Morénosite

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Morénosite
Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[1]
Général
Nom IUPAC sulfate de nickel heptahydraté
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique NiSO4·7H2O
Identification
Couleur vert émeraude, blanc verdâtre
Système cristallin orthorhombique
Réseau de Bravais a = 11,86 Å, b = 12,08 Å,
c = 6,81 Å
Classe cristalline et groupe d'espace disphénoïdique 222
P 212121
Clivage bon sur {010}
Cassure conchoïdale
Échelle de Mohs 2 à 2,5
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,467
nβ = 1,489
nγ = 1,492
Biréfringence biaxial (-) ; δ = 0,025
2V = 42° (mesuré)
2V = 40° (calculé)
Propriétés chimiques
Densité 2,0
Propriétés physiques
Magnétisme paramagnétique

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La morénosite est un minéral de la famille des sulfates qui appartient au groupe de l'épsomite[2]. Il est nommé d'après le pharmacien et chimiste espagnol de l'Académie royale des sciences naturelles Antonio Moreno Ruiz (ca) (1796-1852).

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La morénosite est un minéral vert émeraude ou blanc verdâtre d'éclat vitreux qui cristallise dans le système orthorhombique. Il se trouve sous forme de petits cristaux, stalactites ou croûtes. Les cristaux naturels présentent une forme aciculaire et les cristaux synthétiques sont prismatiques. Sa formule est NiSO4·7H2O, il est soluble dans l'eau et il se déshydrate à l'air libre, se transformant en retgersite (NiSO4·6H2O). Pour éviter la perte d'eau, il doit être conservé dans un récipient fermé ou en plastique. Il forme une série de solution solide complète avec l'épsomite (MgSO4·7H2O)[3].

Classification[modifier | modifier le code]

Selon la classification de Nickel-Strunz, la morénosite appartient à "07.CB: Sulfates (séléniates, etc.) sans anions additionnels, avec H2O, avec des cations de taille moyenne", avec les minéraux suivants : dwornikite, gunningite, kiesérite, poitevinite, szmikite, szomolnokite, cobaltkiesérite, sandérite, bonattite, aplowite, boyléite, ilésite, rozénite, starkeyite, drobecite, cranswickite, chalcanthite, jôkokuite, pentahydrite, sidérotile, bianchite, chvaleticéite, ferrohexahydrite, hexahydrite, moorhouséite, nickelhexahydrite, retgersite, biebérite, boothite, mallardite, mélantérite, zinc-mélantérite, alpersite, epsomite, goslarite, alunogène, méta-alunogène, aluminocoquimbite, coquimbite, paracoquimbite, rhomboclase, kornélite, quenstedtite, lausénite, lishizhénite, römerite, ransomite, apjohnite, bilinite, dietrichite, halotrichite, pickeringite, redingtonite, wupatkiite et méridianiite.

Formation et gisements[modifier | modifier le code]

C'est un minéral secondaire que l'on trouve dans la zone oxydée de gisements minéraux hydrothermaux qui contiennent du nickel. Il se forme en solution aqueuse à une température inférieure à 31,5 °C. Les gisements de morénosite sont assez rares. Le topotype est situé au Cap Ortegal (La Corogne, Espagne). Il est habituellement associé à d'autres minéraux tels que la retgersite, la nickelhexahydrite, l'annabergite et la millérite[4].

Références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) « Epsomite Group », Mindat (consulté le )
  3. (en) « Epsomite-Morenosite Series », Mindat (consulté le )
  4. (en) « Morenosite », Handbook of mineralogy (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]