaquie). Elle a également été décrite en Allemagne, en Australie, en Autriche, en Bolivie, en Espagne, aux États-Unis, en Grèce, en Hongrie, en Islande, en Italie, en Macédoine du Nord, au Pérou, en Pologne, en Tchéquie, en Roumanie, en Russie, en Suisse, au Tadjikistan, en Ukraine, au Chili, en Chine et sur Mars[2].

Elle est généralement associée à d'autres minéraux tels que la szomolnokite, la copiapite, la römerite, la voltaïte, l'epsomite, l'halotrichite, la mélantérite, la chalcantite et la pyrite[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a b et c (en) « Rhomboclase », Mindat (consulté le )
  3. a b c et d (en) « Rhomboclase », Handbook of Mineralogy (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]